Celtic – Motherwell (Scottish Premiership, 28
e journée)
Prenez le Celtic Park, videz-le de ses spectateurs, et il ne vous reste qu’une équipe locale quasi insignifiante. Car si l’écart avec les Rangers fait office de juge de paix dans une ligue cannibalisée par les deux clubs de Glasgow, alors les 23 points de handicap (avec deux matchs de moins) qu’accusent les
Bhoys après 27 journées en disent long sur les états de service des hommes de Neil Lennon sur la scène nationale cette saison.
Quel intérêt donc à mater un match dont l’issue est connue d’avance face à un adversaire battu lors de ses dix dernières venues, et que Daren Tulett se plaît à appeler « Maman va bien » ? Vous valez mieux que ça. Et puis, pour voir Odsonne Edouard se faufiler entre des plots pour empiler les buts, il y a déjà les matchs de l’équipe de France Espoirs.
Puisque vous insistez : trouvez-vous un bon streaming samedi à partir de 16h.
Jamshedpur FC – SC East Bengal (Indian Super League, 16
e journée)
Oubliez Pirès, Nesta, Anelka ou Del Piero gratifiant l’Inde de leurs derniers jolis restes : la star de l’Indian Super League cette saison se nomme Robbie Fowler. Or le Robbie Fowler de 2021 ne joue pas, il coache une équipe dont le surnom ressemble à un vulgaire plagiat de celui du RC Lens : la Brigade rouge et or. En l’occurrence le Sporting Club East Bengal, formation pointant à l’avant-dernier rang de l’ISL après n’avoir gagné que deux matchs, opposée ce week-end au modeste 7
e (sur 11) de l’ex-futur meilleur championnat du monde.
Le joueur le plus bankable de l’effectif de Fowler ? Un certain Anthony Pilkington, ailier anglo-irlandais de 32 piges auparavant placardisé à Wigan (D3 anglaise) et estimé à un demi-million d’euros. C’est peu, et c’est à peu près autant que le meneur de jeu adverse Alex, globe-trotteur brésilo-américain double demi-finaliste de l’US Open Cup en 2012 et 2013. Hélas, on ne parle pas de tennis, non.
Si vous voulez quand même vous infliger cela : Connectez-vous sur une obscure plateforme de streaming, dimanche dès 8h30 heure française. Mais n’est-ce déjà pas assez compliqué de se lever la semaine pour aller au taf en ce moment ?
Saint-Étienne – Metz (Ligue 1, 24
e journée)
Ce ne sont ni
le succès étriqué à Nice dimanche, ni
le nul concédé contre Nantes mercredi qui auront démontré le contraire : dans une saison normale, c’est-à-dire avec du public, les rencontres de Sainté ne vaudraient que pour les chants du peuple vert. À défaut, l’animation sonore y est assurée par Claude Puel, dont les vociférations aussi incessantes qu’infantilisantes sont tout bonnement insupportables pour le téléspectateur – et pour ses hommes ? Alors imaginez avec Frédéric Antonetti sur le banc d’en face… Amusant, sur le papier ? Sans doute moins sur le terrain, où le duel opposera la 18
e attaque du championnat à sa 4
e défense, rappelons-le. Bref, un bon 0-0 en perspective.
Si vous y tenez vraiment : dimanche à 15h sur Téléfoot 3.
Liverpool – Manchester City (Premier League, 23
e journée)
Est-il vraiment besoin de voir Liverpool se louper à la maison pour savoir que les
Reds sont en train de passer à côté de leur saison ? West Brom’, Burnley et plus récemment
Brighton l’ont déjà rappelé en ce début d’année. Faut-il vraiment les voir rouler sur le champion en titre pour être convaincu que les
Citizens, leaders avec trois points d’avance sur United malgré un match de moins, seront sacrés champions cette année ?
Plus globalement, avez-vous encore envie qu’on vous rebatte les oreilles avec le gegenpressing, le jeu de position ou les half spaces ? Twitter et son aréopage d’analystes tactiques en herbe ne vous suffisent pas comme ça ?
Si vous vous nourrissez exclusivement de grosses affiches : dimanche à 17h30 sur Canal+ Sport et RMC Sport.
Parme – Bologne (Serie A, 21
e journée)
Évoquer Parme et Bologne dans une même phrase, c’est se souvenir de cette épopée marseillaise lors de la Coupe de l’UEFA 1998-1999, achevée en finale face aux premiers après avoir éliminé les seconds en demies. Et se faire du mal, beaucoup de mal, qu’on soit un supporter de l’OM ou un trentenaire soudain rattrapé par le poids des années. Car les
Gialloblù et les
Rossoblù d’aujourd’hui n’ont strictement rien à voir avec ceux de la fin du siècle dernier.
Incapables de s’imposer en six matchs de Serie A en 2021 (un nul, un malheureux but marqué), les Parmesans sont d’ailleurs avant-derniers avant cette journée, quand les hommes de Siniša Mihajlović pointent à une vilaine 15e place. Qu’on se le dise : le dernier endroit où faire cohabiter Parme et Bologne pour déboucher sur quelque chose de correct, c’est votre assiette. Et encore : en Italie, les spaghetti bolo ne sont servis que chez les vulgaires attrape-touristes.
Si vous êtes un Calcix endurci : dimanche dès 18h sur beIN Sports 7. Garanti sans commentaires.
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