- Bilan mars
Les enseignement de mars
Le dicton est formel : « La vigne dit : "En mars me lie, en mars me taille, en mars il faut qu'on me travaille." » Sofoot.com prend le temps d'écouter les grappes de raisin. La preuve en dix points.
Totti déballe tout
Il y a 20 ans, Totti débutait en Serie A. À 36 ans, Francesco a fait le bilan en compagnie des journalistes de la Gazzetta. Tranquillement, sereinement, il est revenu sur son amour pour l’AS Rome, ses coéquipiers – « Batistuta était le plus fort » -, les records – « si j’avais toujours joué en pointe, j’aurais déjà marqué au moins 300 buts » – ou le Ballon d’or : « Si nous avions gagné l’Euro, j’aurais dû le gagner. » Quitte à faire l’inventaire, autant qu’il soit exhaustif. Côté vestiaire, Totti a donc évoqué son déniaisement : « Ma première fois, c’était à Tropea. J’avais douze ans. C’était avec une jeune Romaine qui en avait 17. » Comme quoi, perdre sa virginité à douze ans n’est pas qu’une fatalité de servant d’autel.
Ronaldo l’a mauvaise
« Si on le compare avec le gros, le vieux, et je le dis avec amour, Cristiano est le meilleur. Il est plus complet, plus fort et a plus de punch. » Dans sa tentative d’opération rapatriement de CR7 dans la grisaille mancunienne, Ferguson s’est fait un nouvel ennemi en la personne de Ronaldo. Le vrai. Le Brésilien. Alors, quand le Real se paye Manchester, Ronaldo exulte : « Le Real Madrid lui a fermé la bouche pour moi. Un professionnel avec tant d’expérience, un sir anglais ne doit pas manquer de respect de la sorte. Ce n’est pas élégant. Je n’ai rien à lui dire, sauf que j’espère que son équipe perdra tous les matchs qu’ils joueront. » City vient de gagner un nouveau supporter de poids.
Ferguson a un grand cœur
N’en déplaise à l’amateur de travestis, Alex Ferguson est un homme de mémoire. L’Écossais a décidé de venir en aide au Dunfermline Athletic. Ainsi, afin d’effacer une partie de la dette que son ancien club doit au fisc, Sir Alex a promis d’organiser un match amical de gala dont la recette leur sera entièrement reversée. Toujours mieux que de leur prêter Évra.
Beckham prêche la parole du foot en Chine
L’homme sandwich du football a encore frappé. David Beckham a trouvé le temps de promener son brushing en Chine. Il s’est même présenté, tiré à quatre épingles, cravate coincée dans la chemise, sur un terrain pour donner de sa personne. « Je prête main forte à l’éducation de jeunes enfants et d’apprentis footballeurs. C’est aussi simple que cela. (…) Je suis ici pour éduquer les enfants et leur donner une chance de devenir des joueurs professionnels » , a-t-il expliqué en conférence de presse. Comprendre : c’est bien beau de coudre des ballons, maintenant il faut apprendre à s’en servir.
Cassano aime Messi
En Italie, les services de l’enfance sont sur les dents. Après Balotelli, Cassano va à son tour pouponner. Les faire-part sillonnent l’Europe annonçant que sa descendance se prénomme Lionel. Un hommage inattendu au « plus grand joueur de tous les temps » . Messi donc. Parmi les Lionel se trouve aussi la plus belle moustache de la chanson. Et que dire de Jospin…
La place des femmes occupe les esprits
Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, la Sud-Africaine Navanethem Pillay a enjoint au football de rattraper son retard et sortir de l’archaïsme. Ainsi, elle s’est exprimée sur la place des femmes : « Le fait que ces grands clubs soient dirigés par des hommes m’inquiète. Aucune femme n’y occupe un poste à responsabilités. L’écart est grand et les femmes me disent que dès lors qu’elles sont exclues de ces postes, leur voix n’est pas entendue. Leur liberté d’expression est donc affectée. » Message reçu 5 sur 5 par Bernard Lacombe : « Je ne discute pas avec les femmes de football. Je le dis parce que c’est mon caractère. C’est comme ça. Qu’elles s’occupent de leurs casseroles et puis ça ira beaucoup mieux. »
Les excuses sont mauvaises à la Fédé mexicaine
À l’école, Justino Compean devait se faire griller à chacun de ses mensonges. Et ça continue. L’actuel président de la Fédération mexicaine n’a pas vraiment apprécié le comité d’accueil qu’avaient réservé les Honduriens à sa sélection. Aussi s’est-il rendu coupable d’un doigt d’honneur peu diplomatique : « J’étais blessé au doigt. Le geste a été mal interprété » , s’est-il justifié. On les reconnaît facilement, les types qui se faisaient dispenser de natation.
Un grec fait un salut nazi
« Je voudrais clarifier ce qui était un simple malentendu. Cela n’avait aucun rapport avec le fascisme. » Giorgos Katidis est un idiot. Le joueur de l’AEK Athènes a été sommé de s’expliquer après une célébration de but en forme de salut nazi. Si son coach défend « un gamin qui n’a aucune idée politique » , la Fédération hellène n’a pas gobé la prétendue inculture de Katidis et décidé de l’exclure à vie de la sélection. Pour sa part, Katidis a encore essayé de se justifier en prétendant qu’il s’agissait d’un geste de soutien pour un proche ayant des problèmes cardiaques. C’est bien connu, les membres d’Aube Dorée ont des soucis de palpitants.
Dossevi reste bloqué dans sa caisse
Chaque année, c’est pareil. Il neige et la France s’immobilise. Tandis que les journalistes – en mal de grévistes et d’ « usagers otages » – abusent de « naufragés de la route » , les Gaulois se demandent pourquoi leurs impôts ne servent pas à investir dans des chasse-neige. Bref, rien de neuf si ce n’est que Dossevi, de retour de Paris, est resté bloqué 27 heures dans sa voiture avant d’atteindre Valenciennes. Aucun homme n’avait voulu regagner le comté du Hainaut aussi vite depuis 1656.
Galatasaray ne laisse pas conduire Yolanthe
La vie de wags ou de veline n’est pas évidente. Nouveau témoignage édifiant en provenance directe d’Istanbul : « Tous les joueurs de Galatasaray et de Fenerbahçe se déplacent avec un chauffeur en voiture. Moi aussi » , a reconnu Yolanthe Sneijder-Cabau. Lacombe doit savoir comment on traduit en turc « Femme au volant, mort au tournant » .
par Adrien Ares