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  • FC Barcelone/Real Madrid (2-2)

Les notes de Barça-Real

Par Simon Capelli-Welter
7 minutes
Les notes de Barça-Real

Le plus équilibré des clasicos depuis un bail. Özil, Kaka et Benzema ont éclairé le Real. Le milieu du Barça a fait le reste...

FC Barcelone

Pinto (4) : Quelques beaux arrêts réflexes, mais globalement, Pinto, alias la meilleure chance de gagner du Real, a encore fait la différence. Car dans son sillage, c’est toute la base du Barça qui était plus maladroite qu’à l’accoutumée. Sa prestation a démontré par l’absurde que Valdes, par son jeu au pied, est aussi essentiel que ses petits copains au bon déroulement de l’exposé.

Pique (6) : Une énorme mésentente avec Alvès (et Pinto) sur sa première balle, une séance de réglages, puis une mise en route tranquille, parsemée de quelques délices de sorties de balle. Si Laurent Blanc a pu jouer meneur de jeu en Ligue 1, Pique pourrait jouer relayeur en Champions League. En revanche, en tant que défenseur central, il manque parfois de la hargne nécessaire au poste. Mathieu Bodmer likes this.

Puyol (7) : Capitaine Flamme a offert le plus beau frisson de la rencontre : une chevauchée complètement folle, cheveux au vent, à fond sur sa Harley. Judicieusement, il a essayé de sortir Pepe de son match, en se frottant à lui chaque fois que l’occasion se présentait. Sauf que Benzema, c’est autre chose…

Abidal (5) : Son moment le plus difficile, il l’a connu au moment de taper la petite danse avec Alvès. Le reste du temps, il était plutôt tranquille, puisque son vis-à-vis, Özil a passé son match à repiquer dans l’axe. Abidal a su rester ce qu’il faut de vigilant pour couvrir sa zone. Et comme ce n’était pas ses montées qui allaient l’étouffer…

Alves (8) : Son but (un putain de missile) vient récompenser une grosse première mi-temps. Une fusée. En seconde, il a salement plongé pour faire annuler le coup de casque de Ramos. Mais il faut bien l’avouer, à l’heure actuelle, il y a peu de joueurs au monde qui groovent aussi bien un couloir.

Busquets (7) : Le compas et la boussole en une seule paire de guiboles. Busi est toujours bien placé (la carte) et domine à chaque fois une zone de terrain de plus en plus vaste (le territoire). Après une vraie domination madrilène, c’est lui qui a permis aux Xavi, Fabregas, Messi et compagnie de taper des toro dans le camp adverse. Mais quand, véxé, le Real a accéléré, tout Sergio qu’il est, il était un peu seul pour endiguer les vagues adverses.

Xavi (6) : Des passes, des passes, oui mais des passes de Xavi. Notamment une merveille, claquée de l’intérieur, incroyable de justesse pour Sanchez qu’Eric Carrière n’aurait pas renié. Mais en défense, Xavi est tout de même de moins en moins percutant. Si le Barça a un point faible, il est peut-être là, dans le manque de poids de son milieu de terrain…
Iniesta (non noté): N’a pas eu le temps de faire grand chose, remplacé sur blessure à la demi-heure de jeu par Pedro.

Pedro (5) : Sur l’un de ses tout premiers ballons il a une nouvelle fois montré sa capacité à scorer. Le reste du temps, il l’a passé à se faire discret, voire à rater des choses pourtant à sa portée. Pas comme ça qu’il va redevenir titulaire… Mais en joker de luxe, il est parfait.

Fabregas (5) : Capable de gestes d’une pureté insolente, il lui manque toutefois toujours le petit truc, l’habitude sans doute, pour réaliser des prestations accomplies. Remplacé à la 70è par Alcantara, qui a juste eu ce qu’il faut de ballon pour étaler sa technique.
Messi (4) : Une première accélération, et un amour de piqué, après une course folle, pour offrir le premier but à Pedro. Une seconde à deux partout pour gagner le match, de peu à côté. Entre temps, de la justesse, mais peut-être pas assez de folie. Pour un triple Ballon d’or, c’est une prestation décevante.
Sanchez (5) : Le nouveau a encore du mal à se trouver dans l’attaque catalane. Mais défensivement, il assure un harcèlement qui donne encore plus de tranchant au pressing barcelonais. Rien que pour ça, son recrutement se justifie. Blessé, il a laissé sa place à Mascherano, pour un réajustement qui a permis au Barça de garder le 2-2, et de se qualifier.

Real Madrid

Casillas (6) : Une fois de plus, rien à lui reprocher, sauf de ne pouvoir écarter la mer rouge ou transformer l’eau en vin.
Ramos (5) : Un premier jaune pour protestation sur le tacle de Ronaldo. Et un second pour un coup de coude, plus involontaire qu’autre chose, dans la poire de Mascherano. Injustement exclu, il avait jusque là livré une prestation correcte, sans toutefois rayonner comme à ses grandes heures. Il faut dire que l’attention était surtout sur son partenaire en défense centrale.

Pepe (8) : Plutôt que de lui en coller (malgré un amour de simulation au contact avec Puyol, une splendide roulade sur un chassé de Messi, une cantique sur un tacle de Fabregas), il a pour une fois contraint l’arbitre à donner des jaunes à ses adversaires. A fini par prendre un jaune (orangé) à la 90ème minute. Pour lui, c’est un exploit.

Arbeloa (5) : Rien à signaler. Nada. Niente. Le spectateur le mieux placé au monde pour ce Clasico.

Coentrao (4) : Pas franchement à sa place à ce poste d’arrière gauche, il semble alors s’en tenir au strict registre requis au poste, mais n’apporte rien de ce qu’on peut attendre d’un milieu de terrain de formation. En théorie, il devait permettre un surnombre en phase offensive, mais le jeu du Real gicle trop vite vers l’avant pour qu’il ait le temps de faire quoique ce soit. S’est toutefois montré créatif sur ses interventions défensives.
Lassana Diarra (5) : Aux basques de Messi, au pressing, dans le collimateur de l’arbitre (qui, intelligemment, a choisi de ne pas l’expulser en fin de première mi-temps), Lass était partout. Jusqu’à la 50è minute. Rincé et sous le coup d’un rouge, il a dû laisser sa place à Granero.

Granero (6) : Le Gago nouveau a essayé de jouer le plus vite possible vers l’avant. Dans son élan, le Real en a collé deux. Ensuite, il a pris son jaune de service. Guti share a link on your wall.

Xabi Alonso (5) : Un travail de soupape pour coulisser entre les lignes du Barça, et d’aiguilleur pour les sauter. Efficace dans un registre comme dans l’autre. Mais pas décisif.

Kaka (6) : Titulaire surprise, il a, de par sa mobilité, apporté quelque chose de plus au jeu du Real. Sa présence en attaque a permis à Özil de trouver un appui et de davantage s’exprimer. S’est appliqué à bien faire, mais n’a peut-être paradoxalement pas assez porté la balle et cherché à faire la différence. S’est au fur et à mesure éteint, avant de sortir à l’heure de jeu pour Calejon.

Özil (7) : Une première mi-temps intense, à l’image de cette superbe barre des 30 mètres à la 25è. Mesut a aimanté les ballons et vivifié le jeu d’un Real percutant pendant une bonne demi-heure. Ensuite, quand il aurait fallu gérer, il n’a pas réussi à s’imposer comme le patron pour contrôler la balle; la faillite madrilène à la possession de balle, c’est aussi un peu la sienne. Mais dès que les choses s’accélèrent, comme en fin de match, il brille de tout feu au milieu d’une des plus belles attaques d’Europe.

Cristiano Ronaldo (4) : Ken a commencé par manquer de belles occases en début de match, puis à peu près tout et n’importe quoi. Si aujourd’hui il est sans doute le plus efficace des solistes, il reste cancéreux pour un collectif. Quand il faut la donner, il tire. Quand il faut tirer, il dribble. Quand il faut dribbler, il passe… Mais quand plus personne n’y croit, il marque… Le contre-pied fait homme.

Higuain (3) : Titulaire pour garder la Benz au frais pour la deuxième période, il a justifié ce choix en accumulant des échecs qui coûtent cher aux siens en début de match. Déjà pas terrible pendant son temps de jeu, il n’a pas tenu une seule seconde la comparaison pendant celui de Benzema…

Benzema (8) : Boum boum boum. Tout en puissance entre Pique et Puyol, il est venu arracher le but de l’égalisation pour le Real. S’en ensuite retrouvé coincé entre Pinto et Puyol, mais plus de peur que de mal pour Karim. Vu le résultat final, qui prouve que le Real se rapproche, c’est dommage que Mourinho ne l’ait pas aligné dès le coup de sifflet initial…

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Par Simon Capelli-Welter

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