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Les curiosités statistiques de la première partie de Ligue 1
Via le prisme du résultat, de la tactique ou de la technique, les manières de suivre et d’analyser le foot ne manquent pas. Aujourd’hui, on dissèque les neuf premières journées de Ligue 1 dans le rétro avec des statistiques marrantes, symboliques, un peu folles et parfois complètement loufoques. Promis, pas besoin du bac S pour lire ce qui va suivre.
Elbasan Rashani marque chacun de ses tirs cadrésPas sûr que Clermont savait qu’en recrutant le Kosovar, il mettait en fait le grappin sur Lucky Luke. C’est bien simple, l’attaquant a un ratio parfait : quatre tirs cadrés, quatre buts. Mention honorable à Mauro Icardi, Fabien Centonze, Ander Herrera, Hugo Ekitike (3/3), Hicham Boudaoui, Jean Onana, Julian Draxler, Andrei Girotto et Florent Mollet (2/2).
Gaëtan Laborde ajoute son nom à l’histoireAprès avoir marqué les esprits à Montpellier, Laborde s’est taillé direction Rennes où la greffe a tout de suite pris. Cette saison, il a donc mis trois buts dans deux clubs différents en Ligue 1. Une performance qu’on n’avait plus vue depuis Mathieu Duhamel en 2015.
Yannick Cahuzac n’a réussi aucun tacleEn fait, il n’en a même pas tenté un seul en sept matchs avec Lens. Évidemment une première pour le milieu aux dix-sept cartons rouges en carrière. Il faut se reprendre, Yannick.
M. CSC, meilleur buteur de Ligue 1Il ne s’attache à aucune couleur, aucun écusson, aucun supporter, et c’est ce qui le rend aussi dangereux. Depuis le début de la saison, il a planté onze fois contre huit victimes différentes, même s’il semble avoir ses petits chouchous (deux buts contre Brest, Lyon et Metz). Un total qui place la France devant les autres pays européens (au mieux dix en Allemagne).
Lionel Messi a remporté tous ses duels aériensTout simplement du jamais-vu dans la carrière de l’Argentin, qui se découvre de nouveaux talents au PSG. Ou alors c’est dû au fait qu’il n’en a disputé qu’un seul. Ceci dit, Neymar n’a pas été foutu d’en gagner un sur les trois qu’il a eu à disputer…
Johan Gastien, patron des passes dans le dernier tiersPas de temps d’adaptation entre Ligue 2 et Ligue 1, le Clermontois est déjà le créateur ultime. À lui seul, c’est 66 passes dans le dernier tiers du terrain, soit plus que Neymar (30), Mbappé (12), Di María (11) et Messi (10) réunis. Mieux, il est numéro un du domaine dans le Big 5 européen.
Le joueur le plus rapide est un défenseur centralLe vrai dragster de la Ligue des talents s’appelle Kévin Danso. Le défenseur central autrichien de Lens a été flashé à 36,25 km/h contre Monaco, le 21 août. Un des rares à avoir dépassé la barre des 36 avec Hassane Kamara et Achraf Hakimi, tandis que Mbappé et sa caravane n’ont pas fait mieux que 35,82 km/h. Mention spéciale à Alban Lafont, seul gardien à briller dans le domaine avec une pointe à 34,14 km/h.
Marcelo est plus rapide que Marco VerrattiRemballez les moqueries, le vrai tractopelle est italien. Quand le défenseur brésilien atteint les 30,31 km/h contre Angers, Marco Verratti ne fait pas mieux que 29,36 km/h. Et le tout en ayant joué un match de moins, s’il vous plaît.
Mbappé a rompu une malédiction datant de 4 ans, 5 mois et 24 joursLors des troisième et quatrième journées, Kyky a marqué de la tête. Histoire de dominer Brest et Reims, et surtout de gommer une anomalie : il n’avait plus planté du crâne deux fois dans une saison depuis le 19 mars 2017 (avec Monaco contre Nantes). Depuis son arrivée au PSG, il n’en avait pas mis un seul en championnat.
Lens, record de buteurs différentsLe football façon Franck Haise, c’est simple : on régale et on fait croquer. Résultats, dix joueurs différents ont marqué : Fofana (3), Sotoca, Frankowski, Ganago, Kalimuendo (2), Clauss, Medina, Kakuta, Saïd et Banza (1). À l’extrême inverse, on retrouve Clermont, qui ne compte que trois buteurs : Bayo (5), Rashani (4) et Dossou (1).
Le quatuor offensif de l’OL dribble autant que certaines équipesHoussem Aouar, Lucas Paquetá, Karl Toko Ekambi et Xherdan Shaqiri, c’est joga bonito. La preuve, ils ont passé 67 dribbles à eux quatre (respectivement 27, 20, 17 et 3). Soit autant que l’effectif entier de Rennes ou de Nantes. La Bretagne ça vous gagne, mais ça ne vous met pas un petit pont.
Cinq joueurs sont toujours invaincusLeur identité : Keylor Navas, Abdou Diallo, Thilo Kehrer, Danilo Pereira et Julian Draxler. En clair, les Parisiens qui n’ont pas joué contre Rennes. À l’inverse, la lose s’acharne sur Mickaël Nadé (0,20 point par match), Miguel Trauco (0,25), Renaud Ripart et Steve Mounié (0,29). Vous savez qui prendre dans votre équipe au five.
Burak Yılmaz, kral des hors-jeuEn plus de claquer 16 pions en Ligue 1 la saison passée, le Turc avait été 29 fois hors-jeu. Cette fois, il est bien parti pour péter sa propre marque. En seulement 8 matchs, il en est déjà à 12 (soit plus que Bordeaux, Lorient, Rennes, Clermont, Marseille, Nice, Troyes, Metz, Angers, Lens ou Montpellier). Il peut se réconforter en se disant qu’il est à égalité avec Benzema au sommet du classement européen.
21 ans d’écart entre le doyen et le cadet du championnatDante pourrait être le daron de Mathys Tel. Enfin, au niveau des chiffres, parce que sinon on ne sait pas trop ce que le Brésilien aurait pu faire du côté de Sarcelles en 2005. Le défenseur facture 37 ans et 362 jours, quand le Rennais n’a toujours pas le droit de se faire servir une bière (16 ans et 170 jours).
François Letexier, l’arbitre qui dégaine le plus5,50 cartons jaunes par match, presque un ratio d’une faute par tacle, M. Letexier et son sifflet ne sont pas là pour rigoler. Sur les quatre matchs qu’il a arbitrés, on compte aussi deux expulsions et quatre penaltys sifflés.
L’OM est l’équipe qui fait le moins de fauteQui a dit que Marseille était une ville volcanique ? Malgré un entraîneur chaud comme la braise et certains joueurs au fort tempérament, l’OM n’a commis que 59 fautes, loin devant le deuxième clermontois (74). Au total, c’est deux fois moins que les bonnets d’âne Rennes et Strasbourg (128 fautes).
L’OL est incapable de finir ses matchsLe chiffre est terrible : dans le dernier quart d’heure (temps additionnel compris), l’OL a encaissé six buts, pour seulement deux de marqués. Au total, ce sont six points qui se sont envolés, de quoi être deuxième du classement… Metz n’est pas en reste non plus (0-5), contrairement à Angers, finisseur clinique (5-1).
Saint-Étienne n’a jamais marqué avant la 70e à domicile
L’ASSE n’a inscrit que quatre buts sur sa pelouse. Et le plus précoce d’entre eux, c’est le péno de Whabi Khazri à la 70e contre Lorient lors de la première journée. En somme : si vous avez une place pour Geoffroy-Guichard, vous pouvez arriver en retard sans pression. À Metz, c’est l’inverse : un seul but marqué en deuxième période à Saint-Symphorien.
Frank Honorat a perdu 35 ballons en un matchSymptomatique des galères brestoises, l’attaquant était particulièrement en dèche technique contre Strasbourg. Entre passes ratées, dribbles loupés et duels perdus, il a laissé filer 35 fois le cuir. De quoi devancer Neymar, qui occupe les deux autres marches du podium (34 et 33, face à Metz et Montpellier).
Le gardien de Troyes touche plus le ballon que des offensifsLaurent Battles veut que son gardien participe au jeu. Et ça se ressent dans les statistiques de Gauthier Gallon : 358 ballons touchés, soit plus qu’Ilan Kebbal (344), Karl Toko Ekambi (343), Whabi Khazri (331), Amine Gouiri (323) ou Gaël Kakuta (313). Manque plus qu’un but à la Ahamada, et l’humiliation sera complète.
Par Emile Gillet