Les Lyonnais saccagent Metz

Olympique lyonnais 5-0 FC Metz

Buts : Depay (43^e et 53^e), Balliu (csc, 74^e), Lacazette (78^e) et Valbuena (93^epour Lyon)

Lyon a tendance à se trouer contre les petits, et aurait pu battre un record de précocité cet aprem dans son parc OL chéri. La minute de jeu est à peine achevée et les joueurs sont encore en train de remonter leurs chaussettes, quand Thibaut Vion s’amuse à slalomer comme un Autrichien à Kitzbühel dans la défense lyonnaise avant de servir parfaitement Georges Mandjeck, seul au deuxième poteau, et qui loupe le ballon à un mètre du but. Trois quarts d’heure plus tard, juste après avoir loupé une occase similaire, Memphis Depay ouvre le score lui aussi tout seul devant une cage grande ouverte. Lyon était lancé, et Depay dégonflait définitivement les ambitions des Mosellans avec un doublé bouclé en début de deuxième mi-temps. Derrière, Metz démobilisé était bon pour prendre une dérouillée. Petite consolation pour les Grenats, même avec cette nouvelle défaite à l’extérieur dans la valise, ils restent juste au-dessus des trois relégables.

Depay au buzzer

Une fois passée l’alerte de la première minute, Lyon souffle un grand coup et se met enfin à l’ouvrage. Conséquence directe, des Gones qui se projettent vers l’avant, et les actions qui vont avec. Fekir trouve le cadre et Didillon, Cornet et Depay poussent à fond sur leurs ailes, et les Messins regardent de plus en plus le ballon flirter avec leur but. Autre stratégie des gars de Philippe Hinschberger pour ne pas trop se faire bouffer, s’en remettre aux fautes. Mais Lyon a beau proposer de belles choses – par exemple cette action barcelonesque conclue par Fekir à la 25e minute –, sa précision à la Stevie Wonder devant le but l’empêche de se mettre à l’abri. Les phases de jeu en petit espace, les une-deux et les remises en pleine surface en mettent plein la vue, mais ne servent à rien. Même devant un but, vide, les Lyonnais sont trop courts, et Depay et Lacazette ont beau se jeter de tout leur long sur un centre fuyant de Cornet, rien à faire. La récompense arrive juste avec la mi-temps avec le brin de chance qui aide bien, quand une frappe de mule sur le poteau de Lacazette termine en plein dans les pieds de Depay. Seul au monde, le Hollandais n’a plus qu’à glisser le ballon tout droit dans le but.

La croisière lyonnaise

Bonne nouvelle pour le spectacle, dans le vestiaire à la mi-temps, Bruno Génésio n’a pas ordonné à ses hommes de gérer leur avance comme des épiciers. Les Messins se retrouvent dans les cordes dès le retour sur le pré, et Depay ne met pas longtemps avant de planter son doublé. Après avoir dégagé Doukouré en costaud, Memphis canarde Didillon d’un gros tir croisé qui part de droite à gauche, et ça fait 2-0. Le trois-zère’ n’est pas loin d’arriver quelques minutes plus tard, Lacazette trouve beaucoup trop facilement Tolisso dans la surface, et Didillon se couche à terre assez vite pour éviter la débandade des siens. Unique et timide réaction de Metz, une tentative non cadrée de Mevlüt Erdinç à l’heure de jeu. Au même moment, Hinschberger tire ses dernières cartouches en envoyant Kévin Lejeune et Opa Nguette dans la mêlée. Mais quand Metz est enfin dangereux, c’est pour faire briller Lopes et le Portugais va chercher dans sa lucarne le coup franc de 25 mètres de Doukouré. Un but contre son camp un peu gag de Balliu achève de dire la messe, les Messins sont bouffés pour de bon. Pour le fun, Lacazette s’amuse comme un gamin avec les défenseurs grenats dans la surface avant de balancer dans la lucarne. Ça fait 4-0, puis 5 avec le dernier coup de marteau lobé de Valbuena, et le rideau peut enfin être baissé.