- Mort de Fidel Castro
Les faits d’armes du football cubain
Pas aussi connu que Fidel Castro, le foot cubain n’a jamais fait beaucoup de bruit et n’a pas été touché par une quelconque révolution. Quelques modestes épisodes méritent toutefois d'être retenus.
Coupe du monde 1938 : la première et la dernière fois
La première et unique participation de Cuba à un Mondial jusqu’à maintenant. Sa présence en France en 1938 en fait la première nation des Antilles à disputer une phase finale de Coupe du monde. Directement qualifié en raison des forfaits des États-Unis, de la Colombie, du Costa Rica ou encore du Mexique, le petit pays fait plus que de la figuration dans l’Hexagone. Sa première rencontre dans la compétition, qui représente les huitièmes de finale, se solde par un joli nul face à la Roumanie (trois partout après prolongation). Les tirs au but ne faisant pas encore partie du règlement, les deux équipes sont obligées d’en découdre une seconde fois. Le match retour voit Cuba l’emporter deux buts à un, avec notamment un but d’Héctor Socorro, son deuxième en deux parties. Malheureusement, la belle aventure ne dure pas, puisque la Suède administre un sévère 8-0 aux Américains en quarts de finale. Un résultat qui constitue encore aujourd’hui la plus grosse défaite de l’équipe de Cuba. Qui a dû attendre 1989 et 1991 pour retrouver un Mondial, mais dans la catégorie des U17. Depuis, le désert. En 2006, elle a même été éliminée sans perdre au deuxième tour des qualifications par le Costa Rica (1-1 à l’extérieur, 2-2 à domicile). Le Costa Rica ira d’ailleurs jusqu’en phase finale.
Coupe caribéenne des nations 2012 : le quart d’heure de gloire
Trois finales perdues sur trois. En 2005, la sélection cubaine pense bien être maudite en Coupe des nations de la Caraïbe. Car elle vient de tomber lors de l’ultime duel de l’épreuve pour la troisième fois d’affilée. En 1996, en 1999 et en 2005, donc. Jamais deux sans trois, après tout. Mais sept ans après, l’équipe se rassure en glanant enfin le trophée au mois de décembre. Pourtant, l’histoire commence mal, puisque Cuba, qualifié d’office pour le deuxième tour, galère dans son groupe comprenant le grand Surinam, l’énorme Trinité-et-Tobago et la terreur Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Après une victoire, un nul et une défaite, Cuba chope la deuxième place pour un point et se donne le droit de passer à la suite. En phase finale, il chute d’entrée devant la Martinique en phase de groupes. Fort heureusement pour le pays, la teamenchaîne par deux victoires (2-1 contre le Guyana, 1-0 contre la Jamaïque) et récupère encore une fois la deuxième place de la poule. Des succès compliqués qui en appellent d’autres tout aussi difficiles : en demi-finale, les Cubains se défont d’Haïti sur le plus petit des scores, comme en finale au détriment de Trinité-et-Tobago, qui les avait dominés sur le même score quelques semaines auparavant. Une première consécration dans l’épreuve, donc. L’occasion de sortir la devise du pays : La patrie ou la mort, nous vaincrons.
Gold Cup : giflé par le Panama
Le titre en Coupe des nations de la Caraïbe permet à la sélection de se qualifier pour la Gold Cup 2013. Jamais vainqueur de la compétition, Cuba compte bien faire quelque chose dans un tournoi dont il n’a plus passé le premier tour depuis 2003. Manque de pot, la nation de Castro tombe dans la poule des États-Unis et du Costa Rica. Tant bien que mal, elle parvient à finir parmi les meilleurs troisièmes, malgré deux grosses défaites contre les favoris (4-1 et 3-0), grâce à une belle prestation face au modeste Belize (4-0, triplé d’Ariel Martínez). En quarts de finale, elle se prend hélas une grosse claque dans la tronche par le Panama : 6-1. Scénario identique deux ans plus tard. Cuba tombe sur Trinité-et-Tobago et le Mexique, mange deux vestes (2-0 et 6-0), mais accroche quand même le groupe des meilleurs troisièmes avec une courte victoire sur le Guatemala (1-0) et une différence de but de -7. En quarts, il se fait démonter par les États-Unis (6-0). Reste que voir Cuba passer le premier tour de la Gold Cup deux années d’affilée, ce n’était jamais arrivé. Signe que l’équipe gagne en régularité. Même si elle sera absente en 2017…
Par Florian Cadu