- Euro 2016
- Gr. E
- Belgique-Irlande (3-0)
Les notes de Belgique-Irlande
Seize ans après Emile M’Penza, les Diables rouges se sont enfin remis à marquer en phase finale d’un Euro. Un doublé de Romelu Lukaku et un but d’Axel Witsel ont permis aux Diables, guidés par un Kevin De Bruyne en feu, de s’essuyer les pieds sur les Irlandais et d'entrer dans leur tournoi.
Belgique
Courtois (6) : Le fluo lui va bien au teint. Surtout depuis ce match où il a eu pas mal de temps pour profiter du soleil girondin.
Vertonghen (5,5) : Du déchet sur les centres. Mais son faciès de joueur de badminton et d’amateur de pique-nique dominical offre tout de même de solides garanties défensives.
Vermaelen (6) : Cela fait deux ans qu’il souffle, encore heureux que parfois, il lui arrive d’être frais. De toute évidence, sa sieste de 90 minutes contre l’Italie lui a fait du bien.
Alderweireld (7) : A failli casser la cheville de Hoolahan, mais il s’est relevé (22e). A failli marquer de la tête, mais Hoolahan a sauvé sur sa ligne (42e). A failli demander une femme en mariage, mais Hoolahan est passé avant lui.
Meunier (5,5) : Une première mi-temps à jeter, où il a collectionné les mauvaises décisions comme d’autres le font avec les timbres ou les pin’s, ce qui est tout à leur honneur. Bien plus en réussite au retour des vestiaires et passeur décisif pour Witsel. Enfin un vrai « back droit » , comme ils disent.
Dembélé (5,5) : Le sort continue de s’acharner sur la famille Dembélé. Alors qu’Ousmane et Garra n’ont injustement pas été retenus dans les 23 de Didier Deschamps, Moussa s’est tordu la cheville et a dû sortir prématurément. Remplacé par Nainggolan (56e), qui pense déjà au prochain match face à ses frères blonds suédois.
Witsel (7,5) : Il marche plus vite que les autres ne courent. Élégant des orteils à la coupe afro, il a honoré sa fonction de machine à laver dans l’entrejeu, ne laissant qu’une trace sur la feuille de match : le but du break, marqué de la tête (61e).
Hazard (6) : A tué un pigeon en première période et infligé un grand pont à l’arbitre de touche avant d’offrir le 3-0 à Lukaku. Toujours pas très à l’aise avec ce brassard, mais il y a du mieux.
De Bruyne (8) : A effectué ses sprints les plus sincères pour aller tirer les corners, dans les zones ombragées. Il a naturellement été plus à l’aise après la pause, mais l’aurait été encore plus si le match avait eu lieu sous le beau ciel lensois. Écran total 50 ou pas, KDB, passeur sur l’ouverture du score, a été le vrai patron du jeu des Diables. Autant un rayon qu’un coup de soleil.
Carrasco (4,5) : Le public de Bordeaux l’a chaudement applaudi. Quoi de plus normal pour un gardien de but qui a disputé 287 matchs sous le maillot girondin depuis 2009 et qui revient doucement d’une rupture des ligaments croisés. Remplacé par Mertens (64e), qui a profité des espaces laissés par les gros ventres irlandais pour faire des tours de mobylette un peu partout.
Irlande
Randolph (5) : Michael Jordan porte le n°23. Darren Randolph aussi. Michael Jordan a le crâne brillant. Darren Randolph aussi. Michael Jordan a une sacrée détente.
Ward (3) : Énergie, musique et Ward, trois choses qu’on n’a pas trop vues côté irlandais.
Clark (3,5) : De très bonnes chaussures en daim. Un peu compliqué quand il n’y en a qu’une.
O’Shea (4,5) : Plus la viande est grosse, plus il a faim. La présence des 94 kilos de Lukaku l’a excité, mais il n’est pas allé plus loin. Le genre de mec qui prend le carpaccio à volonté, mais s’arrête après trois assiettes.
Coleman (4) : Pas vraiment un super-héros.
Mc Carthy (4) : On parle toujours des Chinois qui sont un milliard, mais les Mc Carthy, ils sont pas mal aussi. N’a pas réussi à se faire un prénom cet après-midi. Remplacé par Mc Clean (63e), au nom plus propre que sa technique.
Whelan (4) : Ce n’est pas parce que cet homme est un coéquipier de Peter Crouch à Stoke City que cela veut dire qu’il côtoie les plus grands.
Brady (5) : Formé à Manchester United, Robbie Brady évolue aujourd’hui à Norwich. Dans la vie, on n’a que ce que l’on mérite.
Hendrick (3,5) : S’est pris un carton après avoir joué avec deux balles. Joachim Löw a compati. Tellement n’drick.
Hoolahan (3,5) : La fusion parfaite entre un hooligan et Gérald Dahan. Bref, n’importe quoi. Remplacé par McGeady (70e).
Par Noémie Pennacino et Matthieu Pécot