- Ligue 1
- J12
- PSG-Bordeaux (2-2)
Les Girondins de Bordeaux contrarient le Paris Saint-Germain au Parc
Devant à la pause, les Parisiens ont de nouveau laissé s'échapper deux points accessibles face aux Girondins de Bordeaux ce samedi soir au Parc des Princes (2-2). Pour le PSG, qui peut voir Lille et Marseille se rapprocher dangereusement au classement, c'est un mois de novembre bien terne qui s'achève. Autant en matière de résultats que de football.
Paris Saint-Germain 2-2 Girondins de Bordeaux
Buts : Neymar (sp, 27e) et Kean (28e) pour Paris // Pembélé (CSC, 10e) et Adli (60e) pour Bordeaux
Pour rendre hommage à Diego Maradona, le Paris Saint-Germain et les Girondins de Bordeaux ne se sont pas contentés d’un échauffement habillés de T-shirts à l’effigie d’El Diez, plaçant quelques jongles en rythme sur fond de la rumba cubaine du Buena Vista Social club. Ils proposaient surtout une opposition entre deux meneurs de jeu qui portent dans leur ADN le football comme l’incarnait feu Diego : un football fait d’audace, de dribbles qui provoquent des tacles un peu virulents et d’adversaires laissés dans le rétroviseur en position assise. Hatem Ben Arfa d’un côté, Neymar Jr. de l’autre, les Girondins de Bordeaux et le Paris Saint-Germain s’affrontaient donc ce samedi soir pour le compte de la douzième journée de Ligue 1. Avec une pensée, forcément, pour le monument du football qui nous a quittés. Les deux formations, elles, se sont finalement quittées avec un point et deux buts marqués chacun.
NeyVAR
Place au terrain, donc. Paris, qui sortait d’une chute impressionnante à Monaco et d’une victoire sans panache face à Leipzig, avait besoin de se rassurer. Sauf que le match commence de la pire des manières, pour Paris. Surtout pour un homme, Timothée Pembélé : titularisé pour la première fois de sa jeune carrière dans l’axe de la défense rouge et bleu aux côtés de Presnel Kimpembe, le Titi dévie dans les buts de Sergio Rico un corner botté par Hatem Ben Arfa, forcément (0-1, 10e). Si Paris paraît un peu endormi sur cette entame de match avec des Bordelais joueurs qui s’installent dans leur moitié de terrain, ce but les réveille comme un seau d’eau froide en pleine figure.
Emmenés notamment par un Verratti et surtout un Rafinha en mission pour le beau jeu, les Parisiens partent à l’assaut de la cage de Benoît Costil. Mais l’égalisation arrive d’un coup du sort : après avoir récupéré un ballon mal dribblé par Ben Arfa à l’entrée de sa surface, Neymar part au slalom dans la défense bordelaise et s’effondre à quelques mètres du but. Le ballon a le temps de faire le voyage jusqu’à la surface parisienne, avant que Jérémie Pignard n’aille consulter la VAR et n’accorde le penalty. Un drôle de péno transformé par le numéro 10 parisien, plus rapide à atteindre les 50 buts avec le club de la capitale par la même occasion (1-1, 27e). À peine le temps de souffler que sur l’engagement, Neymar – encore lui – récupère le ballon dans les pieds bordelais et s’en va fusiller Costil. Sa frappe, bien repoussée, atterrit directement dans les pieds de Moise Kean (2-1, 28e).
De Pembélé à Adli, les Titis font mal à Paris
Un peu sonnés par ce double jab pleine mâchoire assené par le PSG, les Girondins reprennent un peu leur esprits au début du second acte. Après une frappe manquée (34e) et un poteau (35e) en première mi-temps, Mbappé se voit de son côté refuser un but pour hors-jeu (48e) avant de totalement manquer son un-contre-un avec Costil (55e). Suffisant pour se prendre un petit retour de karma : sur son premier ballon du match, l’ancien Titi parisien Yacine Adli – entré deux minutes plus tôt – envoie un délice de frappe enroulée dans les buts de Rico pour l’égalisation (2-2, 60e). Le jeune homme aux cheveux bouclés a beau s’excuser, ce n’est pas totalement immérité pour des Bordelais joueurs et réalistes (deux tirs cadrés, deux buts). Sans une bonne vigilance parisienne sur deux festivals signés Ben Arfa dans leur surface (70e) et un superbe arrêt de Rico devant De Préville (85e), ils auraient même pu reproduire le scénario de Monaco-PSG.
Malgré quelques bonnes offensives, Paris ne reviendra plus. Comme contre Monaco il y a une semaine, Paris a attaqué vite puis s’est éteint, ayant au moins le mérite ce coup-ci de ne pas perdre. Il y a bien longtemps qu’on ne l’avait pas vue du côté de la porte d’Auteil, mais c’est ce qui ressemble à une belle crise de novembre qui est en train de se dérouler pour le club de la capitale. Comme souvent sur ces derniers matchs, les hommes de Tuchel ont montré un génie intermittent, une fébrilité défensive alarmante et une incapacité un peu agaçante à trouver des solutions. Sauf que cette fois-ci, ce mauvais point pris contre Bordeaux peut les mettre dans l’embarras : derrière, Lille peut recoller si les Dogues l’emportent à Saint-Étienne, et Marseille pointe à quatre longueurs avec deux matchs en moins. Alors non, ce n’est pas encore l’heure de faire les comptes. Mais quand elle sera venue, ce genre de matchs pourrait laisser aux Parisiens un goût très amer.
Paris Saint-Germain (4-3-3) : Rico – Florenzi, Pembélé, Kimpembe, Bakker – Verratti (Ander Herrera, 63e), Rafinha (Di María, 63e), Paredes (Icardi, 84e) – Mbappé, Neymar, Kean (Sarabia, 81e). Entraîneur : Thomas Tuchel.
Girondins de Bordeaux (4-2-3-1) : Costil – Kwateng (Benito, 46e), Koscielny, Baysse, Sabaly – Otávio, Bašić (Adli, 58e) – Zerkane (Oudin, 58e), Ben Arfa, Ui-Jo (De Préville, 58e) – Maja (Briand, 81e). Entraîneur : Jean-Louis Gasset.
Résultats et classement de Ligue 1Par Alexandre Aflalo, au Parc des Princes