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Les dix questions qu’on se pose après ce début de Coupe du monde

Par la rédaction de So Foot
Les dix questions qu’on se pose après ce début de Coupe du monde

Des buts, du spectacle et pas mal de plaisir ; ce début de tournoi sous le soleil d'hiver du Brésil ne déçoit pas. Après avoir vu toutes les équipes, l'heure est venue de tirer un premier bilan et de se poser les vraies questions. Et les autres aussi.

1/ Lever les doigts vers Dieu après avoir simulé, c’est péché ?Premier match du Mondial. Le Brésil et la Croatie se neutralisent, 1-1. Le match est crispé, les supporters de la Seleção commencent à se dire que leur début de Mondial va ressembler à un pétard mouillé. 70e minute. Au contact dans la surface avec Lovren, Fred s’écroule. L’arbitre de la rencontre, M. Nishimura, n’a aucun doute : pénalty. Le ralenti accable l’homme en noir : Lovren effleure à peine l’épaule de Fred, qui en rajoute des tonnes et des tonnes. Avant que Neymar ne pose le ballon sur le point de péno, les caméras s’attardent sur Fred, qui lève les doigts et les yeux au ciel, et remercie le Seigneur. Remercier Dieu après avoir tenté de tricher ? Plus ou moins, oui. Un péché ? Pas forcément. Car, comme l’affirme le site questiondieu.com (très beau nom de domaine), « le péché est, en effet, au sens strict une faute à l’égard de Dieu, dans ma relation à Dieu. Il désigne aussi une fêlure de cette relation, voire sa brisure. Or tricher concerne en général nos relations interpersonnelles. » Fred peut donc continuer tranquillement à se jeter dans la surface, sans risquer d’aller en enfer. Et si, en réalité, il avait tout simplement remercié Dieu de lui avoir envoyé Lovren au marquage ?

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2/ Et Zlatan, il aurait fait quoi contre l’Allemagne, lui ? C’était Cristiano Ronaldo ou Zlatan. Pas de place pour les deux. C’est du moins le verdict du tirage au sort des barrages du Mondial, qui avait décidé d’opposer le Portugal et la Suède. Résultat : Cristiano 4, Zlatan 2. Oui, sauf que 4, c’est aussi le nombre de buts encaissés par le Portugal pour son entrée dans la compétition, face à l’Allemagne. De quoi se poser une vraie question : qu’aurait fait Zlatan si c’était lui qui s’était retrouvé là, à la place de Cristiano Ronaldo et de ses amis lusitaniens ? La réponse est simple : même si son équipe avait pris une dérouillée, Zlatan aurait fait un geste fou : une talonnade kung-fu, une demi-volée de 40 mètres, une galipette arrière sans les mains. Un truc qui buzze et qui permette au Web de s’enflammer, faisant finalement passer au second plan la défaite 6-0 de la Suède. La technique de la diversion.

3/ La goal technology va-t-elle terminer meilleur buteur du Mondial ? Le 15 juin, première dans l’histoire de la Coupe du monde : c’est la goal line technology, mise en place pour la première fois au Brésil, qui valide un but. Forcément, ça tombe sur l’équipe de France, et sur le deuxième but des Bleus. On croit d’abord que c’est Benzema qui la met au fond. Mais la goal line technology nous apprend (à tous les spectateurs, mais aussi à l’arbitre) que c’est bien le gardien qui la fait entrer dans ses propres filets. Donc but accordé. Au tableau des buteurs, on voit donc apparaître le nom du gardien hondurien. Mais en réalité, le vrai deuxième buteur de ce match, ce sont les capteurs et le fameux « GOAL » écrit en vert. A priori, il ne s’agira pas du dernier. Car ce genre de situations litigieuses a tendance à se reproduire au cours d’une Coupe du monde. N’est-ce pas, M. Lampard ? Du coup, facile de faire les calculs : à raison d’un but goal line technology par tour (en considérant que la phase de poules est constituée de trois tours), on arrive à 6 ou 7 buts « inscrits » par la goal line technology à la fin de la compétition. Suffisant pour être meilleur buteur du Mondial ? Non. Thomas Müller n’aime pas technologie.

4) L’Axe prend-il sa revanche en début de Coupe du monde ?Leo Messi, Neymar Jr, Ayew, Oscar, Val-Benzema, Leo Keunho, etc. Ce premier tour de Coupe du monde aura été l’occasion d’apprécier les chevauchées folles dans l’axe, façon John Stockton. Ça percute, provoque, pénètre, bref, ça va de l’avant, et sans prendre le périph. Il fut un temps où les meneurs de jeu étaient déplacés sur le côté pour cause d’embouteillages dans l’axe. En 2014, au Brésil, on peut l’annoncer : la circulation s’est fluidifiée, le jeu se mène désormais (de nouveau ?) dans l’axe. La question, c’est : pourquoi ? Parce que le climat tropical distend les lignes et finit par avoir raison des blocs défensifs ? Parce que l’exemple « Messi au Barça » a fait école ? Ou peut-être plus simplement parce qu’une Coupe du monde au Brésil, c’est de toute évidence le bon moment pour enfin prendre ses responsabilités. Pourvu que la fête continue…

5) Cette Coupe du monde est-elle la meilleure depuis 1994 ? La réponse est évidemment oui. Des impressions, d’abord : ce plaisir de retrouver des matchs d’après-midi se jouant sur des terrains mi-ombre, mi-lumière, et cette sensation que les grands joueurs, comme jadis Romário, Stoichkov ou Baggio, sont ceux par qui la lumière viendra lors de cette édition : Messi, Neymar, Pirlo, Benzema ont déjà pris leurs responsabilités dans des matchs qu’on croyait bloqués. Mais surtout des chiffres. 47 buts en 16 matchs, et des buts qui ne prennent pas leur temps, comme en témoigne celui marqué par l’Américain Dempsey contre le Ghana dès la première minute de jeu. L’explication ? Peut-être les équipes sont-elles influencées par le match d’inauguration Brésil-Croatie, lequel avait visiblement choisi de se passer de préliminaires – ce qui est logique, au pays du sexe décomplexé. Ou alors, c’est la géographie qui guide ce mouvement d’optimisme : en retournant sur le continent américain pour la première fois depuis la World Cup 1994, la Coupe du monde a renoué avec le sens de l’histoire : pour trouver l’aventure, Go West, gringos.

6) Les Français ont-ils des coupes de cheveux de nazis ?Avec une victoire 3-0 contre ces nuls du Honduras, la France pensait être tranquille vis-à-vis de ses haters. Mais des tempes bien dégagées – parfois trop – et une mèche qui sent bon le coup de peigne latéral appliqué – parfois trop – ont mis les Bleus, Griezmann et Debuchy en tête, dans une sale affaire. Ce qu’on appelle dans les salons de coiffure « l’undercut » n’a pas passé le cut des experts en pointes sèches. « Les Français ont vraiment des coupes de cheveux étranges » , gazouille gentiment l’Allemande Andrea Petkovic, 20e meilleure femme au monde, raquette en main. Pourtant David Beckham, Brad Pitt ou Adam Levine s’y sont essayés avant eux sans que le IIIe Reich ne soit convoqué. Conclusion : Antoine et la Bûche n’ont finalement rien de nazi. Ils sont juste beaucoup moins beaux que David, Brad ou Adam.

7) Pourquoi est-on si content de revoir nos sex friends ? On ne les voit pas – ou peu – en Ligue des champions, on ne les voit pas en Europa League, on ne les voit pas en Ligue 1, on n’achètera jamais leurs maillots, on n’a jamais eu dans l’idée de faire notre vie avec eux, mais on sait qu’ils seront toujours là, quelque part dans le coin. Sortes d’anti-coups d’un soir à la Schillaci et Salenko, ils s’appellent Darijo Srna (Croatie), Tim Cahill et Mark Bresciano (Australie), Carlos Salcido (Mexique), Clint Dempsey (États-Unis), Hugo Almeida (Portugal) ou encore Maxi Rodríguez (Argentine)… Des joueurs pas fantastiques, rarement décisifs, mais qui ont tous, chacun à leur manière, un petit goût de revenez-y – un geste, une allure, une coupe de cheveux. Et des joueurs que, tous les quatre ans depuis un temps qui semble une éternité, on est pris d’une immense envie de revoir. Pour voir si ça marche encore, pour se dire qu’on n’a pas si vieilli que ça, et que le football, d’une certaine manière, est plus fort que le temps qui passe.

8) Le Maracanã est-il toujours le Maracanã ?Certes, le Maracanã puait la pisse. Certes, il était rongé de partout. Certes, les sièges étaient branlants et on y voyait pas grand-chose depuis les tribunes basses. Certes, il était presque impossible à remplir avec ses 103 000 places et il faisait souvent vide, même avec 50 000 entrées. Certes, il n’était pas très safe en matière de sécurité. Certes, certes, certes… Mais, mais, mais il avait une âme. Et le mérite d’être unique et d’avoir du cachet. Depuis que la FIFA a demandé sa complète rénovation pour accueillir le Mondial et que le Brésil s’y est plié, le stade préféré du monde entier n’est devenu qu’une pâle copie de ses cousins européens. Des escalators pour monter en tribunes, une vue bien dégagée, de l’espace dans les coursives, des sièges bien fixés, des stands brandés Coca&Cie et des murs de toilettes trop propres pour être vrais. Car si encore il y avait un cœur gravé au cutter, une insulte ou un numéro de téléphone à 9 chiffres d’une fille prétendument facile…

9) La tête plongeante de Van Persie a-t-elle changé la face du football ?Six ans maintenant que le football se jouait debout. Six ans qu’on nous expliquait avec Pep Guardiola et Luis Aragonés qu’il fallait désormais se tenir sur un terrain comme à l’armée : le buste droit, le regard au loin, dans la position du garde-à-vous. Et puis, dès le deuxième jour de la Coupe du monde, le football s’est remis à s’envoler. Précisément : à faire la planche. Il n’a fallu que le but fou de Robin van Persie contre l’Espagne pour que l’on redécouvre un geste qu’on croyait disparu : la tête plongeante. Un geste spectaculaire qui veut dire bien plus qu’un désir d’herbe mouillé et de vol plané. Car pour faire une tête plongeante, il faut deux choses. Un : une passe en l’air, venue de côté, souvent de loin, autrement dit du jeu long. Deux : de l’espace devant soi pour s’élancer, autrement dit du jeu dans la profondeur, et non dans les pieds. Hasard ? Ce passage d’une ère à l’autre, de la terre vers le ciel, a été l’œuvre d’un flying dutchman entraîné par un coach autrefois viré du Barça sous les tomates, et s’est déroulé contre l’Espagne, le pays du tiki-taka. Hasard ? Il n’y a pas de hasard.

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10) Michael Schumacher s’est-il réveillé exprès pour Allemagne-Portugal ?Cinq mois qu’il dormait à poings trop fermés. Ce lundi 16 juin, on apprenait par sa porte-parole que Michael Schumacher était sorti du coma. Quelques heures plus tard, l’Allemagne roulait sur le Portugal 4-0 tel le Baron Rouge prenant un tour de retard à une pauvre Minardi. Forcément, le rapprochement est trop tentant. Le réveil du septuple champion du monde aurait été programmé pour coïncider avec l’entrée de la Mannschaft dans cette Coupe du monde. Une thèse scientifiquement et humainement contestable. Cependant, la nouvelle a sans doute dopé le moral des hommes de Joachim Löw. À l’image de Lukas Podolski qui disait quelques jours avant « vouloir gagner pour Michael Schumacher » . Encore faut-il ne pas s’endormir en chemin, comme cette Allemagne en a l’habitude ces dernières années.

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