- Bilan
- Septembre
Les enseignements de septembre
Le dicton est formel : « Septembre est souvent comme un second et court printemps ». Perdu au milieu des masses d'air et de la montée des eaux prochaine, Sofoot.com donne la météo du mois dernier. Au moins, les risques de se planter sont faibles.
Le gros mois de Thiago Silva
Le mois de Thiago Silva s’est terminé par une blessure à la cuisse. Dommage, car le Brésilien a été le grand bonhomme de septembre. Impeccable sur un terrain, il a étonné son monde lorsqu’il a expliqué pourquoi il a snobé à deux reprises le Barça : « Parfois, on est amené à prendre des décisions difficiles qui brisent vos propres rêves. J’ai entendu dire que je pensais uniquement à l’argent, mais les gens oublient qu’on doit nourrir notre famille. Pourquoi accepterais-je de gagner moins pour jouer au Barça ? Pourquoi ce sont les joueurs qui doivent faire des sacrifices ? » La lutte des classes a encore de beaux jours devant elle.
Balotelli snobe la ministre
En Italie, Cecile Kyenge est ministre en charge de l’intégration. Première femme noire à occuper ce niveau de responsabilité de l’autre côté des Alpes, elle vit chaque jour ce que peut connaître un joueur de couleur dans le Calcio. Jet de bananes, comparaison avec un orang-outan et appel au viol, peu dire qu’elle n’a pas été ménagée. Alors quand la ministre organise un débat sur le racisme, elle propose à Balotelli d’en être. Seulement, le Milanais était aux abonnés absents : « Mario Balotelli a dit qu’il n’était pas venu parce qu’il préférait dormir. Nous devons respecter sa franchise. » Le racisme attendra.
Messi soutient Madrid et perd
Quand un pays est ric-rac financièrement, quoi de mieux que d’organiser les Jeux olympiques ? Regardez où cela a mené la Grèce et son Athènes 2004. Loin d’avoir retenu la leçon, Madrid a présenté sa candidature en vue de l’édition 2020. Pour l’occasion, même Lionel Messi, pourtant en délicatesse avec le fisc espagnol, a apporté son soutien au projet en mouillant un T-shirt aux couleurs de la capitale : « Je crois que ce serait bien pour le sport que Madrid l’emporte. Non seulement pour ce qu’elle représente comme ville, mais aussi pour les sportifs de premier niveau qu’a l’Espagne. » Bon, cela n’a pas été suffisant, mais Piqué en aurait fait autant ?
Patriiiiiiiiiiiiick Bruel se ramasse
Football et musique ont rarement fait bon ménage. Les K7 de Joël Bats ou le single de Djorkaeff sont là pour en témoigner. À la mi-temps de l’inauguration de l’Allianz Riviera, les dirigeants de l’OGC ont eu la riche idée d’inviter Patrick Bruel à pousser la chansonnette. Résultat : une bronca pour un chanteur étiqueté PSG, perdu au milieu d’une enceinte en manque de midinettes. Si seulement Nice avait eu le cran de sortir Dick Rivers du grenier pour jouer quelques titres d’albums aussi essentiels qu’AutoRivers et Authendick.
Des strip-teaseuses dans les stades ?
Il s’appelle Bernard Alpstaeg et en tant que président du FC Lucerne, il est l’employeur d’Alexander Frei. Son club, auteur d’un début de saison correct, n’attire pas suffisamment les foules au goût du patron. Alors, il a eu une idée afin de garnir le Swissporarena. Et c’est plus émoustillant que Patrick Bruel : « J’aimerais organiser un show avant les matchs. Des demoiselles sexys pourraient divertir le public. Et le stade serait plein à craquer. Je vous le garantis. » Et dire que Monaco s’est fait chier à recruter Falcao…
Les histoires de foie d’Abidal
De retour au haut niveau après un excellent début de saison à Monaco et des capes inespérées en équipe de France, Éric Abidal est revenu sur ses problèmes de santé. Tumeur au foie, retour, greffe. Au long de cette épreuve, l’ancien Barcelonais a toujours pu compter sur le soutien de son coéquipier Dani Alves : « Quand j’ai dû subir une opération, il voulait me donner son foie » , a-t-il révélé. Gascoigne vit avec un foie en lambeaux depuis des années. Et cela ne gêne pas Alves ?
L’administratif, plaie du football
La réussite en football n’est pas seulement conditionnée par le labeur, la chance et le hasard. On oublie trop souvent le côté administratif ; toutes les petites mains qui classent, tamponnent, agrafent. L’administratif donc a fait deux victimes. D’abord M’Baye Niang qui regardera la Ligue des champions depuis son canapé suite à sa non-inscription dans la liste des 25 pour disputer la compétition. Une erreur digne de Football Manager. Autre erreur, autre conséquence, le Cap-Vert ne disputera pas les barrages pour le Brésil. Et oui, il faut vérifier les suspensions des joueurs avant de les aligner.
Samuel Eto’o n’est pas 2.0
Dans un monde où ignorer Facebook vous rend suspect et où la vie la plus médiocre peut être racontée minute par minute sur Twitter, savoir manier son smartphone semble être la base de tout. Visiblement, Samuel Eto’o n’embrasse pas le nouveau monde si l’on en croit son ancien sélectionneur : « Il ne sait pas écrire un SMS, ni utiliser un ordinateur portable. Ce n’est pas un manque de connaissances, mais c’est juste qu’il ne s’y intéresse pa. » Otto Pfister a 75 ans.
Le dopage à l’assaut de Benteke
Aujourd’hui, l’Europe du football succombe à la mode belge. Pas un club digne de ce nom sans Diable rouge dans ces rangs. À l’heure actuelle, un des joueurs les plus en vue est Christian Benteke. Prolifique du côté d’Aston Villa, sa réputation dépasse aisément les frontières de la Premier League au point que le sélectionneur écossais Gordon Strachan bafouille : « C’est très simple : pour le moment, Christian Benteke est l’un des meilleurs attaquants du monde. (…) Il peut jouer avec différents styles. Tu peux jouer avec lui avec des longs ballons. Il sait aussi garder la balle et éliminer ses adversaires. Celui qui veut l’arrêter, il a besoin de dopage et de stéroïdes. » Il fait quoi, Fuentes ?
Ben Arfa poursuit son œuvre
Hatem Ben Arfa : « Les gens vont penser que je suis fou, mais je rêve toujours de gagner le Ballon d’or. Je suis sûr que c’est encore possible. Dans 20 ou 30 ans, je veux que l’on cite mon nom à côté de ceux de Platini, Zidane, Pelé ou Maradona. » Tout bien pesé, Thiago Silva a été sobre en septembre.
Par Adrien Rodriguez-Ares