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Les jeunes niçois à la conquête de la Chine
Du 22 au 27 août, l'OGC Nice a envoyé ses U12 au Festival de football de Baotou, dans la province de Mongolie intérieure, en Chine. Un périple tout sauf anodin dans la stratégie de développement d'un club qui a fait de l'Empire du milieu une priorité pour sa visibilité.
« C’est un premier pas qui en appelle d’autres. » Les Chinois diraient « man man lai » , pour évoquer que tout résultat tangible doit passer par une multitude de petits progrès imperceptibles. Ici, ce n’est pas Confucius ou Lao Tseu qui parle, mais Virginie Rossetti, directrice communication et marque de l’OGC Nice. Le message est clair : plus qu’une colonie de vacances améliorée, la participation des U12 du Gym au Festival de football de Baotou du 22 au 27 août est un coup stratégique dans la diffusion de la marque OGC Nice en Chine. Les organisateurs – la ville de Mongolie intérieure et Hupu, un important média sportif chinois – n’ont d’ailleurs pas lésiné sur les moyens : Ronaldinho en parrain présent à la cérémonie d’ouverture, dispositif média digne d’une compétition professionnelle, et organisateurs aux petits soins avec la délégation niçoise.
La Chine, priorité de l’OGC Nice
Pourquoi ce voyage de 10 000 kilomètres pour affronter Shanghai Shenhua, Jiangsu Suning, Shanghai Lucky Star et le FC Valence ? Parce que pour le club du président Rivère, l’Empire du milieu est devenu une priorité en matière de développement à l’international depuis l’arrivée d’actionnaires chinois en 2016. Le groupe hôtelier 7 Days Inn a pris place sur le maillot – manche en Ligue 1, buste en Ligue Europa -, le site web en langue chinoise et le compte Weibo – équivalent hybride entre Twitter et Facebook – sont activés depuis longtemps déjà. Les 8000 followers du Gym ont d’ailleurs pu suivre les péripéties des picthounes qui, quand ils ne claquaient pas un 5-0 contre Jiangsu ou perdaient un match prolifique 6-4 contre Lucky Star, s’essayaient à la balade à dos de chameaux en plein désert de Xiangshawan. Entre la visite de la place Tian’anmen à Pékin, l’initiation à l’usage des baguettes ou la visite d’écoles pour rencontrer des enfants chinois, les jeunes pousses de l’OGC Nice ont donc eu de quoi accumuler de beaux souvenirs avant leur retour au bercail.
La formation niçoise exportée en Chine
Quant aux dirigeants, ils ont pu « valoriser auprès de tous les entraîneurs locaux et les médias chinois présents, le savoir-faire du Gym en matière de formation » , explique Frédéric Benincase, l’entraîneur principal de la délégation. Les autres pas évoqués par Virginie Rossetti en préambule sont déjà tracés : « Un éducateur du club va partir pour former une centaine d’entraîneurs chinois à la philosophie de jeu de l’OGC Nice et leur enseigner les méthodes d’entraînement du Gym. » Si la Chine gagne une Coupe du monde dans trente ou quarante ans, ce sera un peu grâce à l’OGC Nice…
Par Nicolas Jucha