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Les Herbiers racontés par leurs victimes

Propos recueillis par Florian Lefèvre et Jérémie Richalet
Les Herbiers racontés par leurs victimes

Pour la première fois depuis leur entrée en lice au cinquième tour de la Coupe de France, Les Herbiers vont se mesurer en finale à un club de Ligue 1 : le PSG. Mais, avant de parvenir au Stade de France, les Vendéens ont bravé la ferveur de Louis-Villemer à Saint-Lô et les tifos du stade des Briotais de Châteaubriant. Et, ils reviennent de loin.

08/05/2018 21:05
Coupe de France – Finale
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Voltigeurs castelbriantais (National 3)

Au sixième tour, le club de Châteaubriant menait 1-0 face aux Vendéens, pour finir par s’effondrer en prolongation, score final : 1-5.

David Bouard, entraîneur : « Nos supporters voulaient marquer le coup, ils avaient préparé un tifo. Portés plus qu’à l’habitude, nos joueurs se sont peut-être transcendés davantage. En matière d’occasions franches, on était devant eux quand je regarde mon résumé du match. On a fait un très bon match de Coupe, et puis on fait une erreur et on prend un but bête sur coup franc, en milieu de seconde période. Je revois l’action : l’adversaire fait une course transversale au but et notre joueur met son pied en opposition. Franchement, il n’y a pas d’urgence, rien du tout, c’est une faute stupide ! Même lui se dit après : « Mais, pourquoi j’ai fait ça ? » C’est le petit Quentin Bonnet, que j’avais eu à Vannes, qui a égalisé sur ce coup franc direct à 25 mètres. Une belle patte gauche, imparable pour notre gardien. En prolongation, c’était fini. On a pris un but, deux, trois, quatre. Le petit Quentin Bonnet m’a dit à la fin du match qu’ils ne méritaient pas de passer. Je lui réponds : « Peut-être, mais si vous allez au bout, on oubliera ce match contre Châteaubriant.«  »


Sologne olympique Romorantin (National 2)

Au huitième tour, les Loir-et-Chériens avaient la victoire en main, mais se sont fait renverser en fin de match à l’extérieur, score final : 2-1.

Julien Converso, directeur sportif : « On menait 1-0 jusqu’à la 84e minute. Ils égalisent sur corner à la 85e, et ils marquent le but victorieux juste avant la fin du temps réglementaire, sur un coup franc litigieux à la 90e+4. Mais bon, sur l’ensemble du match, ils ont poussé et largement dominé. Nous, on avait marqué sur l’une de nos seules occasions, donc c’est vrai que leur qualification est méritée. À dix minutes de la fin, on sentait que leur public commençait à se retourner contre eux, et finalement le but égalisateur a permis au public de pousser un peu… Mais, c’était vraiment un coup franc plus que litigieux, à la dernière minute. Et puis, c’est Rocheteau qui le tire… »

Xavier Dudoit, entraîneur : « Rocheteau enveloppe très très bien son coup franc par-dessus le mur. La faute était inexistante, mais bon, ça fait partie du jeu. Ce qui est à la fois marrant et risible, c’est qu’avant même qu’on encaisse le but du 1-1 sur corner, Fred Reculeau s’apprête à faire sortir Kevin Rocheteau. Finalement, il laisse le corner se tirer. Les Herbiers marquent de la tête, alors il décide de le laisser sur le terrain, et il donne ensuite la victoire sur coup franc direct. »


Angoulême (National 3)

En 32es de finale, les Charentais ont arraché la prolongation, mais ont encaissé un but fatal à la 115e minute, score final : 1-2.

Hervé Loubat, entraîneur : « Quand on est menés 1-0, je sors deux défenseurs et je fais entrer deux attaquants pour tenter le tout pour le tout. On revient au score à la 90e+6, et là, en revanche, en prolongation, ils nous ont archi-dominés. On n’arrivait pas à faire trois passes, parce que moi, je n’avais plus de changements possibles. Mon attaquant de 40 ans était complètement cramé, il ne pouvait plus courir. En plus, c’était un terrain très gras, et un autre joueur avait des crampes. Donc on a joué « à neuf » quasiment toute la prolongation… En 120 minutes, ils ont trois occasions et ils marquent deux buts. »

Clément Dorangeon, capitaine et buteur : « Quand j’égalise à la dernière seconde, je me dis qu’on a fait le plus dur : « Ça y est c’est fait, on tient. » Et, à ce moment-là, je suis sûr et certain que pendant la prolongation, on aura une occasion ou même aux tirs au but, qu’on aura nos chances. Et finalement, on se fait crucifier à quelques minutes de la fin. On était complètement cuits. »

Hervé Loubat : « Offensivement ils peuvent poser des problèmes à Paris, même si défensivement je pense qu’ils ne vont pas tenir. C’est une équipe très technique, qui sait garder le ballon, ils savent accélérer le jeu, il y a des joueurs qui vont vite balle au pied. Je pense qu’ils peuvent marquer un but à Paris. »


FC St-Lô La Manche (National 3)

En 16es de finale, les Normands ont tiré sur le poteau en première période, avant d’encaisser deux buts en seconde période, score final : 1-2.

Thibault Deslandes, président : « Une semaine avant le match, j’apprends que le président des Herbiers a pris la décision de changer son entraîneur. À ce moment-là, je me dis qu’on vient probablement de perdre ce 16e de finale de Coupe de France. Le surlendemain, Les Herbiers jouent Lyon Duchère, et on voit une équipe complètement différente de celle qu’on avait observée les semaines précédentes. On sent qu’il se passe quelque chose. Il y a eu un changement d’état d’esprit. Quand Frédéric Reculeau dirigeait l’équipe, il les faisait systématiquement repartir de l’arrière. On ne voyait jamais de longs ballons. Jamais. Et, là, ils nous ont pris à défaut sur des longs ballons en lançant leurs attaquants… Gboho, Bongongui, Rocheteau : ça va à 2000 km/h !

Après la réduction du score à vingt minutes de la fin, pendant cinq minutes, je me dis : « Purée, on va les taper ! » Et puis, en fait, très vite, ils reprennent la maîtrise du ballon. En fin de match, on n’a qu’une demi-occasion, et il y a hors-jeu. Je pense qu’on rate le coche en première période. C’était un match hyper équilibré. On rentre au vestiaire à 0-0, mais Matthieu Pichot fait un arrêt extraordinaire quand mon latéral droit place un coup de tête à bout portant, et puis, on tape sur le poteau. Même sur le but qu’on marque, Matthieu Pichot fait un super arrêt et on s’y reprend à deux fois. On retiendra qu’on a vu l’un des plus beaux buts de la Coupe de France signé Louis Bongongui. C’est un centre un peu bizarre qui part à 35 mètres du but, et vient se loger dans la lucarne. Louis Bongongui m’a confié après le match qu’il n’avait pas fait exprès de marquer le deuxième but. Il aurait pu se la péter, mais il le dit naturellement dans la discussion… On ne va pas refaire le monde, mais je pense que si on ouvre le score, ils ne nous revoient pas. »

Dans cet article :
La Coupe de la France des Gilets jaunes
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Propos recueillis par Florian Lefèvre et Jérémie Richalet

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