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- PSG-Lyon (1-2)
Les Lyonnaises trop fortes pour Paris
Dans un environnement hostile face à un Parc des Princes plein et bruyant, les Lyonnaises sont allées valider leur qualification pour la finale de l'UWCL grâce à un second succès face au PSG (1-2). Une victoire grâce à des buts d'Ada Hegerberg et Wendie Renard qui permettra donc aux Lyonnaises de disputer la 10e finale de Ligue des championnes de leur histoire. Tout simplement.
PSG 1-2 OL
Buts : Katoto (62e) pour Paris // Hegerberg (14e) et Renard (83e) pour Lyon
Muré dans sa fronde contre son équipe masculine depuis plusieurs semaines, le Parc des Princes avait bien besoin d’un événement pour retrouver un peu de vie et de voix. Quoi de mieux qu’une demi-finale européenne face à son meilleur ennemi ? Face aux septuples championnes d’Europe lyonnaises, les Parisiennes chez elles voulaient oublier le revers rageant de l’aller (3-2) et emmener Paris, plus que jamais derrière elles avec plus de 43 254 billets écoulés pour cette affiche de gala, en demi-finales de Coupe d’Europe.
Votikova, suite et fin
Poussées par un Parc des Princes qui a enfin retrouvé de la voix, les Parisiennes mettent énormément d’énergie en début de rencontre. Une énergie bien contenue par les Lyonnaises, qui ne se laissent pas surprendre par les tentatives de Däbritz à l’entrée de la surface (3e), ni de Geyoro côté gauche (4e). Un temps fort non concrétisé que les Parisiennes regretteront rapidement : côté gauche, Bacha n’a besoin que d’un centre pour trouver Hegerberg, qui trompe Votikova d’une tête parfaitement lobée (0-1, 14e), et qu’elle célèbre d’une oreille taquine tendue au public du Parc. Plus pressantes, les Parisiennes manquent cruellement d’efficacité. Parfaitement lancée dans le dos d’une Ilestedt dépassée, Cascarino aurait même pu doubler la mise sans une grande Votikova, pour une fois (25e). Sans dominer, les Lyonnaises ne semblent jamais inquiétées par des Parisiennes bien timides. Au contraire, les Rouge et Bleu ne semblent jamais bien à l’aise quand les ballons approchent de leur surface, surtout par les airs. La mi-temps n’est pas sifflée avant que Barbora Votikova ne nous offre un nouveau moment de grâce, en restant au sol après un mauvais appui. Heureusement, plus de peur que de mal pour la Youtubeuse la plus populaire de Tchéquie.
Quand Katoto répond à Hegerberg, c’est le Parc qui chante
Au retour des vestiaires, alors que Votikova laisse sa place à Voll, Paris a le feu aux jambes et le met à la défense lyonnaise. Une situation dans la surface des Gones se conclut par une grosse frappe de Däbritz, parfaitement arrêtée par Endler (53e). Sur l’action qui suit, c’est encore Hegerberg, et encore de la tête, qui croit punir le PSG de son manque d’efficacité. Mais à la célébration provocante de l’attaquante norvégienne, la VAR répond hors jeu, ce qui fait exploser le Parc. Un échauffement : quelques minutes plus tard, Marie-Antoinette Katoto est à la conclusion d’une contre-attaque parfaitement menée par Kadidiatou Diani, pour faire espérer à nouveau Paris (1-1, 62e).
Propulsé par les décibels venant d’Auteuil, Paris pousse pour recoller au total des deux matchs. Sakina Karchaoui rate une énorme occasion de faire 2-1 et d’envoyer Paris en prolongation, seule face à Endler (76e). Action, réaction : sur un coup franc qui ressemblait drôlement à un corner, Wendie Renard smashe une grosse tête dans les cages de Voll (1-2, 83e). Dans un contexte compliqué, les Parisiennes se sont bien battues, mais sont tout simplement tombées sur plus fortes. Trop fortes, même : les Lyonnaises, elles, vont filer vers la 10e finale de Ligue des championnes de leur histoire. Les championnes en titre barcelonaises, qu’elles retrouveront à Turin, peuvent trembler.
PSG (4-3-3) : Votikova (Voll, 46e) – Lawrence, Dudek, Ilestedt, Karchaoui – Fazer (Bachmann, 46e), Geyoro, Däbritz – Diani, Katoto, Baltimore. Entraîneur : Didier Ollé-Nicolle.
OL (4-3-3) : Endler – Carpenter, Renard, Mbock (Buchanan, 86e), Bacha – Henry, Macario, Horan – Cascarino (Le Sommer, 80e), Hegerberg, Malard (Egurrola, 58e). Entraîneure : Sonia Bompastor.
Par Alexandre Aflalo, au Parc des Princes