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Les dix dates clés de la saison de Chelsea

Par Eddy Serres
5 minutes
Les dix dates clés de la saison de Chelsea

Chelsea remporte donc la couronne anglaise pour l'exercice 2014-2015. Et tant pis si les Blues n'ont pas toujours convaincu. Flash-back sur les dix événements notables de la saison.

12 juin 2014 : le Mou convainc Fàbregas de revenir à Londres

« J’ai parlé avec l’entraîneur, José Mourinho, et il m’a très rapidement dit ce que je voulais entendre. Il m’a convaincu. » Premier énorme coup du dernier mercato estival, Chelsea et José parviennent à faire revenir le distributeur catalan dans la grisaille londonienne. L’objectif est clair pour les Blues qui veulent casser l’image d’une équipe encore trop défensive pour celle d’une formation qui envoie des frissons. Suivront Filipe Luis et Diego Costa, combinés notamment aux retours de Courtois et Drogba. De la solidité, des bagarreurs et pas mal de talent : le Mou’ est prêt pour les joutes à venir.

30 août 2014 : Chelsea colle un set à Everton

L’osmose collective n’aura pas mis longtemps à se manifester. La première victime importante sera Everton, mise au tapis après six uppercuts à Goodison Park (3-6). Pas suffisant pour calmer « The Special One » , bien décidé à donner un tout autre visage à Chelsea. « Concéder trois buts, c’est trop. Je veux que nous jouions un football différent en marquant des buts, pas en en encaissant. Je dois travailler pour identifier les erreurs. » Mourinho, lui aussi, est lancé. Jeu, set et match ?

21 septembre 2014 : coup d’arrêt pour les Blues et l’égalisation tardive de Frankie

Après quatre victoires en autant de rencontres, le London Blue se déplace chez le champion d’Angleterre en titre. Pour l’occasion, Chelsea affiche une équipe tout en solidité et agressivité. Une tactique qui aurait pu payer si Frank Lampard ne jouait pas chez les Citizens. Les larmes de « Lampsy » à l’issue de la rencontre coïncident avec le premier stop en championnat de Terry et consorts. Poignardés par une ex, ils restent néanmoins solides leaders de Premier League.

8 novembre 2014 : premier fort vaincu, les challengers sont prévenus

Les protégés d’Abramovitch voguent désormais sur la Premier League. Seuls contretemps à leur allure de croisière, les déplacements chez un gros du Royaume (deux nuls concédés à Manchester, à City puis United). Le voyage à Anfield est l’occasion d’envoyer un message omnipotent à la concurrence, tel un souverain à ses sujets. Un coche que Mourinho n’a pas pour habitude de rater. Une victoire 2-1, grâce aux buts d’un défenseur central (Cahill) et de l’attaquant le plus haï du pays. Diego Costa et son surnom d’ « Elephant Man » inscrivent ici leur 10e pion de l’exercice, en seulement 9 matchs. Un homme tout en puissance, sérénité et vanité, à l’image de son équipe. Déjà un grand classique pour les Blues version 2014-2015.

1er janvier 2015 : la gueule de bois post Saint-Sylvestre

Lorsque Phil Dowd libère par trois fois ses poumons sur la pelouse de White Hart Lane, José Mourinho étreint à peine son homologue Pochettino, puis se précipite dans le tunnel du stade, loin des photographes, de la foule. Loin du monde. Car cette défaite – une humiliation, même – lui incombe, et il le sait. Si la prestation de Chelsea tanguait autant vers l’apathie, la raison apparaît comme une évidence. À force de ne pas faire tourner assez son effectif, les cadres commencent à s’user, notamment en défense. Eden Hazard aura beau sortir un match taille XXL, le milieu Fàbregas-Matić et la charnière Terry-Cahill prennent l’eau et l’Hurricane (Harry Kane), auteur d’un splendide doublé, s’octroie la partie. Au sortir de cette 20e journée, Chelsea n’est plus seul maître à bord. À égalité absolument parfaite avec Manchester City, les Blues se disent que le plus dur reste encore à faire.

10 janvier 2015 : Chelsea reprend la tête du classement

9. Voici le nombre de soirées que les pensionnaires de Stamford Bridge auront passé les fesses entre deux chaises, entre la seconde et la première place du classement. Pas généreux pour un sou, Courtois et compères profitent du nul de City à Everton – combinée à leur facile victoire 2-0 face à Newcastle – pour s’asseoir, seuls, sur le trône. La générosité a assez duré. Chelsea récupère son dû, après deux rencontres consécutives sans succès en championnat.

31 janvier : une histoire de vieux pots et de bonnes confitures

Louée pour la qualité de son jeu durant la première partie de saison, la formation entraînée par le tacticien lusitanien semble retomber dans ses travers. En recevant City au Bridge, les Blues n’ont pas l’intention de gagner, mais plutôt celle de conserver le point du match nul offert en début de rencontre. Un score de parité (1-1) qui fait parfaitement les affaires des Blues, gardant de ce fait leur avance de 5 points. Un changement intra-saison de philosophie pour José, qui renoue avec le calcul purement bête et méchant. Le Mourinho exaspérant en conférence de presse refait également surface, au grand dam du corps arbitral.

21 février : les Blues accrochés par Burnley, City se relance

« Il y a eu quatre moments cruciaux dans cette rencontre : les minutes 30, 33, 43 et 69. Voici l’histoire du match. Je ne peux pas en parler, car il est difficile pour moi de dire la vérité. Je suis sanctionné lorsque je fais référence à ces situations et je ne souhaite pas l’être. » Au sortir de la cuisante contre-performance face à Burnley (1-1), le vilain petit canard continue de se mettre tout le Royaume à dos. Quatre jours après le nul obtenu au Parc en quart de finale aller de LDC, c’est tout Chelsea qui perd ses nerfs, comme le symbolise le pétage de plombs de Matić. Vainqueurs sans efforts de Newcastle 5-0, les Citizens profitent de ce faux pas pour recoller au derrière du leader.

1er mars 2015 : la victoire en Carling Cup face à Tottenham

Mais quoi de mieux qu’un trophée pour donner un nouveau souffle à son écurie ? Dans une partie globalement maîtrisée, Chelsea dispose de son voisin londonien grâce à Terry puis Costa. Annoncée par « The Special One » himself comme « la finale la plus importante de toute (s)a carrière » , elle aura surtout eu le mérite – au-delà d’ajouter une ligne supplémentaire au palmarès – de remobiliser ses troupes.

26 avril : Arsenal, dernier obstacle

En entrant sur la pelouse de l’Emirates Stadium, tout le clan bleu est parfaitement conscient que seule une défaite ce jour-là les empêcherait de renouer avec le titre national qui leur échappe depuis 2010. C’est donc avec une certaine euphorie, puis des félicitations que les joueurs de Chelsea accueillent le coup de sifflet final, malgré un score de 0-0. Loin d’être séduisants en 2015, les poulains de Mourinho ont pourtant fait le boulot, notamment lors des quatre rencontres précédentes, toutes soldées par un succès sur la plus courte des marges. Ni plus ni moins. En champion, quoi.

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