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Les Flops de la L1

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Les Flops de la L1

Bien sûr il y a eu le jeu lillois, l'affrontement pour la troisième place, la jeunesse sochalienne ou encore la bataille pour le maintien. Mais cette saison de Ligue 1, c'est aussi quelques flops bien français. Retour.

1) Le gardien parisien

Cette saison le Paris Saint-Germain a clairement dû faire sans gardien compétent dans ses bois. Résultats ? Entre autres, deux points de perdus à Lyon à cause d’un dégagement dans les pieds de Gomis et un penalty offert à Brest pour Apoula. Malgré un retour un peu tardif, le bilan de Coupet n’est pas non plus glorieux. Du côté de l’ancien lyonnais, on retrouve un mur mal placé sur le coup-franc d’Heinze ainsi qu’une erreur d’appréciation sur le coup-franc d’Obraniak en finale de la Coupe de France. A deux points de la Ligue des Champions, la question que tous les supporters parisiens ont au bout des lèvres c’est : « que se serait-il passé si un vrai gardien avait été là depuis le début ? » . Nicolas Douchez a peut-être un avis…

2) Les affiches de la Ligue 1

À croire que la Ligue 1 tend la joue pour en prendre une. Outre-Manche, cette saison, on a eu droit à une retourné de Rooney contre City et la revanche des Blues en demi-finale de FA Cup. Ou encore à Arsenal qui élève son niveau de jeu pour taper Manchester United et Chelsea. En Espagne, les cinq Clasicos, de cette année, ont été jonchés de déclarations tapageuses et de coups bas sur le terrain. En Italie, le derby de Rome a été le théâtre d’un véritable affrontement et une des rencontres entre les deux Milan a été capitale dans la course au titre. En France ? Pas de matchs à faire transcender les foules. A part un OM-Lille de bonne facture, pas grand-chose à retenir : deux Classicos sans grande conviction, un Marseille-Lyon pas à la hauteur et surtout un désastreux Rennes-Bordeaux. Les affiches de ce championnat ont, clairement, montré les différences du niveau de jeu français par rapport aux grands d’Europe. Bof, bof, bof.

3) Yoann Gourcuff

Acheté à prix d’or (près de 26 millions d’euros) par l’Olympique Lyonnais, Yoann Gourcuf aurait dû être l’étoile de ce championnat de France. Au final, il en est l’un des principaux flops. Parti en catimini de Bordeaux, YoYo arrive entre Rhône et Saône fin août. Hasard du calendrier, les deux équipes se retrouvent dès le 19 septembre. Comme une prémonition, le joueur passe à côté de son match et est même sifflé à chaque ballon touché. Finalement à l’image de cette rencontre, l’international français passera sa saison à errer sur les terrains de France et d’Europe sans peser, outre-mesure, sur le jeu lyonnais. Bien que soutenu par tout le gratin lyonnais, le sélectionneur de l’Equipe de France, Laurent Blanc, commence lui à s’impatienter, affirmant qu’au vu de ses performances actuelles, Yoann Gourcuff n’aurait pas sa place en Equipe de France. Blessé pour les prochaines rencontres internationales, il va pouvoir partir à la recherche de son envie et de son talent égarés quelque part vers le Massif Central.

4) Les supporters lyonnais

Déjà fin 2009, les supporters lyonnais commençaient à gronder. Cette année ils n’ont pas attendu bien longtemps puisque dès la défaite contre Saint-Etienne (le 25 septembre), certains groupes de supporters scandent déjà le sempiternel « Puel, démission » . Soucieux de les brosser dans le sens du poil, Jean-Michel Aulas donne alors un mois à Claude Puel pour redresser la barre. Finalement l’entraîneur est maintenu alors la contestation ne faiblit pas. Le paroxysme est atteint en marge du dernier match de l’OL à domicile, contre Caen. 500 supporters défilent pour le renvoi de Puel. Cela ne s’arrête pas là, car des tags sont découverts sur le mur de la maison de l’entraîneur. Malgré une saison moyenne, Claude Puel réussit à qualifier l’OL pour la prochaine Ligue des Champions. La vie est dure, le foot encore plus.

5) Mbokani & André

Ils auraient dû être les stars de ce championnat, marquer un joli paquet de buts et amener Monaco et Bordeaux au sommet de la Ligue 1, ou au moins, en coupe d’Europe. Début juin, à l’heure des bilans, on se rappellera d’eux comme les transferts ratés de cette saison. Commençons par Mbokani. Courtisé par Liverpool et Hambourg, l’attaquant congolais décide de signer un contrat de quatre ans avec le club de la Principauté. Bien mal lui en a pris puisque sur le Rocher, Dieumerci, de son prénom, n’est que l’ombre du joueur flamboyant qu’il était au Standard de Liège. Malgré un début d’année correct, il est, rapidement, en froid avec son entraîneur et ne plantera qu’un pauvre but en onze apparitions. Non-convoqué pour le stage hivernal à Sainte-Maxime, Mbokani décide de partir. Le 26 janvier il gagne Wolfsburg en prêt. Viré de l’équipe par Magath, Dieumerci n’est pas conservé et devrait revenir à Monaco…

Pour égayer une attaque bordelaise en berne, les dirigeants de Bordeaux s’offrent ce qu’ils pensent être une pépite brésilienne avec une crête dégueulasse : André Felipe Ribeiro de Souza. Prêté par le Dynamo Kiev à la fin du mois de janvier, l’attaquant jouit d’une bonne réputation auprès de ses compatriotes auriverdes (Wendel ou Fernando), renforcée par une convocation pour le match amical contre la France. Malheureusement l’idylle tourne court. En six mois, l’attaquant ne jouera même pas 200 minutes sous le maillot girondins. Déçu, le président bordelais, Jean-Louis Triaud, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a fallu faire le point : « Je pense que ce garçon est immature et il n’a pas su se mettre physiquement au niveau. C’est une erreur absolue » .

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6) Jean Tigana

Pour remplacer Laurent Blanc, parti se faire les ongles sur le banc de l’Equipe de France, les dirigeants bordelais sortent de leur tiroir un dossier maintes fois évoqué : le retour de Jean Tigana en Gironde. Après trois ans sans exercer son métier, Jeannot revient donc dans son club de coeur. Un retour en demi-teinte puisque sous son commandement Bordeaux n’ira pas plus loin que la sixième place. En froid avec les cadres du vestiaire et son entraîneur adjoint, Michel Pavon, Tigana jette l’éponge une première fois à l’hiver. Démission refusée par ses patrons. Mais la donne change au soir d’une humiliation contre Sochaux (4 à 0). En plus de la défaite, sa fille est agressée verbalement dans les tribunes. Trop c’est trop. Ce coup-ci sa lettre de démission est acceptée, la mort dans l’âme, par Jean-Louis Triaud. Avec 31% de victoires, il est le pire entraîneur des Girondins de Bordeaux depuis 37 ans. Dur.

7) La discipline

Gendarmes de cette Ligue 1, rien n’échappe aux experts de la Commission de discipline de la LFP. Que ce soit le geste de Diawara, les coups de coude d’Emir Spahic en passant par les remarques des entraîneurs vis-à-vis du corps arbitral, tout est décrypté, analysé et sanctionné. Garant d’un championnat propre et juste, la Commission devait être perçue comme un acteur évident et incontesté en Ligue 1. Pourtant, certains nostalgiques du jeu fourbe n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Fini les fumigènes dans les tribunes, ou les réactions d’énervement des joueurs. Désormais tous les acteurs du foot français doivent se plier à un ensemble de règles, sous peine d’être avertis. Comme au collège finalement. Et ça, ça fait mal au foot à papa.

8) L’AS Monaco

Même si miser une pièce sur la relégation lensoise n’aurait pas été absurde, pour Monaco la surprise est quand même de taille. À l’heure des bilans, il faut se rendre à l’évidence : les anciens patrons du Championnat de France n’ont plus les capacités de jouer les premiers rôles. Embourbé dans des crises internes depuis la finale de la Ligue des Champions 2004, Monaco n’a jamais réussi à négocier ce virage. Trois présidents (Michel Pastor, Jerôme de Bontin et Etienne Franzi) et surtout sept entraîneurs, depuis Dider Deschamps, plus tard, (Jean Petit, Francesco Guidolin, Laszlo Boloni, Laurent Banide, Ricardo, Guy Lacombe et de nouveau Laurent Banide), l’ASM est loin de ses sommets d’antan.

Pour la saison 2010-2011, le club mise sur des valeurs sûres du championnat (Bonnard, Hansson ou Niculae), mais la sauce ne prend pas. Guy Lacombe viré à l’hiver, les dirigeants rappellent Banide, coutumier des missions de sauvetage au club. Mahmadou Diarra et Pascal Feindouno déboulent aussi pour donner de la stabilité à l’équipe. Mais, au soir de son 2000ème match dans l’élite, Monaco ne réussit pas à se défaire d’un Lyon affaibli et descend, naturellement, en Ligue 2. Va y avoir du beau monde sur Eurosport en 2012…

9) Le synthétique de Nancy

Pour éviter les contraintes d’une pelouse immonde en hiver, les dirigeants nancéens emboîtent le pas à leurs homologues lorientais et installent un synthétique à Marcel Picot. Ce qui devait permettre d’offrir un jeu rapide tout au long de la saison tourne finalement au fiasco. En effet, l’ASNL commence l’année à la maison avec cinq défaites de suite et n’engrange ses premiers trois points que le 23 octobre (contre Lorient justement). Après un hiver plutôt clément où ils tapent Paris et Sochaux, les nancéens retombent dans leurs travers début 2011. Relégable à trois journées de la fin, le club proclame l’unité. Les joueurs se lâchent et giflent Nice et Lens à la maison pour terminer à une, inespérée, 13ème place. Vraiment n’importe quoi, cette L1.

10) La grève des arbitres

On ne parlera pas des erreurs d’arbitrages. Trop facile, et trop long. Par contre, la grève des hommes en noirs de la Ligue 1 pour une histoire de gros sous, voilà une histoire qui ridiculise encore un peu le football français. Critiqués et « méprisés par tous les acteurs du football » , selon les mots du communiqué de presse, les arbitres de Ligue 1 décident de retarder le coup d’envoi de la 26ème journée de Ligue 1 d’un quart d’heure en guise de protestation. Pour prendre le contre-pied de cette décision, la FFF ne soutient pas le mouvement et nomme, à la place, des arbitres de National. En plus, de l’absence de préavis, la Fédé reproche aux arbitres de cacher leurs vraies motivations : une revalorisation des primes ainsi qu’une part du nouveau contrat signé avec Nike. Le vrai désaveu ce week-end là, pour les arbitres de L1, c’est surtout que leurs homologue de troisième division se sont montrés largement à la hauteur…

Nicolas Bach

Dans cet article :
Luis Enrique et « la sensation horrible » d’éliminer le Barça
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