- France
- Ligue 2
- 23e journée
Les Grenats retrouvent des couleurs
Huit rencontres étaient inscrites sur l’agenda de cette soirée de Ligue 2, mais la rencontre opposant le Stade brestois et Angers a logiquement été reportée, suite aux intempéries qui s’abattent sur les côtes bretonnes. Metz en a donc profité pour se refaire la cerise : c’est la seule équipe de la première partie de tableau à s’être imposée ce soir.
Messins sont fermes
L’affiche de cette 23e journée opposait le leader messin, qui restait sur quatre matchs sans victoire (et toujours aucun succès en 2014), au Stade Malherbe de Caen, pas encore tout à fait décroché dans la course à la montée. Les Grenats n’ont pas de temps à perdre et trouvent le chemin des filets après seulement 90 secondes, sur corner, grâce à une tête décroisée de Bussmann. Piqués au vif, les Caennais enfilent le bleu de chauffe et partent à l’assaut, un exercice dans lequel José Saez excelle : Carrasso se troue complètement sur la frappe a priori anodine de l’ancien Valenciennois, et voilà Malherbe qui revient à la marque au bout d’un quart d’heure. La rencontre s’équilibre, et si elle n’est pas d’un mauvais niveau technique, les duels sont âpres et laissent peu de place à la créativité : la rencontre pourrait être disputée, elle est surtout indécise. Évidemment, ça ne pouvait basculer que sur un coup du sort, comme sur ce penalty concédé par Mathieu Duhamel pour une main bien évitable, peu après la mi-temps. Sakho transforme, et redonne l’avantage aux locaux. Cette fois, le coup est dur à encaisser pour les hommes de Patrice Garande. N’Gbakoto est à deux doigts de flinguer le match, mais voit sa frappe fuir le cadre, quand les Caennais perdent leur temps à multiplier les centres peu précis et les relances hasardeuses. L’élan est messin, et sans être spécialement brillants, les leaders de Ligue 2 retrouvent une dynamique de vainqueur. 2-1.
Beaucoup de bruit pour rien
Les Dijonnais avaient sans doute pour ambition de fondre sur le trio de tête, mais ils ont surtout profité de leur voyage à Laval pour relâcher la pression. Les Bourguignons tergiversent, hésitent quelque peu sur le bord du dancefloor, les Mayennais mènent la danse, mais n’osent pas encore entraîner leurs invités dans un langoureux tango. Polis et presque timides en première période, les Lavallois deviennent lourdement insistants dans le second acte, mais rien n’y fait : Dijon n’avait tout simplement pas envie de s’abandonner. Plutôt que de regretter cette opportunité rêvée de revenir sur les trois équipes de tête, les visiteurs se réjouiront sans doute d’avoir échappé à ce traquenard. 0-0.
Confrontation musclée, au Parc des Sports, entre Arles-Avignon, 9 matchs sans défaite, et les Chamois niortais, 5 victoires consécutives. Alors évidemment, les chiffres promettent parfois beaucoup, mais les faits détiennent la vérité : on s’est tellement emmerdé qu’on a eu l’impression que le match a duré 2 ans. Ça devait faire des étincelles, mais ça fait surtout des flaques. On dirait un film hongrois sous-titré en moldave. Une action de justice est en cours pour tentative de meurtre prémédité à grands coups d’ennui mortel dans la tronche des spectateurs. 0-0.
Le sort conjuré
Le CA Bastia ne s’était encore jamais imposé à domicile, et Châteauroux n’avait pas encore remporté la moindre rencontre loin de ses terres cette saison : il fallait bien que l’une des deux parties se décide à mettre fin à ses bonnes habitudes. Alors les Corses ont pris les devants, et N’Diaye ouvre le score, par la grâce d’une sortie un poil kamikaze de Bonnefoi. Bien sûr, les belles histoires bastiaises ne durent jamais bien longtemps : De Freitas profite d’un coup franc bien placé et Obiang d’un centre millimétré pour remettre les pendules à l’heure castelroussine dès le retour des vestiaires. Chamed profite du désert défensif bastiais pour faire le trou à dix minutes du terme de la rencontre, bientôt imité par Maboulou, pour le 4e but des visiteurs. Ce n’est plus manquer de respect aux Bastiais de se demander ce qu’ils font là, au juste… 1-4.
Un poil vexés de s’être inclinés lors des deux dernières rencontres de championnat après avoir mené au score (contre Caen, 1-2, puis Istres, 3-2), les Cristolliens remettent le couvert au bout de 10 minutes contre Clermont, ouvrent le score sur un contre conclu avec sang-froid par Ribeiro, et pour être sûrs, aggravent tout de suite la marque grâce à Belvito. Les joueurs du Val-de-Marne ont fait le boulot, et peuvent se permettre de buller au cours des 73 minutes restantes. 2-0.
Désormais orphelin de son prodige Paul-Georges Ntep et à seulement 5 points de la zone de relégation, l’AJ Auxerre souffle toujours le plutôt tiède et le pas bien chaud. L’expulsion quelque peu étonnante de Doumbia facilite heureusement la tâche des hommes de Bernard Casoni. Le mec qui a récupéré le numéro 7 de l’AJA, c’est Kitambala, et c’est lui qui tente d’allumer la mèche sur quelques coups francs plus ou moins inspirés. Sans succès… Istres résiste et prouve qu’il existe jusqu’à la 70e minute, moment choisi par Boe Kane pour ouvrir le score à bout portant. Jérôme Leroy a l’opportunité d’égaliser sur penalty en toute fin de match, mais Donovan Léon sort un arrêt qui vaut deux points. 1-0.
Terrassés par l’ennui
Sans doute l’un des matchs les moins passionnants qui se joueront ce week-end dans toute l’Europe. Déjà, c’est le 13e qui joue contre le 16e : sur le papier, ça s’annonçait déjà moyen. Dans le jeu, c’est sans doute encore pire : il ne s’est absolument rien passé au stade Océane au cours de la première période. Les Crocos nîmois grincent des dents et mâchouillent du Normand au retour des vestiaires, grâce à un but de Gragnic. Et puis, comme pour s’excuser d’avoir failli réveiller tout un stade, voilà que le match redevient guimauve. Le Havre perd une place. Nîmes en gagne une. 0-1.
Par Julien Mahieu