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- Les Herbiers-Chambly (2-0)
Les Herbiers découpent Chambly
Mis sur orbite par une ouverture du score rapide de Florian David en première période, Les Herbiers ont validé leur billet pour la finale de la Coupe de France mardi soir face à un Chambly ailleurs (2-0).
Les Herbiers 2-0 Chambly
Buts : David (28e) et Gboho (80e) pour Les Herbiers
Patrice Loko peut se planquer, et souffler : oui, les ratés de Gboho et Rocheteau seront sans conséquence. Un peu plus bas, Stéphane Masala ne peut contenir sa détresse, lui, l’amateur de « football champagne » . Au bout d’une demi-finale inédite et qu’on ne reverra probablement jamais, le coach des Herbiers a pourtant bien fait tourner les bulles et sabrer les bouteilles : grâce à une approche offensive et un réalisme clinique, les Vendéens ont fait gicler mardi soir Chambly de la Coupe de France (2-0) et verront le Stade de France dans trois semaines.
Le roi David
Drôle de combat que celui organisé mardi soir, à la Beaujoire : soit un mélange entre les oubliés du foot et un clin d’œil appuyé à Guy Lux. Faut-il s’en satisfaire ? Pas vraiment, tant retrouver deux équipes de troisième division en demi-finale d’une Coupe de France n’est pas une bonne nouvelle pour l’état de notre football, mais peu importe, cela méritait de s’y attarder, Fabien Onteniente risquant de transformer cet épisode en long-métrage dans quelques mois tout en ressortant ce diable de Samuel Le Bihan du silence. Alors, on a tendu l’oreille et entendu des capitaines demander à leurs partenaires de se dépouiller « comme des chiens » . Puis, on a vu lesdits cabots : d’entrée, Les Herbiers ont alors planté les crocs dans les mollets camblysiens, Kévin Rocheteau s’offrant rapidement une balle de 1-0 avant de voir Dabasse et David lancer des flèches de loin. La bascule a finalement eu lieu peu avant la demi-heure de jeu, instant choisi par Rodrigue Bongongui pour mettre les gaz dans la défense picarde avant de servir un Florian David lâché au point de penalty (1-0, 28e). Peut-être surtout l’instant dont cette soirée avait le plus besoin, histoire de réveiller un Chambly jusqu’ici fauché par l’événement : avant la pause, Romain Montiel se voit offrir quelques balles d’égalisation. Sans réussite. Ou comment faire sauter une première corde de la harpe de Francis Lalanne.
Se foutre à poil et se faire fesser
Ainsi, comment réagir ? Se foutre à poil ? C’est ce qu’a en tout cas souhaité le boss picard, Bruno Luzi. Résultat, la seconde période a vu progressivement Chambly faire exploser sa défense à cinq et prendre des risques dans les vagues, d’où David a une nouvelle fois sorti sa trogne avant de buter sur un réflexe de Pinoteau. La suite ? Une réaction, une vraie : Aïssa Laïdouni a d’abord fait lever les poils de Pichot sur coup franc et Montiel a ensuite croqué la barre de la tête au milieu d’une action bordélique sur laquelle Chambly aurait dû bénéficer d’un penalty pour une main de Dequaire. C’est tout ? Ce serait trop simple, et la vidéo s’est alors invitée à la soirée à dix minutes de la fin pour déchirer l’écharpe de Lalanne : sur une douceur d’ouverture d’Eickmayer, Ambroise Gboho s’en est allé doubler la mise (2-0, 80e) face à Pinoteau. But au départ refusé, puis finalement logiquement validé par la VAR, histoire de boucler le script d’une demi-finale ainsi pliée. Rien d’illogique et voilà comment Les Herbiers ont tracé leur route jusqu’au stade de France, bien aidés sur les derniers instants par les ailes déployées de Matthieu Pichot. Philippe Katerine avait donc raison : c’est bien sa province qui ira à Saint-Denis, probablement défier Paname. Rendez-vous le 8 mai prochain.
Les Herbiers (4-3-3) : Pichot – Hery, Dequaire, Fofana, Pagerie – Eickmayer, Flochon, Bongongui (Vanbaleghem, 84e) – Rocheteau, Dabasse (Gboho, 77e), David (Germann, 70e). Entraîneur : Stéphane Masala.
Chambly (4-4-2) : Pinoteau – Soubervie, Padovani, Jacques, Henry (Gasser, 56e) – Heloise, Ga. Doucouré, Hilaire (Lebon, 74e), Laidouni – Lass. Doucouré, Montiel. Entraîneur : Bruno Luzi.
Par Maxime Brigand