- France
- Ligue 1
- 36e journée
- ASSE/OGC Nice (5-0)
Les Niçois se crament dans le chaudron
Grâce à une grosse victoire sur l'OGC Nice, Saint-Étienne se rapproche à grands pas de l'Europe. Les Verts, qui ont asphyxié les Aiglons, semblent toujours croire au podium.
L. Perrin (26′), J. Clément (40′), M. Erding (62′), M. Gradel (86′), Monnet-Paquet (88′) pour Saint-Étienne
Les enjeux sont différents pour les deux équipes. Saint-Étienne doit s’assurer une place en Coupe d’Europe, avant d’espérer une hypothétique troisième place. D’autant plus que les Verts doivent aussi gérer leurs soucis extra-sportifs après la sortie médiatique de Galtier… Heureusement pour eux, ils enregistrent ce soir trois bonnes nouvelles sur le plan sportif : Loïc Perrin et Fabien Lemoine sont de retour de blessure, Franck Tabanou a, lui, purgé sa suspension. Du côté des visiteurs, il faut juste ramener un seul point pour s’assurer une place dans l’élite. Et Nice, sixième meilleure équipe de L1 à l’extérieur, peut légitimement croire à l’exploit.
Loïc Perrin fête son retour par un but
Les Verts démarrent le match tambour battant, avec trois bonnes occasions dès le premier quart d’heure. Claude Puel semble déjà inquiet, surtout que Romain Genevois, son défenseur central, doit céder sa place à Kevin Gomis (12e). Sainté appuie sa domination en passant par les ailes pour faire craquer son adversaire. Cela finit rapidement par payer. Capitaine Perrin, libre de tout marquage, a tout le temps qu’il faut pour placer une tête plongeante au point de penalty (25e). Pour son 250e match en vert, le renard argenté d’un soir ouvre enfin son compteur but cette saison. Les Niçois n’y sont pas et continuent de subir. Du coup, Jérémy Clément se sent pousser des ailes et double la mise (40e). Sur un ballon mal dégagé par Gomis, le numéro 6 se positionne bien dans la surface et envoie un missile du droit pour transpercer la défense niçoise. Premier but en L1 avec l’ASSE pour lui aussi. Sachant que son dernier pion inscrit remontait à cinq ans et demi, avec le PSG. Les Verts peuvent rentrer aux vestiaires le torse bombé, forts de leur 64% de possession et d’une grosse envie de bien faire.
Les Verts remontés à bloc
À la mi-temps, Jean-Pierre Rivière, le président de l’OGCN, descend dans les vestiaires pour secouer les troupes. Les Nissarts veulent même croire à une remontée quand Hamouma doit quitter le terrain à cause de sa cheville, remplacé par Monnet-Paquet (50e). L’illusion ne va durer que cinq minutes pour les Aiglons, le temps pour Saint-Étienne de se réorganiser et ressortir la même recette qu’en première mi-temps : pressing haut et beaucoup de combinaisons sur les ailes. Une stratégie implacable puisque Melvut Erding va tripler la mise (61e). Sur une passe en profondeur de Corgnet, la gâchette ottomane entre dans la surface, puis enchaîne crochet et frappe du gauche à ras de terre. Dans le camp adverse, c’est la déprime. Claude Puel effectue ses deux derniers changements. Il sort son fils, Grégoire, et son capitaine, Digard. Tous deux remplacés par Bosetti (61e) et Hult (62e). Des retouches inutiles, puisque les visiteurs vont sombrer, inexorablement. Max-Alain Gradel y va, lui aussi, de son but (84e), suite à un débordement côté droit de Monnet-Paquet qui fait paniquer la défense niçoise et permet à l’Ivoirien d’ajuster sa frappe. Le match vire même au cauchemar quand Monnet-Paquet marque le but du 5-0 (88e), sur un centre à ras de terre de Tabanou.
Grâce à cette victoire éclatante, Saint-Étienne peut aborder sereinement ses derniers matchs décisifs pour l’Europe, et surtout gonflé à bloc. De leur côté, les Niçois, eux, viseront au moins une victoire sur les deux derniers matchs qu’il leur reste : réception de Lens et le déplacement à Toulouse. Histoire de terminer la saison sur une note positive. Ce qui, par les temps qui courent, est toujours bon à prendre. N’est-ce pas, président Rivière ?
⇒ Résultats et classement de L1
Par David Sfez