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Les enseignements de Brésil-France

Par Simon Capelli-Welter
Les enseignements de Brésil-France

Entre une défense noyée, un Benzema toujours muet et une animation décérébrée, les vacances arrivent à point nommé pour les Bleus pâles.

La défense

Il existe des clichés qui n’en sont pas. Un match contre le Brésil est avant tout un test défensif, qui plus est face au Brésil de Neymar, Hulk et Oscar (et puis bon, Fred aussi). Résultat des courses : une impression générale désastreuse pour la défense française, recalée de trois balles dans le civet. Une défense trop vite en panique face aux mouvements brésiliens, aussi, et puis un positionnement bas, très bas dès le milieu de la première mi-temps.

Dans le détail, cela donnait Hulk, un gaucher à droite, et un puissant en plus, qui prenait le dessus sur Mathieu. Neymar et ses dribbles qui mettaient à mal Debuchy. Oscar un peu partout face à un six novice : Guilavogui. Et au milieu de cette défense qui prenait l’air, coulait une charnière. Pourtant opposé au maillon faible de l’attaque brésilienne, Fred, c’est sans doute elle qui a le plus déçu. Coupable de grosses erreurs, comme le mauvais alignement de Rami sur la passe de Fred pour Oscar ou les multiples approximations de Sakho, la charnière centrale s’est en plus retrouvée bien trop livrée à elle-même, avec un milieu qui a abandonné la balle aux Brésiliens, par manque de solution ou de discernement, comme en témoigne ce contre mal joué par Payet et conclu par Hernanes.

Le cas Benzema

Si la défense a déçu, que dire de l’attaque ? Apparemment, ce serait avant tout la faillite de Karim Benzema. Le joueur du Real est censé donner le sens du jeu à cette équipe, suffisamment peser devant pour menacer la défense adverse, la faire reculer et permettre à la France de dominer la rencontre. Hier ? Que dalle. Face à David Luiz et Thiago Silva, il n’a rien réussi. Et une fois encore, une dernière fois, une fois de trop, il n’a pas marqué (ce qui fait donc 1080 minutes pour ceux qui aiment les chiffes). Et la France n’a pas vraiment dominé, loin de là, ni construit quoique ce soit de solide, ni même de liquide. C’est donc la faute à Benzema, en tout cas plus que de celle de ses milieux censés l’alimenter.

Quand Zlatan fait ce genre de match au PSG, ça ne chagrine personne parce qu’il marque. Là, on dirait du Thierry Henry mauvais cru. A force d’être partout, Karim n’est nulle part. C’est tout le problème de Karim, la double identité. Entre faire du Zlatan (sans les buts) ou du Henry (sans les fanboys prêts à tout pour le défendre), Benz va devoir choisir au risque de continuer à se faire sortir autour de la soixante-dixième pour Olivier Giroud. A moins d’enfin, ou à nouveau, être lui-même et de faire ce que l’on attend depuis toujours de Karim Benzéma : s’imposer dans les deux registres à la fois.

L’interrogation de l’animation

Car après tout, si Karim Benzema ne marque pas en équipe de France, c’est peut-être aussi un peu de la faute de l’équipe de France, non ? De la pauvreté de son jeu, de son manque d’occasions, de son manque de vie offensive et d’animation autour de son attaquant ? Hier soir, Payet qui postule pour une place dans le schéma de Deschamps, a avant tout prouvé qu’il était un joueur YouTube à la française, c’est à dire un joueur Dailymotion. Et les milieux centraux, Matuidi et Cabaye, ne doivent pas avoir un rôle plus grand que celui qui est le leur. Ne pas confondre milieu axial et meneur de jeu, surtout en terres brésiliennes. Quand tout le jeu repose sur les pieds de Blaise Matuidi, il est quand même mal barré. Et même si Cabaye, rien que pour sa qualité de frappe, est utile vers l’avant, ce n’est pas lui non plus qui va porter tout le poids de l’animation offensive d’une équipe (à part dans une équipe de bas de tableau de Premier League, peut-être). Et comme Valbuena sur l’aile, c’est moins bien que Petit Vélo dans l’axe… Là où il s’est d’ailleurs imposé comme le patron du jeu des Bleus sans que cela ne soit jamais remis en cause. Mais après tout, est-ce qu’une équipe qui se repose principalement sur Valbuena n’avoue-t-elle pas là un peu ses limites ?

En attendant que le jeu de l’EDF devienne fluide et léché, se pose la complémentarité de ses composants, et donc du profil de son avant-centre. Cette équipe donne l’impression qu’elle n’a actuellement pas besoin d’un « tripoteur » en pointe (ni la qualité pour le faire briller), mais davantage d’un pivot à la Gomis. Et l’on pourrait même imaginer alors un Benzema libéré de la pression du compteur à buts, et habile et tranchant aux commandes du jeu. Ce qui pourrait régler du même coup la question de l’animation qui reste encore et toujours le principal chantier pour cette équipe. Car, de la même manière que le problème Benzema soulève des questions sur le niveau (et la qualité) de jeu de cette équipe, il y a celui de l’apport offensif des latéraux. Ils sont ainsi nombreux à défiler aux postes (Evra, Clichy, Sagna, Reveillère, Mathieu, Tremoulinas, Debuchy, mais où est passé François Clerc ?) mais le reproche qu’on leur adresse reste invariablement le même : un faible apport offensif. A un moment, il va falloir se rendre compte que ce n’est pas que de leur faute, mais aussi celle de leurs milieux offensifs qui ne cherchent pas à les impliquer ou à combiner, mais à filer le plus vite possible devant.

Une fois encore, hier soir, le jeu de l’équipe de France s’est déroulé par à coups, sans brillance ni idée. Sans meneur de jeu, ni vraies phases de possession, mais à coups de contres souvent trop vite joués. Hier, ça n’est pas passé. Dommage, d’autant qu’entre les absences et les envies aléatoires de chacun, le plan de jeu, qui reposait sur une certaine solidité, la percussion et le contre, a donc complètement foiré. Mais du coup, quelle était l’idée qui se cachait derrière celle de jouer le résultat nul dans un match amical ? Sans doute d’éviter une rouste. Mais alors quelle conclusion en tirer si c’est pour perdre 3-0 au final ? Deschamps, contrarié, rentre maintenant d’une tournée en Amérique du Sud avec deux défaites dans la trogne, et une France du foot qui ronge son frein. Pour lui, et surtout pour ses joueurs, les vacances tombent à pic. Pour nous, un peu moins : elles vont sans doute leur éviter de se remettre en cause.

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Par Simon Capelli-Welter

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