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Les Leçons Tactiques des Français en C1

Markus Kaufmann
Les Leçons Tactiques des Français en C1

La première journée de la Ligue des champions a fait dans les extrêmes pour les clubs français : trois performances atypiques, pour le meilleur et pour le pire.

Lille et le cas Martin 55% de possession. 26 tirs. 46 centres. 10 corners. 87% de passes réussies. À jeter un œil sur les statistiques du match des hommes de Rudi Garcia, on serait tenté de deviner une belle démonstration de la puissance collective nordiste. Mais non. Amorphe, le LOSC encaisse trois buts en première mi-temps et dit adieu aux trois points. Garcia place un 4-2-3-1, Balmont-Mavuba sur la même ligne et Martin au service du trio Payet-De Melo-Kalou. On attend un jeu plus direct que ce qui se fait habituellement, une équipe qui préfère la verticalité à la possession. On attend toujours. Car du jeu direct, on en a vu, mais de l’autre côté. Dans le rôle de Martin, Hleb fait de la magie. Et ne fait que rendre visible aux yeux de tous le manque d’équilibre de cette équipe lilloise depuis le début de la saison : onze buts encaissés en huit matchs… Et hier, il y avait Debuchy et Basa. Alors, qu’est-ce qui a changé ?
Martin entre, Cabaye sort. Animateur/distributeur à Sochaux, Martin arrive avec deux outils dans son cartable : faire vivre le jeu et faire la dernière passe. Malheureusement, ils ne sont pas adaptés à la classe lilloise. D’une, Martin a toujours brillé lorsqu’il avait un partenaire privilégié à ses côtés, un type avec qui il pouvait faire un « passe-et-va » à tout moment. Boudebouz à Sochaux, Nasri souvent avec les Bleus, contre la Bosnie notamment. À Lille, Martin se retrouve seul. Balmont-Mavuba ne se projette que trop rarement, et Payet, Kalou et Roux/De Melo n’occupent pas la même zone et n’ont pas le profil adapté. En plaçant Martin à la tête de son trio du milieu, Garcia cède certainement à la tentation de le faire jouer bas pour qu’il touche un maximum de ballons et qu’il ait une grande influence sur le jeu lillois. Mais en fait, le trio du milieu lillois n’en est plus un, l’équipe est coupée en deux et subit les contre-attaques biélorusses, d’où le « manque de solidarité » montré du doigt par Garcia. Un PSG fait de Verratti et de vitesse Qu’il est loin ce quart de finale de Coupe UEFA 2009… Mardi soir, les hommes de Iouri Siomine ont dû penser qu’ils jouaient contre un autre club. Ancelotti s’assure un bon équilibre avec Matuidi et Chantôme d’une part, et la confiance d’une défense « conquérante » d’autre part. Thiago Silva et Alex n’ont perdu aucun duel mardi soir : il est évident qu’il est facile de jouer au football dans ces conditions. Mais encore faut-il avoir les idées claires. Et pour peut-être la première fois depuis l’arrivée d’Ancelotti, on a eu l’impression de comprendre la ligne conductrice du mercato parisien : la vitesse. Zlatan, Lavezzi, Pastore, cela joue très vite, on sait. Matuidi, Ménez, Van der Wiel ou Jallet, cela court très vite, on sait. Mais l’an passé, il manquait un accélérateur. Et Verratti est arrivé. L’Italien n’est pas forcément rapide avec le ballon, mais la moindre prise de balle, le moindre coup d’œil créent un décalage et font accélérer le bloc parisien. Sous ses ordres, le milieu parisien fait sauter le pressing adverse en jouant à une touche de balle. Par sa facilité technique dans la conservation, Paris n’a plus peur de garder le ballon, de contrôler le jeu. Devant, une fois que Kiev se découvre, ce genre de match est un régal pour les coups de génie de Pastore et la distribution de Zlatan. Omniprésent, le Suédois décroche et permet à ses deux ailiers de prendre la profondeur et multiplier les solutions. Une pointe mobile, des ailiers qui permutent incessamment, un meneur reculé insaisissable… Ancelotti progresse dans sa recherche d’identité de jeu, et les dernières victoires parisiennes ont toutes donné la même impression : une équipe ultra-rapide aux allures de flèches. Le constat est le même pour tous ses adversaires : « Devant, ça va très vite… » Le baptême de Montpellier Les premières fois ne sont jamais simples, mais avec du recul, le bilan est mitigé : malgré la défaite, les champions de France en titre se sont quelque part convaincus qu’ils avaient les pieds suffisamment habiles pour faire quelque chose dans ce groupe B, et plus largement cette saison. Utaka blessé à la cuisse, Girard préfère Camara à Herrera en pointe et place Mounier et Cabella à ses côtés. Le trio du milieu est un classique : Saihi-Estrada-Belhanda, tout comme le quatuor défensif : Bocaly-Bédimo et Yanga-Mbiwa – Hilton. Le début de match est « fou-fou » : après cinq premières minutes de domination londonienne et la panenka de Belhanda, Arsenal lance deux offensives, orchestrées par Diaby d’abord, puis Gervinho ensuite. Sur les deux buts, le MHSC est spectateur : 1-2.
Le milieu est pris de vitesse, la défense n’est pas attentive, et, il faut le dire, les Gunners jouent très bien le coup. Cet épisode de deux minutes passé, Montpellier revient dans le match, et presque dans sa saison. 18 tirs, 6 corners, 6 hors-jeu, les hommes de Girard font ce qu’ils savent faire de mieux : entreprendre et percuter. En quatre idées : Saihi-Estrada contrôle et oriente, Belhanda relaie et saute les lignes, Cabella crée les déséquilibres et les latéraux en profitent pour dédoubler (surtout Bocaly). Le tout malgré les difficultés de Camara en pointe et l’absence d’Utaka. On pourra regretter de ne pas avoir vu l’entrée d’Herrera : l’Argentin est un buteur, et Montpellier avait besoin d’un but… D’un côté, une telle deuxième mi-temps promet une chance de huitièmes. De l’autre, on ne peut s’empêcher de se dire qu’encaisser deux buts en deux minutes face à Arsenal, sorte de Richard Gasquet de la Ligue des champions, en dit long sur la force mentale actuelle du groupe de René Girard…

À visiter :

Le site Faute Tactique

Le blog Faute Tactique sur SoFoot.com

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