- C1 féminines
- Finale
- Lyon-PSG (0-0, 7-6 tab)
Les Lyonnaises restent sur le toit de l’Europe
Dans un match fermé et bloqué par l'enjeu, Lyon s'est adjugé la quatrième Ligue des champions féminine de son histoire à Cardiff, face au PSG (0-0, 7-6 au tab). Le PSG y a cru jusqu'à la séance des tirs au but, mais Katarzyna Kiedzrynek, impeccable jusqu'ici, a fait une Jallet...
Lyon 0-0 (7-6 tab) PSG
PSG-Lyon pour une finale de Ligue des champions. Les hommes en ont rêvé, les femmes le font. Pour le football français, la bataille de Cardiff était gagnée d’avance. Même si la qualité de jeu a été éclipsée par l’enjeu. Les deux équipes auront au moins eu le mérite de préserver le suspense jusqu’au bout. Mais pour continuer l’opération séduction du foot féminin en France, un peu plus de folie aurait été bienvenue. Pas de quoi faire la fine bouche cependant, une première finale européenne 100% française, cela s’apprécie quoi qu’il arrive.
Bouhaddi sauve Lyon devant Cruz
Une finale de Ligue des champions, cela justifie un regain de prudence. Et donc un début de match ronronnant entre deux équipes qui s’observent pendant dix bonnes minutes. Si Paris occupe le camp lyonnais dans ce laps de temps, ce sont bien les filles de Gérard Prêcheur qui se créent la première vraie situation sur un centre d’Eugénie Le Sommer que la défense du PSG dégage en catastrophe (12e). Pas de quoi s’enflammer dans une première demi-heure où la sortie sur blessure d’Alex Morgan reste le fait majeur. Marie-Laure Delie a bien une situation de frappe – non cadrée – à la suite d’une largesse défensive de l’OL (27e), mais ce sont les tenantes du titre qui s’offrent la première frappe dans le cadre par Amel Majri (31e). Impériale, Katarzyna Kiedzrynek veille. Dans un match enfin lancé, ce sont néanmoins les outsiders parisiennes qui s’offrent les meilleures situations par la vétérante Formiga d’une tête cadrée (38e), Cristiane d’une frappe trop enlevée (45e+2) et surtout Shirley Cruz. À la suite d’une contre-attaque explosive du PSG, la capitaine parisienne a l’ouverture du score au bout du pied, mais son tir trouve les gants fermes de Sarah Bouhaddi, décisive (33e). Si Lyon a survolé le championnat de France, il est évident que le PSG, seule équipe à l’avoir battu en décembre, est en mesure de rééditer l’exploit sur cette rencontre.
Delie manque la cible
Au retour des vestiaires, les Lyonnaises font donc le nécessaire pour marquer leur territoire. Diallo est proche du csc sous la pression d’Hergerberg à la réception d’un coup franc fuyant de Marozsan (47e) puis l’Allemande trouve le cadre, et les gants de Kiedzrynek, sur son coup de pied arrêté suivant (51e). Paris plie dangereusement et Hegerberg est toute proche d’ouvrir le score dans la minute suivante, mais Kiedzrynek sort son premier tir et la Norvégienne manque le cadre sur le second (52e). Il faut attendre une inspiration de Cruz, qui trouve Delie dans le dos de la défense lyonnaise, pour que le PSG réagisse, mais l’internationale française rate le cadre de très peu (63e). Entre-temps, Le Sommer avait mis le feu dans la défense parisienne (54e) et Marozsan trouvé une nouvelle position de frappe (62e). Un gros premier quart d’heure suivi d’un long néant, les deux équipes commençant à fatiguer et à faire n’importe quoi face à l’enjeu. Une pression que l’OL semble mieux maîtriser et qui lui permet de s’offrir les meilleures situations en fin de temps réglementaire, notamment via Marozsan qui rate de peu le cadre (90e). Et envoie donc les deux équipes en prolongation…
Au bout de l’ennui
Durant le temps réglementaire, c’est encore Lyon qui allume la première mèche via une frappe cadrée de Majri (96e). Mais de tellement loin qu’il aurait été miraculeux de tromper Kiedzrynek. Le PSG étouffe dans ce début de prolongation, mais ne rompt pas, à l’image de nouvelles frappes de Marozsan qui finissent soit dans les gants de la gardienne parisienne (99e), soit à quelques centimètres du cadre (103e). Majri loupant elle aussi le cadre à la toute fin de la prolongation, c’est donc aux penaltys que doivent se départager les deux équipes. Un jeu cruel qui sourit aux Lyonnaises au bout d’une longue séance conclue par un duel de gardiennes. Une scène que Katarzyna Kiedzrynek rend surréaliste en vendangeant complètement sa tentative. Sarah Bouhaddi ne tremble pas. L’OL reste sur le toit de l’Europe. Paris attendra encore. Au moins deux ans, car avec cette défaite, c’est aussi leur dernière chance de qualif en C1 que les Parisiennes viennent de laisser filer. Cruel.
Par Nicolas Jucha