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Les flops de Chelsea

Florian Cadu
Les flops de Chelsea

Cinq victoires et déjà neuf défaites en 17 rencontres : le bilan de Chelsea en ce début de saison est catastrophique. Mais si les médias tapent beaucoup sur José Mourinho, ces résultats lamentables sont avant tout dus au niveau de jeu décevant des véritables tauliers de l'an dernier qui constituaient la colonne vertébrale du champion d'Angleterre en titre. Une colonne vertébrale aujourd'hui complètement désossée.

John Terry (12 matchs toutes compétitions confondues)

La remorque est de retour. Après une saison 2014-2015 monstrueuse, où personne ne l’attendait et durant laquelle il a participé à tous les matchs de Premier League de son équipe, Johnny Boy tire la langue. À la ramasse dans les duels, loin d’être titulaire indiscutable, pas aidé par sa lenteur intrinsèque et celle de son compère Cahill, le défenseur central est constamment dépassé et traîne le poids de ses lourds 34 ans sur son dos. En témoignent ses trois cartons jaunes récoltés en douze rencontres (contre quatre en 49 l’an dernier). Quoi de plus logique finalement ? Le déclin de l’Anglais ne date pas d’hier. Son excellente année dernière n’était en réalité qu’un joli rayon de soleil dans sa grise fin de carrière. Non, ce qui est plus grave, c’est que l’emblématique capitaine des Blues semble s’être lassé de son aventure londonienne et n’affiche plus sa légendaire détermination ni son leadership après avoir tout remporté avec son club de cœur. Le Mirror parle d’ailleurs d’un départ en Chine ou en Turquie dès janvier prochain. Habitué à gagner, JT a vécu sa pire saison en 2001 avec 27% de défaite. Cette année, cette statistique atteint 50%. Sûr qu’il voudra redresser la barre avant de quitter le navire. Car s’il lui reste quelque chose, c’est encore son orgueil.

Nemanja Matić (14 matchs)

Où est passé le Serbe ? Qui est cet individu, qui lui ressemble effectivement trait pour trait, mais qui ère pourtant sur le terrain comme une âme en peine ? Et s’il s’avère que c’est finalement bien de Nemanja dont on parle, comment peut-on devenir si fébrile d’une année sur l’autre, à un poste clé de ce Chelsea-là, qui plus est ? Le problème du milieu de terrain est-il simplement physique, lui qui a joué 60 matchs la saison dernière ? Après tout, l’ancien de Benfica n’avait jamais dépassé la barre des 50 matchs en une saison avant 2014. Toujours est-il que le comportement et le placement du joueur, qui se montrait jusque-là tellement intelligent, laissent à désirer. L’infatigable récupérateur s’est muté en anonyme dépourvu de toute science tactique et capable de gestes totalement naïfs, comme ceux qui lui ont valu deux cartons jaunes en dix minutes contre West Ham. Pareil avec sa sélection et un méchant coup de coude envoyé face au Portugal. Suffisant pour que Mourinho, qui réclame à son indispensable Matić du « calme » , le sorte du onze. Allez, rendez-nous le vrai.

Cesc Fàbregas (15 matchs)

« Je tiens à préciser que, contrairement à certaines informations publiées sur des sites, je suis extrêmement heureux à Chelsea et j’ai une excellente relation avec le manager. Il y a peut-être certaines personnes à l’extérieur qui essaient de déstabiliser le club et je crois fermement que nous allons rebondir. » Si l’Espagnol a tenu à rassurer son monde sur Twitter, difficile de croire à son bonheur revendiqué au vu de ses prestations. Et pour « rebondir » , celui que Mourinho a mis sur le banc le week-end dernier contre Liverpool pour la première fois de la saison va devoir retrouver sa qualité technique et sa vision panoramique. Sur le terrain, Cesc n’a plus rien du chef d’orchestre. S’il avait délivré 21 caviars sous le maillot des Blues l’an dernier, son compteur affiche deux malheureuses passes décisives depuis la reprise. Et l’arrivée de son pote Pedro n’a rien changé à l’affaire. De toute sa carrière, l’ancien du Barça et d’Arsenal n’a jamais si peu gagné : 27% de victoires cette saison. Une stat famélique, même si l’on compare au 48% de 2006 avec Arsenal lors de sa saison la moins fructueuse jusque-là. De quoi stopper la console et se remettre au travail.

Eden Hazard (16 matchs)

Du meilleur d’Angleterre au fantôme. De tous les éléments de Chelsea, le cas du Belge reste le plus inquiétant. Et le plus préjudiciable pour les Blues. Élu meilleur joueur du championnat en 2014, Hazard n’avance plus. Pas un pion en Premier League, seulement huit tirs et à peine la moitié cadrés, des mauvais choix offensifs, un coup de rein envolé, un replacement défensif douteux et une impression de mal-être dans une équipe qui ne joue pas son football : pas de doute, Hazard traverse la pire période de sa carrière. Lui qui marque en moyenne toutes les 286 minutes depuis ses débuts à Lille tourne actuellement à un pion toutes les… 1327 minutes. Suffisant pour que le Special One tance publiquement son joueur en remettant en cause son implication. Ça tomberait presque bien : le Real Madrid a manifesté son intérêt par la venue du jeune milieu offensif, qui se verrait assez dans la capitale espagnole. Mais pour être transféré, il faudra déjà répondre à l’alerte disparition lancée à son encontre.

Diego Costa (13 matchs)

Dégâts Costauds ne fait plus peur. Enfin, si, ses adversaires s’inquiètent toujours pour leurs tibias ou leur nez quand ils affrontent le robuste attaquant. Mais en ce qui concerne le tableau d’affichage, ils sont sereins. L’Hispano-Brésilien a fait trembler les filets trois fois cette saison, toutes compétitions confondues. Pire : en championnat, Costa le boucher a plus été signalé hors jeu qu’il n’a frappé au but : dix positions irrégulières pour six tirs cadrés. Alors, l’ex-buteur déjoue, multiplie les mauvais gestes et n’a jamais semblé aussi nerveux. Avec en plus les caméras et les yeux des arbitres braqués sur son comportement, des défenseurs qui ont compris comment lui faire (facilement) péter un plomb et plus aucun soutien hormis quelques coéquipiers et le coach, l’homme aux 20 buts en 26 matchs l’an dernier fait de moins en moins de différence, même si son travail de pressing et son abattage physique restent des modèles du genre). Alors, Diego, un feu de paille ? En tout cas, avec un Falcao comme remplaçant attitré, la période Atlético Madrid paraît bien loin.

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Florian Cadu

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