- Bundesliga
- Bilan 2017-2018
Les dix moments fous de la Bundesliga 2017-18
Des licenciements, des bonnes surprises, des transferts annoncés trop tôt, des adieux, de la ferveur et de la fidélité. Cette année, comme d'habitude, la Bundesliga a confirmé son statut de fournisseur officiel d'émotions.
15 septembre 2017 : Cologne envahit Londres
Revenir sur la scène européenne après un quart de siècle de disette, ça se fête. Bien qu’ils n’aient que 2900 places allouées, les supporters débarquent à 20 000 dans les rues de Londres pour y défier Arsenal. Même si le Effzeh s’incline 3-1 face aux Gunners, les Allemands ont remporté la bataille de l’ambiance. Et la guerre de la ferveur.
28 septembre 2017 : Carlo Ancelotti est viré du Bayern
Après un début de saison poussif en championnat (une défaite et un nul en six matchs, rendez-vous compte !), Carlo Ancelotti a la pression au moment d’affronter le PSG lors de la deuxième journée de Ligue des champions. L’Italien sort d’une saison décevante (un seul titre, celui de champion d’Allemagne, rendez-vous compte !) avec le Rekordmeister et n’a plus la confiance de son groupe. Une valise face au PSG (3-0) plus tard et c’est la porte. Tout ça pour être remplacé par le vétéran Jupp Heynckes qui n’aura finalement pas fait mieux que son prédécesseur.
10 décembre 2017 : Peter Stöger file à Dortmund
Selon la logique, un entraîneur licencié par la lanterne rouge du championnat ne fait pas partie des plans de ses concurrents qui trustent les premières places. Et pourtant, Peter Stöger a quelque chose que les autres n’ont pas, puisqu’il rebondit au Borussia Dortmund, une semaine après s’être fait virer de Cologne, avec lequel il n’a grappillé que trois malheureux points en treize journées. Suffisant pour rattraper la dégringolade laissée par Peter Bosz, mais trop court pour faire jeu égal avec les écuries de tête.
19 janvier 2018 : Leon Goretzka sera bavarois la saison prochaine
Pièce-maîtresse de l’effectif Königsblau, Goretzka provoque un petit séisme à Schalke 04 pendant l’hiver, lorsque son transfert au Bayern est annoncé pour la fin de l’année. Le Rekordmeister polit soigneusement sa réputation de pilleur de talents en arrachant l’un des meilleurs milieux d’Allemagne à son concurrent direct, gratuitement de surcroît. Chez les fans comme chez les observateurs, la nouvelle fait grincer des dents. Mais le Bayern se défend : s’il ne l’avait pas recruté, il serait sûrement parti à l’étranger. Son transfert est donc positif pour la Bundesliga. D’accord, mais était-ce vraiment nécessaire de l’annoncer en pleine saison ?
15 mars 2018 : Dortmund se fait sortir de la Ligue Europa
Déjà, se faire reverser en C3 avec deux points au compteur en Ligue des champions, on était proche de l’exploit. Du côté du Borussia, la Ligue Europa apparaît comme un lot de consolation à la portée d’un club dont la saison commence à devenir franchement décevante. D’autant plus qu’après une qualification aux forceps face à l’Atalanta Bergame, le BvB hérite du RB Salzbourg, considéré comme le tirage le plus favorable. Une défaite à domicile et un nul en Autriche ont prouvé le contraire.
23 avril 2018 : Jonas Hector prolonge à Cologne
Alors que n’importe qui aurait signé son bon de sortie s’il était à bord d’un navire en pleine dérive, Jonas Hector a choisi de rester fidèle au club qui l’a révélé jusqu’en 2023, et ce, peu avant que ce dernier n’acte officiellement sa descente en 2. Bundesliga. Un geste qui l’honore et qui n’a pas empêché Joachim Löw de lui faire confiance en le sélectionnant dans sa liste élargie pour la Coupe du monde.
Samedi 12 mai 2018 : Hambourg est relégué
Même les meilleures choses ont une fin. Après 55 ans de présence ininterrompue en Bundesliga (un record), le Hamburger SV connaît son chant du cygne lors de la toute dernière journée. Vainqueur face à Cologne, Wolfsburg décroche le ticket pour les barrages et renvoie le Dino face à la crise qu’il traverse depuis des années. Sur les quatre derniers exercices, le HSV a goûté deux fois à la joute contre le troisième de D2, quand il ne se sauvait pas miraculeusement dans les derniers instants. Les dieux du football ont finalement décidé de sauver la fin de la récré. La reconstruction se fera loin des paillettes de l’élite.
Samedi 12 mai 2018 (bis) : Tedesco, la surprise de l’année
Débarqué du FC Erzgebirge Aue (D2) en début de saison, Domenico Tedesco est un inconnu du grand public, mais attire la curiosité, au vu des quelques similitudes qu’il partage avec Julian Nagelsmann : jeune (32 ans), aucune expérience en tant que joueur, tête de classe à l’école des entraîneurs et désormais aux commandes d’un club qui compte parmi les meilleurs du pays. Résultat : dauphin du Bayern et qualifié directement pour la Ligue des champions, une première depuis quatre ans. Et contrairement à Goretzka, c’est avec les Königsblauen qu’il goûtera aux douceurs européennes.
Samedi 19 mai 2018 : Francfort remporte la Coupe d’Allemagne
Pour le Bayern, c’était l’opportunité de réaliser un onzième doublé. Pour Francfort, c’était le match de la dernière chance pour espérer jouer l’Europe la saison prochaine. Et la magie de la Coupe existe aussi en Allemagne puisque grâce à un doublé d’Ante Rebić, David croque Goliath et les Adler remportent leur premier trophée depuis 30 ans (1-3), permettant ainsi à Niko Kovač de faire ses valises pour Munich avec les honneurs.
?? Vainqueur du Bayern, Francfort remporte la Coupe d’Allemagne ! ? pic.twitter.com/JyDD7KvP1X
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 19 mai 2018
Lundi 21 mai 2018 : Wolfsburg se maintient dans l’élite
Wolfsburg est-il le nouveau Hambourg ? Grâce à une victoire lors de la dernière journée, les Loups accrochent les barrages pour la deuxième année consécutive, bien loin du faste de leur seul titre acquis en 2009 et de leur place de vice-champions six ans plus tard. Depuis, le club de Basse-Saxe enchaîne revers et saisons blanches et ne doit son maintien en Bundesliga qu’à la faveur d’une petite double victoire contre le valeureux Holstein Kiel qui visait une deuxième montée en deux ans. Mais attention, car être le nouveau Hambourg, cela signifie savoir à l’avance que l’histoire ne peut que mal se terminer.
Par Julien Duez