- C1 Féminines
- Finale
- Lyon-Wolfsburg (1-1, 4-3 aux T.a.B.)
Les Lyonnaises sacrées aux tirs au but
Les Lyonnaises prennent leur revanche sur le Wolfsburg de 2013 et décrochent une nouvelle Ligue des champions, après les tirs au but. Schelin, Nécib et Henry partent sur un triplé.
Lyon 1-1 Wolfsburg (4-3 aux tirs au but)
Buts : Hegerberg (12e) pour Lyon // Popp (88e) pour Wolfsburg
Lotta Schelin, Louisa Nécib et Amandine Henry peuvent exulter. Les trois joueuses cadres de l’OL, qui disputaient leur dernier match sous le maillot lyonnais, quitteront le club par la grande porte avec une Ligue des champions sous le bras. La troisième de leur palmarès après celles remportées par les Fenottes en 2011 et 2012. Une finale gagnée au mental, aux tirs au but. Dix jours après avoir remporté le championnat et la Coupe de France, Schelin, Nécib et Henry réalisent donc un nouveau triplé, après celui de 2012. Le plus beau de tous les cadeaux de départ.
Le 13e but d’Hegerberg en Ligue des champions cette saison
Pas de round d’observation dans cette finale. Les joueuses de Wolfsburg, qui avaient battu les Lyonnaises au même stade de la compétition en 2013 (1-0), exercent un gros pressing sur les Fenottes dès les premières minutes du match. Les filles de Gérard Prêcheur se contentent, quant à elles, de multiplier les passes et confisquent le ballon. Eugénie Le Sommer se met rapidement en évidence, mais l’attaquante française manque de justesse dans le dernier geste (2e, 7e). Le danger se rapproche pour les Louves qui finissent par craquer à la 12e minute après un bon débordement de Pauline Bremer sur le côté droit. La latérale allemande sert Ada Hegerberg en retrait qui pousse la balle au fond des filets pour inscrire son treizième but dans la compétition cette saison. Les 3000 supporters lyonnais ayant fait le déplacement à Reggio Emilia exultent.
Les Fenottes étouffent ensuite leurs adversaires, qui parviennent difficilement à sortir de leur moitié de terrain après l’ouverture du score. Le Sommer et Hegerberg combinent dans la surface de réparation de Wolfsburg, mais l’internationale française voit sa puissante frappe du gauche être détournée par Almuth Schult, la gardienne des Louves. Les joueuses de Ralf Kellermann haussent leur niveau de jeu après cette chaude alerte et commencent à ressortir les ballons plus proprement. Jakabfi apporte le danger sur son aile gauche, mais les quelques offensives allemandes sont toutes coupées par les défenseurs lyonnais qui veillent au grain. Wendie Renard se fait toutefois une belle frayeur après la demi-heure de jeu en étant proche de dévier le corner de Goessling (aucun lien avec Ryan) dans ses propres filets. Les 17 000 spectateurs présents dans le stade Città del Tricolore apprécient le spectacle proposé sur le terrain et lancent même une ola peu avant la mi-temps. Les joueuses de Gérard Prêcheur, bien en place dans cette première période, regagnent alors les vestiaires avec un avantage logique d’un but à la marque.
Un manque de réalisme puni en fin de match
Les protégées de Jean-Michel Aulas ont même l’occasion de faire le break dès le début de la seconde période, mais Elise Bussaglia, ancienne joueuse de l’OL, repousse la tête de Wendie Renard sur sa ligne. Les Lyonnaises prennent petit à petit la mesure des Louves au fil des minutes. Camille Abily s’essaye de loin, mais manque le cadre à trois reprises. Louisa Nécib prend exemple sur sa coéquipière et décoche une superbe frappe des 45 mètres qui vient lécher le montant de Schult. Le match se transforme alors en une véritable attaque-défense. Les Lyonnaises poussent pour inscrire le but du break, mais les nouvelles tentatives d’Abily et de Nécib n’inquiètent par la portière allemande.
Wolfsburg réagit et fait redescendre le bloc lyonnais dans sa moitié de terrain. Les Gones présents dans les tribunes entonnent alors la Marseillaise pour encourager les Françaises, plus en difficulté dans le dernier quart d’heure. Popp et Bussaglia apportent le danger devant la cage de Sarah Bouhaddi, qui plie, mais ne rompt pas. Mais la gardienne de l’OL se manque à la 88e minute, devancée dans sa sortie par Alexandra Popp, qui égalise de la tête et vient arracher la prolongation.
Sarah Bouhaddi se rattrape parfaitement
Les Lyonnaises, assommées par ce but tardif, manquent de se faire surprendre dès l’entame de ces 30 minutes de jeu supplémentaires, oubliant les attaquantes allemandes dans leur dos. Crispées, les Fenottes grimacent, et Hegerberg et Schelin manquent les balles de deux buts à un avant la pause. Le dernier quart d’heure de la rencontre est moins rythmé, les joueuses fatiguées, semblant attendre la séance de tirs au but. Un exercice dans lequel Sarah Bouhaddi aura parfaitement réparé sa bévue, repoussant les tentatives de Fischer et Bussaglia pour offrir la Ligue des champions à l’Olympique lyonnais et un parfait cadeau à Schelin, Nécib et Henry.
Par Maxime Feuillet