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Les gros au rendez-vous, Séville grappille

Par Robin Delorme, à Madrid
Les gros au rendez-vous, Séville grappille

Sans-faute pour les trois premiers de la classe en Liga, qui se sont tous imposés en ce milieu de semaine. Un constat qui ne s'applique pas à Valence, malmené à Vallecas, et qui voit le FC Séville recoller à ses basques. En queue de peloton, Elche et Levante se refont la cerise.

L’equipazo de la semaine : le FC Barcelone

Depuis le penalty foiré par Dani Parejo, les Blaugrana sont injouables. Ce mardi, c’était au tour de Getafe d’en faire les frais. En l’espace d’une mi-temps, le modeste club de la banlieue madrilène – dont certains joueurs ne sont plus payés depuis quatre mois – a encaissé une pluie de golazos. Premier à la baguette, Lionel Messi s’offre « la plus belle panenka qu’il soit » , selon les dires de son inventeur. Le reste, une orgie de talents individuels et de combinaisons collectives. Luis Suárez, sur une reprise aérienne et un enroulé sec, renvoie ses détracteurs dans les filets et atteint déjà les treize pions en Liga, soit autant que Gareth Bale. Également à la fête, Neymar en a profité pour régaler l’audience d’une finition chirurgicale. Quant à Xavi… Brassard bien greffé sur le biceps, la légende blaugrana a enjoué son Camp Nou. Sur une frappe lumineuse, le Pelopo détruit de l’arachnide avant de décaler son collègue uruguayen d’un coup de talon. Bref, avec une ultime banderille de sa majesté argentine en début de seconde période, le Barça s’est offert un set, de solides certitudes et un turn-over confortable. Que du bonheur pour Luis Enrique et l’audience culé.

Le partidazo de la semaine : Elche – Deportivo La Corogne

Le stade Martinez-Valero ne s’en lasse pas. À tel point qu’il profite du spectacle alors que le match auquel il vient d’assister se conjugue au passé. Une heure et demie avant cette liesse entre les joueurs d’Elche et leurs aficionados, le Deportivo La Corogne s’avance avec l’intention de poursuivre sa mission maintien. Raté, la faute à un Jonathas renard des surfaces et un Damian Suárez déchaîné. Sur le pion de l’ouverture du score, le latéral droit uruguayen claque un sprint d’athlète, un grand pont tout en puissance et un crochet plein de délicatesse avant de centrer en retrait pour son comparse brésilien. La suite, une célébration en forme d’hommage aux Blues Brothers pour un attaquant qui s’en va chiper une paire de lunettes de soleil on ne sait où. Sur penalty, sur une frappe se transformant en passe involontaire, puis en spectateur sur le pion de Rodrigues, le Brésilien rapproche un peu plus les Franjiverdes du maintien. Un avenir en Liga qui s’éclaircit sur les prés, mais pas en coulisses. À cause d’une gestion calamiteuse de certains de ses dirigeants, Elche risque en effet une rétrogradation administrative. Dur.

Le Don Quichotte de la semaine : Fernando Torres (Atlético de Madrid)

Lointain spectateur de l’élimination des Colchoneros face au Real Madrid, Fernando Torres a rappelé à Diego Simeone qu’il pouvait encore compter sur sa présence. Des paroles aux actes, le Niño s’est ainsi chargé d’inscrire la seule et unique réalisation du choc face à Villarreal. Bien que dominé, et sauvé à deux reprises par une parade incroyable – l’adjectif n’est pas usurpé – d’Oblak et un dégagement sur sa ligne de Godín, l’Atlético s’en est remis à une erreur de l’encore faillible Eric Bailly, coupable d’avoir foiré son contrôle en position de dernier défenseur. Avec un boulevard devant lui, Torres se charge de se défaire de Sergio Asenjo, avant de crocheter son défenseur et de terminer le travail d’un intérieur du pied-sécurité. Son deuxième pion de la saison en Liga permet ainsi aux hommes du Cholo de reprendre un confortable matelas face à leurs deux poursuivants, Valenciens et Sévillans. Mieux, avec cette nouvelle victoire, ils restent sur une série de dix matchs sans défaite, et un bilan de 22 points pris sur les trente derniers en jeu. Mieux, ils retardent encore un peu plus la passation de pouvoir en Liga.

La polémique à café (con leche) :

Enfin une statistique qui ne va pas plaire à Cristiano Ronaldo. Incapable de trouver la faille face au modeste Almería, le Portugais a enchaîné un second match domestique avec une ligne vierge. Chose rare, elle a le mérite de l’agacer. De fait, lorsqu’Álvaro Arbeloa le devance d’un tacle et inscrit le troisième et dernier but de la soirée madrilène, « Cri-cri » s’empresse de le féliciter… Non, on déconne : il trouve le moyen de bouder dans son coin, sans daigner saluer son partenaire. « Même s’il ne marque pas jusqu’à la fin de la saison, je serais content de sa saison » , lâchera un Carlo Ancelotti un tantinet emmerdé quant aux questions concernant son crack et son creux qui dure depuis janvier. Sans Karim Benzema à ses côtés, le Ballon d’or broie du noir et attend toujours que la grève des caviars prenne fin. Sifflé par une partie du Santiago-Bernabéu – à l’instar de Di Stéfano, Raúl et Zidane -, CR7 renvoie, même à la trentaine passée, cette fatigante image de joueur égocentrique. Même si Arbeloa y décèle « sa motivation pour marquer plus de buts » , pas sûr qu’une telle attitude fasse l’unanimité dans le vestiaire merengue.

L’analyse définitive de la semaine :

Dani Parejo a assuré l’essentiel, et une fin de saison on ne peut plus haletante dans la course à la Ligue des champions. Grâce à sa superbe égalisation sur coup franc – une bonne vieille minasse d’école -, le capitaine et premier artilleur des Chés permet aux siens de chiper une quatrième place momentanément occupée par Séville. Un jour plus tôt, à la même heure, les Palanganas ne faisaient, eux, qu’une bouchée d’Eibar. Carlos Bacca, par deux fois, et José Antonio Reyes, en maître de fin de cérémonie, ont fait passer une agréable soirée à Unai Emery, de retour sur ses terres basques. À égalité de points, les deux clubs se départagent seulement à la différence de but particulière. Bingo, Valence tient le précieux sésame et conserve d’un cheveu les devants dans la course à la C1. Et le juge pour les départager, le Real Madrid, se déplace dès ce samedi au Sánchez-Pizjuán. Le Real, sa lutte avec Barcelone et ses obligations de Ligue des champions devront ensuite réceptionner les Chés, une semaine plus tard. Bref, avec une demie de « la Petite Europe » en plus pour Séville, cette fin de saison pour les « grandes oreilles » s’annoncent caliente !

Le golazo de la semaine : James Rodríguez (Real Madrid)

44 minutes d’ennui et un éclair. Sans James Rodríguez et son pied droit artistique, le Santiago-Bernabéu aurait rayé de sa mémoire une première période insipide. D’une reprise limpide de l’extérieur du pied, le Colombien a réveillé l’antre madridista et défriché son tableau d’affichage. James rassasié.

La décla de la semaine : Sergio Asenjo (Villarreal)

« Je veux remercier du fond du cœur les mille messages que j’ai reçus suite à ma blessure. Je suis déjà passé par là, et je me vois capable de revenir avec encore plus de force que jamais. » Sorti sur civière face à l’Atlético, Sergio Asenjo s’apprête à passer pour la troisième fois de sa carrière sur le billard pour une rupture des ligaments croisés. Animo Sergio !

Et sinon, que pasa ?

Levante aime Barral. David, de son prénom, est le tube de cette saison dans le Valence blaugrana. Unique buteur face à Cordoue, pour la dixième fois de la saison, l’attaquant trentenaire offre un grand bol d’air à son club, à six points de la zone rouge.

Le Pays basque n’a pas de roi. Après s’être quittés bons amis à Anoeta, Athletic Bilbao et Real Sociedad en ont fait de même à San Mamés. Le score, toujours de 1-1, a pourtant fait rejaillir quelques ressentiments envers l’homme en noir, pas tendre avec les Txuri-Urdin.

Nolito, rebelote. Déjà remuant face au Real, voire humiliant pour Carvajal, Nolito a récidivé face à Málaga. Cette fois en fin de match, il a inscrit le seul pion d’une rencontre disputée. Un but pour trois points qui sont synonymes de retour dans la course à une hypothétique C3.

Simeone, 100 qui font 200. C’est la stat’ en béton armé de la journée. Pour le 200e match du Cholo sur le banc de l’Atlético de Madrid, ses ouailles lui ont offert une défense hermétique. Pour sûr, c’est la centième fois que ses poulains conservent leur cage inviolée. Cholo costaud.

Le Real, 102 fois. Grâce à sa victoire 3-0 sur Almería, le Santiago-Bernabéu, à défaut de se gargariser du jeu déployé, a pu se satisfaire de son attaque de feu. Depuis le début de saison, elle a fait trembler les filets de Liga à 102 reprises.

⇒ Résultats et classement de Liga

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