- Afrique
- CAN 2015
- 1/2 finales
- Côte d'Ivoire/RD Congo (3-1)
Les Éléphants tiennent leur finale
Dans la première demi-finale de cette CAN, les Ivoiriens ont pris le meilleur sur la RDC (3-1), lancés par un missile de Yaya Touré et validant ainsi leur ticket pour la finale.
RD Congo – Côte d’Ivoire (1–3)
D. Mbokani (26′) pour RD Congo , Y. Touré (20′), Gervinho (41′), S. Kanon (68′) pour Côte d’Ivoire.
125. En km/h, c’est plutôt rapide. Et ce n’est sûrement pas Kidiaba qui dira le contraire. On joue la 20e minute de jeu, lorsque Yaya Touré aperçoit la gonfle sortir de la surface de réparation congolaise en roulant. N’écoutant que sa rage, le joueur de Manchester City déclenche une véritable minasse qui vient se loger sous la barre d’un Kidiaba bien impuissant. La Côte d’Ivoire ouvre le score, et de quelle manière ! Comme une évidence, c’était à lui, Yaya Touré, de montrer la voie aux siens dans cette demi-finale. Derrière, et malgré l’égalisation de Mbokani, Gervinho et Kanon viendront assurer la qualification des Éléphants pour la finale. Celle que tout un pays attendait tant.
Frappe de mule
Face à la Côte d’Ivoire, il est évident que la RDC, équipe surprise de ce dernier carré, fait office d’outsider, voire de simple sparring-partner, pour les plus mauvaises langues. Pourtant, dès les premières minutes de la rencontre, ce sont bien les Congolais qui donnent le rythme et prennent la possession du ballon. D’ailleurs, dès la sixième minute de jeu, Bokila n’est pas loin de concrétiser cette domination congolaise, mais sa puissante frappe du gauche est détournée par un Gbohouo vigilant. Sûrement énervé de voir son équipe ainsi dominée, Yaya Touré prend les choses en main à la 20e en balançant un véritable missile à l’entrée de la surface pour ouvrir le score. Un but que les Ivoiriens n’ont même pas le temps de fêter, puisqu’à peine trois minutes plus tard, Éric Bailly se rend coupable d’une main dans sa surface. Intentionnalité ou pas, Dieumerci Mbokani s’en moque totalement et place un plat du pied droit imparable. Les compteurs sont remis à zéro. Dans un match assez intense et globalement équilibré, Gervinho est à deux doigts de redonner l’avantage aux siens, mais sa tête lobée est sauvée in extremis par le retour salvateur de Zakuani. Ce n’est finalement que partie remise. Une minute plus tard, Bolasie perd bêtement le ballon au milieu de terrain. Dans la foulée, Bony décale Gervinho sur la gauche qui ne prend même pas la peine de contrôler pour trouver le petit filet opposé d’un superbe enroulé. 2-1, la Côte d’Ivoire, rentre aux vestiaires avec l’avantage au score.
Un coup de Kanon pour assurer
Visiblement serein quant à l’issue de la rencontre, Serge Aurier prend son temps pour revenir sur la pelouse et laisse ses coéquipiers débuter la seconde période à dix. Sympa. En revanche, le latéral parisien est bien sur la pelouse quand Bolasie arme une splendide demi-volée du gauche (48e) que Gbohouo parvient tant bien que mal à repousser. Loin de jeter les armes, les Congolais se donnent comme des morts de faim pour revenir au score. Bolasie, encore lui, se joue de plusieurs Ivoiriens dans la surface avant de déclencher une belle frappe du droit (55e), mais Gbohouo, décidément imbattable, détourne du bout du pied. Les minutes défilent, et la RDC n’arrive pas à refaire son retard, malgré toute sa bonne volonté. Et comme pour définitivement enterrer tous leurs espoirs, Wilfried Kanon vient ajouter un troisième but en reprenant à bout portant une tête de Serge Aurier repoussée par Kidiaba. Voilà, la messe est dite. Et même si les Congolais ne baissent pas la tête et continuent à se battre, rien n’y fait. La Côte d’Ivoire s’envole inéluctablement vers la finale. La troisième en huit ans. Et celle-là, autant dire qu’il serait temps de la gagner.
Par Gaspard Manet