- Coupe du monde 2014
- Ce qui devrait se passer
Les dix questions qu’on se pose avant cette Coupe du monde
À partir d'aujourd'hui, le Brésil va devenir le centre du monde et cela jusqu'au 13 juillet prochain. Avant les premiers matchs et les premiers buts, on s'est projeté sur ce que pourrait donner cette Coupe du monde. Dix questions, dix réponses et la vérité au bout du chemin. Enfin peut-être.
Faut-il s’inquiéter pour Lionel Messi ?
Peut-être. En plus d’un déclin amorcé depuis plusieurs mois, voilà que l’Argentin se met à vomir en plein match. La première fois, c’était en mars lors d’un amical contre la Roumanie. Le pauvre a rechuté il y a quelques jours au cours d’un match de préparation face à la Slovénie. Si Tata Martino s’était montré inquiet pour son joueur en mars, Alejandro Sabella met ces nausées sur le compte des nerfs. Zinédine Zidane et même Novak Djokovic (il y a quelques jours) n’en ont-ils pas connu la même mésaventure à l’occasion de matchs à enjeux ? Si, mais Messi, lui, fait tout à l’envers. Il ne vomit que lors des matchs sans pression. De quoi être optimiste pour ce Mondial. Conclusion : Messi ne vomira pas pendant la Coupe du monde. Ou juste bourré lors du défilé de la victoire le 14 juillet à Buenos Aires.
Quelle équipe va piquer sa grosse crise ?
Comme chacun sait, il n’y pas plus usant que gagner. Après son titre de 1982, l’Italie s’est écroulée en 86. Après ses exploits de 86 et 90, l’Argentine a disparu dès les huitièmes en 94. En 1994, l’Allemagne triomphante du Mondiale italien a volé en éclats contre la Bulgarie. La France, qui avait plané au-dessus du soleil en 98 et 2000, n’a pas passé le premier tour en 2002, tout comme l’Italie en 2010. De telle sorte que cela semble presque écrit : l’Espagne, double championne d’Europe et championne du monde en titre, devrait s’enfoncer dans les ténèbres au Brésil. Ce ne sont pas les foyers de conflit qui manquent. Pour commencer, il y a les bien connues inimitiés Real/Barça, Ramos/Xabi Alonso/Casillas contre Iniesta/Piqué/Xavi/Busquets : contenues depuis des années, elles finiront bien par se réveiller. Et puis il y a les conflits de génération : comment les vieux grognards sus-nommés vont-ils accepter la concurrence naissante des nouveaux Koke, De Gea, Juanfran, Azpilicueta et Mata ? Et ces derniers vont-ils accepter de se faire parler comme à des enfants ? Et enfin, il y a ce Diego Costa que tout le monde présente comme la solution, mais qui a surtout une tête d’énorme problème tactique, tant il est de notoriété que le gros attaquant qui campe devant n’est pas dans les habitudes de l’Espagne du jeu court. En un mot comme en cent, l’Espagne finira sans doute cet été comme son maillot : rouge sang.
Quel joueur va exploser et capitaliser dessus le reste de sa carrière ?
Après un premier match fou contre l’Angleterre lors duquel il perd la tête et découpe Wayne Rooney en deux par amour pour City, Mario Balotelli écope de trois matchs de suspension et perd sa place au profit de Ciro Immobile. La nouvelle recrue du Borussia Dortmund inscrit un doublé contre le Costa Rica et offre le but de la victoire face à l’Uruguay, permettant ainsi aux siens de terminer en tête de leur poule avec 7 points. Mais son plus grand fait d’armes restera sa simulation dans la surface à la 119e minute de jeu face à l’Espagne en quarts. L’arbitre siffle penalty et le rookie rembarre dieu Pirlo pour se faire justice lui-même. Un but dans la légende. Au final, l’Italie termine troisième du Mondial et Immobile meilleur buteur avec 6 pions. De quoi passer une carrière tranquille chez les voisins allemands, où il enchaînera les saisons à six buts jusqu’à son retour en Serie A à 31 ans.
L’Angleterre va-t-elle encore se rétamer aux tirs au but ?
Ils sont 6 supporters anglais, sur le sable d’Ipanema, à rougir au soleil pour conjurer le sort. Une séance de tirs au but sur le sable qui, à la veille du début de la Coupe du monde, en dit long : pas une frappe cadrée. Même pas un poteau. Les Anglais ne sont pas faits pour les penalties : Coupe du monde 90, Euro 96, Coupe du monde 98, Euro 2004, Coupe du monde 2006, Euro 2012… à chaque fois que l’occasion des tirs au but se présente, le Rosbeef se fait un malin plaisir de tout dégueulasser. Cette année, à propos de cette psychose des penos, Hodgson a déjà prévenu que ses gars n’allaient « pas s’entraîner tous les jours » . Parce qu’il tente de dédramatiser ou parce qu’il sait que c’est perdu d’avance ? Notons toutefois qu’en 2005, Liverpool remportait la Ligue des champions aux pénos en… ne faisant pas tirer Steven Gerrard, qui allait porter la poisse aux siens en échouant un an plus tard face au Portugal. Hodgson sait ce qu’il lui reste à faire…
Est-ce que les JO vont sauver la Coupe du monde ?
On ne va pas faire ici la liste de leurs doléances. Les Brésiliens sont remontés comme des coucous, ils ont l’impression désagréable d’être les dindons de la farce. Et si la présidente Dilma Roussef dort mal, c’est qu’elle sait que quand on est disposé à se balader sur la plage dans un string XXL ou sourire à pleine dents quand on ne dispose plus que d’un chicot en bouche, on n’a a priori aucun complexe non plus à gâcher la grande fête du football. Du coup, il y a fort à parier qu’il lui faudra beaucoup promettre pour éviter le pire. Certes, les promesses n’engagent que ceux qui y croient, mais en l’occurrence, si elles sont sans lendemain, les mécontents auront l’occasion, lors des J0 2016, de faire valser définitivement les clichés en transformant le pays du carnaval en festival punk hardcore. Le pire cauchemar de Dima Roussef, c’est peut être bien, finalement, d’être réélue en octobre prochain.
Les Portugais jouent-ils vraiment à domicile ?
Pedro Alvares Cabral a découvert le Brésil en 1500 en débarquant à Porto Seguro, dans l’actuel État de Bahia, d’où est partie la conquête portugaise et où la Selecção disputera son premier match – à Salvador, restée capitale du Brésil lusitanien jusqu’en 1763. On peut donc très clairement dire que le Portugal recevra l’Allemagne dans son stade le 16 juin prochain. Pour le reste, CR7 & co joueront à Manaus et Brasilia, deux villes à l’histoire récente et exclusivement brésilienne. Terrain neutre pour eux face aux States et au Ghana, même si Portugais et Brésiliens entretiennent aujourd’hui d’excellentes relations diplomatiques et économiques.
Les Bleus vont-ils réaliser une Coupe du monde normale ?
Depuis 1998, les Bleus et le Mondial, c’est un peu le grand huit émotionnel. La France n’aime pas passer inaperçu. Soit elle gagne (98) ou passe pas loin (2006), soit elle se vautre avec un panache remarquable, il faut le reconnaître (2002 et 2010). Entre le brûlant et le glacé, elle aspire pour cette édition à une certaine indifférence. Elle vise un quart de final comme on cherche un boulot pas forcément passionnant, mais pas trop chiant et correctement payé. Sauf qu’à trop viser les 10, les Bleus risquent de ramasser un 7 après un hors-sujet face à l’Équateur et une copie neutre contre la Suisse. Un coup à encore se payer une interview en moto de Patrice Évra sur le périph à son retour du Bourget.
Dilma Rousseff est-elle une MILF ?
Avant que Lula ne la propulse comme son successeur, Dilma Rousseff n’aurait jamais pu prétendre à cette interrogation pourtant légitime aujourd’hui. Petite boule mal fagotée, lunettes à la Ségolène Royal époque Mitterrand et chevelure foutraque, la présidente brésilienne partait de très loin. Mais son accession au trône s’est aussi jouée à coups de bistouris et d’une nouvelle garde-robe. Du coup, Dilma présente aujourd’hui le triptyque indispensable de la candidate à la catégorie MILF : une toilette soignée, des talons pour magnifier son galbe et une coiffure toute laquée qui ne bouge pas. Mais si cela suffit visiblement à remporter une élection présidentielle, Dilma fait aujourd’hui penser à un hybride entre Ursulla de La Petite Sirène et Christine Boutin, en plus fine. À aujourd’hui 66 ans, le temps presse pour « MILFa » Rousseff.
Quelle équipe va faire pleurer le Brésil comme l’Uruguay en 1950 ?
L’Uruguay du Maracanazo a gagné comme son entraîneur le lui avait prédit avant le match. « Une couille dans chaque chaussure, et on part à l’attaque. » Il y avait dans cette équipe des esthètes et des guerriers, et ils n’avaient rien à perdre. Alors qui pour refroidir les Brésiliens pendant 60 nouvelles années ? Les Italiens, bien sûr. La Nazionale se présente avec la défense de la Juve pour aller à la guerre, et avec en pointe des fous – Immobile, Cassano, Balotelli – capables de claquer un but à la dernière minute devant 80 000 personnes prêtes à tuer. Est-ce que l’Italie a quelque chose à perdre ? Surtout, l’Italie n’a comme d’habitude rien à perdre, comme le confiait Daniele De Rossi avant de prendre l’avion : « Qu’est-ce qu’il reste de l’Italie de 2006 ? Buffon, Pirlo et moi. Deux divorcés, un séparé. »
Une équipe africaine va-t-elle se qualifier pour les demi-finales ?
Cameroun :#Grève #primes #samuel #melon #entraîneurpayéparpuma #manquedautorité #Nkoulou #tacleenretarddanslasurface #penaltyidiot #eliminationaupremiertour
Algérie :#123Vivalalgerie #supportersdingo #fumigènes #matcharrete #redemption #Feghoulirevelationdumondial #Huitièmedefinale #coachvahidherosnational
Ghana :#groupedelamort #Kevinprinceboatengexpulsion #AsamoahGyan #syndromeuruguay #penaltymanque #Eliminationaupremiertour
Nigeria :#ARGNIG #4-0 #Toutsejouefacealabosnie #Enyeama #arretsmiracles #pasuffisant #85e #Pjanić #coupfranc #eliminationaupremiertour
Côte d’Ivoire :#groupefaible #YayaTouretientlabaraque #SergeAurierrevelation #Maxgradelbuteurdecisif #Huitiemesdefinale #adieudidier #tourdhonneur
Par la rédaction So Foot à Rio