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- Barcelone-Juventus (3-0)
Les notes de Barcelone-Juventus
Victorieux 3-0, les Barcelonais sont parfaitement entrés dans leur Ligue des champions. Messi a été très fort, Dembélé a couru très vite, Buffon en a pris trois et Benatia a tenté d'imiter Boateng.
FC Barcelone
Ter Stegen (6) : Infaillible, rassurant, très propre dans ses relances : du Ter Stegen dans le texte. La fameuse fiabilité allemande.
Semedo (4,5) : Débarqué cet été en Catalogne, l’international portugais a longtemps été submergé par les vagues de la Costa Croisière turinoise. Totalement absent offensivement, le sosie portugais de Black M avait trop d’obstacles sur sa route vers le camp italien. À défaut d’être un mur, le Portugais a réussi à sauver les meubles.
Umtiti (6,5) : Solide, autoritaire, fiable : le Français a fait le taff. Si vous avez un souci, envoyez SOS Umtiti, il tire les pics c’est la tactique. Et c’est gagné.
Piqué (5,5) : Après un début de saison difficile, marqué par son naufrage en Supercoupe d’Espagne, il a confirmé son retour en forme ce soir avec un match solide. La forme ça s’en va et ça revient, c’est comme une chanson populaire. Et la musique, Piqué connaît.
Jordi Alba (6) : Présent au bon moment derrière, mais étrangement peu inspiré offensivement : dur dur d’être un bébé face à la Vieille Dame.
Sergio Busquets (6) : On ne l’a pas beaucoup vu, tout comme les milieux de la Juve. Autrement dit, Busquets a fait le boulot.
Iniesta (7) : En increvable chef d’orchestre, il a longtemps tenté d’animer le jeu catalan, en vain, avant que son pote Léo ne lui file un coup de main. Si Iniesta était à la tête de la Catalogne, elle serait indépendante depuis longtemps. En attendant, le Barça reste dépendant de son maestro.
Rakitić (6) : Dans l’ombre de l’étincelant Iniesta, Ivan s’est longtemps fait Rikiki. Mais il a bien tiré ses corners, n’a pas fait de boulettes et traînait au bon endroit pour pousser le ballon au fond à la 56e. Ivan le Terrible. Remplacé par Paulinho (77e) qui n’a pas battu son record de jongles au Camp Nou (3).
Suárez (4,5) : Certainement frustré par l’absence de son pote Chiellini, il a été invisible. Il est pourtant passeur décisif sur le premier but et gêne la relance sur le deuxième. Il a même cru s’offrir le quatrième à la suite d’une énorme boulette de Buffon. Mais Gianluigi ne pouvait pas se trouer ainsi : hors jeu. Pas de bol.
Dembélé (5) : Titularisé à gauche, mais plus en vue à droite, l’ancien Rennais a passé sa soirée à dézoner et à faire valser les défenseurs. Encore un Franco-Catalan qui déroute le flanc gauche avec ses débordements à droite. Comme Manuel Valls aux primaires, il a pourtant raté l’immanquable, gêné par un gros tacle d’Alex Sandro-Hamon. Son appel croisé a aussi ouvert un boulevard à Messi pour le troisième but catalan : comme la défaite de Valls pour Macron.
Juventus
Buffon (4) : Quatre buts encaissés face au Real, trois face à l’Espagne, trois contre le Barça… Notre beau Gigi aura 40 ans en janvier. Et pour la première fois, ça commence à se voir.
Barzagli (4) : Il a regardé à gauche pour chercher Chiellini, il a vu Benatia. Il a regardé à droite pour chercher Bonucci, il a vu De Sciglio. Alors, il s’est arrêté de jouer, en guise de protestation. Boudeur.
Benatia (3) : Depuis son passage au Bayern, il rêvait d’imiter son mentor, Jérôme Boateng. C’est chose faite : Messi lui a mis un doublé au Camp Nou, et lui a joué le rôle du plot dont on se moque avec des gifs sur Twitter.
Alex Sandro (5) : Une vraie mobylette, qui fonce tellement vers l’avant qu’il en éblouit parfois les latéraux adverses. Mais qui, revers de la médaille, défend parfois à l’aveuglette. Les phares d’Alex Sandro.
De Sciglio (4) : Depuis qu’il s’est fait humilier en août par Jordan Lukaku, il regarde ses chaussures, tête basse. Du coup, c’est pratique pour faire des jolis tirs, mais c’est un peu plus gênant pour défendre. Remplacé par Sturaro (3,5), le fidèle couteau suisse turinois, qui, ce soir, était plutôt un Fernando couteau-suisse : un bourrin en défense.
Pjanić (5,5) : Une bonne première période, où il a dicté le tempo. Une seconde où il a plutôt appuyé sur les touches noires que sur les blanches. Bref, le Pjanić a encore besoin de quelques leçons pour que sa mélodie sonne parfaitement.
Douglas Costa (5) : Solide et dur comme un roc en première période, il a petit à petit fondu en seconde, au fur et à mesure que Messi croquait dans le cône turinois. Douglas à la pistache.
Bentancur (4,5) : En première période, il a shampouiné la tête des milieux de terrain blaugrana. Parce qu’il le vaut bien. Mais après la pause, il a été pris en otage par les FARC catalans, et a tenté de lancer des messages en morse à ses coéquipiers. En vain.
Dybala (5,5) : Il a fait des appels. Il a couru. Il a tiré. Il a couru. Il a décroché. Il a couru. Il a débordé. Il a couru. Il a regardé Messi mettre deux frappes du gauche. Alors, il a couru, couru, et couru encore. Mehdi Baala.
Higuaín (3) : Quand il joue en Serie A contre Sassuolo et la Roma, ou en Ligue des champions contre Monaco ou Porto, Gonzalo, Higuaín. Mais quand il se retrouve au Camp Nou, contre le Barça de Messi, bah, bien souvent, Gonzalo, Hiperd.
Par Adrien Hémard et Éric Maggiori