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Les États-Unis sèchent l’Angleterre au destin

Par Maxime Brigand, au Groupama Stadium
4 minutes
Les États-Unis sèchent l’Angleterre au destin

Une nouvelle fois, les États-Unis ont douté, n'ont pas tout maîtrisé et se sont fait peur. Mais une nouvelle fois, le destin a choisi son camp : dans un Groupama Stadium transformé en lieu de kermesse, la bande de Jill Ellis a décroché mardi soir son ticket pour une troisième finale de Coupe du monde consécutive en écartant une Angleterre (2-1) courageuse, qui aura lutté, raté un penalty et terminé la rencontre à dix.

Angleterre 1-2 États-Unis

Buts : White (19e) pour l’Angleterre // Press (10e) et Morgan (31e) pour les États-Unis.

L’affiche promettait le Cirque du soleil, Lyon aura vu du Medrano. Oui, tout le monde attendait beaucoup de cet Angleterre-États-Unis, et personne ne peut être déçu ce soir. Car on aura vu : vu les filles de Neville s’arracher contre le pressing américain et un destin qui avait décidé de se retourner contre elle, vu la bande de Jill Ellis s’en sortir sans sa capitaine Rapinoe, mystérieusement posée sur le banc au coup d’envoi, mais aussi vu un match de foot à la hauteur de l’évènement. Tout n’était pas propre, tout n’était pas parfait, mais cette demi-finale aura été aussi suffocante que le ciel lyonnais des derniers jours. Et à la fin, ce sont les États-Unis qui gagnent, évidemment.

Morgan, la trente glorieuse

Un festival de combinaisons d’un côté, des sorties de balle foireuses de l’autre : si Ellen White avait annoncé lors de l’apéro médiatique qu’elle venait à Lyon avec ses copines pour « tout flinguer » , les Anglaises débutent plutôt leur mardi soir par des petites courses et avec un revolver sur la tempe. Dans cette Coupe du monde qui se vit pied au plancher, les Américaines, avec Christen Press à la place de Rapinoe, retrouvent leur désir des premiers jours et attrapent les Lionnes de Neville par la crinière. Dès la première minute, c’est l’angoisse : Houghton relance plein axe et met un coup à la réputation d’une Angleterre attendue solide et prête à assumer son statut de meilleure défense du tournoi. Une étiquette rapidement déchiquetée par l’armada offensive américaine, Tobin Heath enchaînant les sucreries et Rose Lavelle transformant Demi Stokes en jouet après seulement quatre minutes avant d’allumer une Telford titulaire de dernière minute après la blessure à la cuisse de Karen Bardsley. Un avertissement sans frais ? Non, une première lame : étouffée et incapable de respirer correctement, l’Angleterre est sur une corde et en tombe rapidement, Press venant parfaitement conclure de la tête une combinaison royale (0-1, 10e).

L’effet ? Si Lucy Bronze continue de se faire secouer dans tous les sens par Press et si Lavelle poursuit sa balade entre les lignes anglaises, Phil Neville voit quand même ses filles se rebiffer, et vite. Dans un Groupama Stadium transformé en espace de kermesse, Nikita Parris s’arrache pour gêner la paire Sauerbrunn-Dahlkemper, Rachel Daly s’agite sur une Dunn faiblarde et neuf minutes seulement après le coup de Press, Ellen White croque son sixième but en cinq matchs au bout d’un super centre de Mead (1-1, 19e). Cette Team USA sait piquer, mais aussi craquer. Becky Sauerbrunn est à deux doigts de nettoyer la lucarne de sa propre gardienne quand, dans le même temps, Lavelle fait suer une seconde fois Telford. Finalement, le coup de chaud est pour la demi-heure de jeu, moment choisi par Alex Morgan pour venir souffler la bougie de ses trente ans sur une ouverture gâteau de Lindsey Horan (1-2, 31e). Les Lionesses ont deux balles dans le corps, n’ont touché qu’une fois la cible adverse malgré une énorme flèche de Walsh cassée par Naeher, mais alerte : elles bougent encore.

Infernal destin

Et parfois trop, à l’image d’un Phil Neville excité dans son gilet de costume et plusieurs fois rattrapé au vol par la quatrième arbitre. Et alors ? Une demi-finale de Coupe du monde se vit, se joue et se boucle surtout sans regret. Problème, si White récupère une demi-occasion au retour des vestiaires, l’Angleterre est de retour dans la galère et peine à s’extirper du pressing sauvage américain, ce qui est encore plus difficile lorsque votre patronne – Millie Bright – possède l’équivalence technique (mais aussi la puissance physique) de Phil Jones et que votre gardienne s’éclate à enchaîner les relances suicidaires.

Rebelle, Ellen White ne lâche malgré tout pas le steak et enfile pour la deuxième fois de la soirée les lunettes volées à Anthony Modeste : la VAR vient lui retirer dans la foulée pour un hors-jeu léger. Puis, se pointe de nouveau à neuf minutes de la fin pour offrir un penalty à l’Angleterre après une faute de Sauerbrunn sur White. Résultat ? Un échec dans la moiteur lyonnaise, Steph Houghton balançant sa tentative dans les gants de Naeher. Neville explose, brasse l’air comme un contrôleur aérien, mais voit son avion se crasher : Millie Bright se fait expulser dans les dernières minutes, les États-Unis ne desserrent pas les mains. La Team USA verra sa troisième finale de Coupe du monde consécutive.


Angleterre (4-4-2) : Telford ; Bronze, Houghton, Bright, Stokes ; Daly (Stanway, 89e), Walsh (Moore, 71e), Scott, Mead (Kirby, 58e) ; Parris, White. Sélectionneur : Phil Neville.

États-Unis (4-3-3) : Naeher ; O’Hara (Krieger, 88e), Dahlkemper, Sauerbrunn, Dunn ; Horan, Ertz, Lavelle (Mewis, 65e) ; Heath (Lloyd, 81e), Morgan, Press. Sélectionneuse : Jill Ellis.

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