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Les clés tactiques de PSG-Benfica

Par Matthias Ribeiro
9 minutes
Les clés tactiques de PSG-Benfica

Toujours invaincu cette saison, mais tenu en échec par deux fois la semaine passée, le PSG reçoit Benfica ce mardi avec l’ambition de prendre seul les commandes de son groupe de Ligue des champions. Les Parisiens qui ont alterné le chaud et le froid à l’Estadio Da Luz devront livrer un match plus complet au Parc pour espérer se défaire de l’équipe vitaminée de Roger Schmidt. L’heure est au débat d’entre-deux-tours.

Après deux entames de match difficiles, voire subies par les Parisiens, le PSG a vu la rencontre face à Reims clore une semaine qui semble être la plus difficile depuis le début de la saison. Handicapé par l’exclusion précoce de Sergio Ramos, Paris a subi 24 tirs samedi soir à Auguste-Delaune. Une première en Ligue 1 depuis le 21 décembre 2011 face aux Verts de… Christophe Galtier. Toutefois, le carton rouge inattendu en Champagne ainsi que l’encourageante deuxième mi-temps lisboète invite à la nuance avant de décréter le spleen automnal pour le PSG. En tout cas, pour y remédier, et malgré l’absence de Messi, voici les points cruciaux sur lesquels ils devront se concentrer lors de la réception de Benfica.


Le double jeu de Marquinhos Chahuté et remis en question depuis plusieurs semaines, le capitaine a occupé un rôle clivant à Lisbonne. D’abord une plaie sur les séquences de relance arrêtées, laissant ainsi ses partenaires de la défense en deux contre deux face à Rafa Silva et Gonçalo Ramos, il aussi été un ajout très utile une fois sorti de la pression dans le dos de ces derniers. Si Marco Verratti a rapidement réglé le problème en décrochant et en apportant une supériorité numérique plus bas face au 4-4-2 sans ballon concocté par Roger Schmidt, difficile d’en vouloir à Marquinhos tant cette animation semble plus résulter d’un choix de son coach plutôt que d’une réelle initiative personnelle. Galtier l’a d’ailleurs confirmé en après-match : « Notre équipe était bien positionnée, compacte, mais on a mal géré la pression adverse. On a donné de l’espoir à cette très bonne équipe. » À voir comment les Parisiens prendront en compte ces données à l’entame du match retour.

Le PSG court dans sa surface et Marquinhos est un cran plus haut. Rafa Silva sort alors sur Sergio Ramos en coupant la ligne de passe dans son dos. Le bloc portugais est installé et n’a qu’à coulisser sur la passe de Donnarumma…

Même situation de l’autre côté. C’est Danilo qui est en possession cette fois, mais Benfica a bien coulissé. Le piston et l’intérieur sont gérés, tandis que Gonçalo Ramos est sorti sur le défenseur portugais en coupant la ligne de passe vers Verratti. Le PSG est dans l’impasse…

Quelques secondes plus tard, l’Italien décroche entre ses défenseurs centraux, créant ainsi une supériorité numérique et un dilemme pour le côté droit benfiquiste. Les solutions s’ouvrent et le ballon peut enfin avancer pour Paris.

Toutefois la position de Marquinhos a aussi permis au PSG d’exploiter certains espaces dans le dos de la première ligne de pression rouge. Ici, Hakimi peut trouver son capitaine dans le dos de Gonçalo Ramos…

Qui joue ensuite en une touche vers Vitinha. Le décalage est créé, et le milieu portugais peut gagner des mètres balle au pied.

Idem sur cette séquence. Marquinhos peut ensuite trouver Neymar un cran plus haut.


Le double V du milieu Particulièrement bousculé dans le premier quart d’heure, le PSG a subi de plein fouet mercredi dernier la pression portugaise. Néanmoins, Paris a pu comme souvent compter sur son tandem de poche au milieu pour absorber la menace et permettre aux hommes de la capitale d’investir la moitié de terrain adverse. Absolument vitaux pour ressortir le ballon et toucher Neymar ou Messi, Verratti et Vitinha ont fait preuve de beaucoup de justesse mercredi dernier. Toutefois, quand l’Italien a une nouvelle fois excellé avec ballon, le Portugais s’est majoritairement distingué sans. Pourtant pas dominant au duel, mais auteur de 3 interceptions et 7 récupérations pour aucune faute commise, l’ancien joueur du FC Porto a aussi permis au PSG d’être dangereux en récupérant des ballons hauts grâce à sa bonne lecture du jeu. Et comme souvent cette saison : ces deux-là seront les garants de l’équilibre de toute la structure parisienne.

Verratti subit la pression lisboète, mais, comme souvent, ne flanche pas. Après avoir avancé balle au pied, il trouve Messi un cran plus haut.

Benfica tente d’enfermer Vitinha, mais le Portugais trouve une passe sublime vers son attaquant argentin plein axe. Transmission qui mènera au premier coup franc de Messi à la suite de la faute d’Otamendi sur Mbappé.

Cependant, c’est défensivement que Vitinha a tiré son épingle du jeu. Ici, il surgit sur la passe de Florentino Luis. Le ballon est récupéré.

À nouveau, Vitinha s’intercale entre Aursnes et João Mario pour intercepter le ballon. Il relancera ensuite une offensive presque décisive, mais Leo Messi manquera son contrôle dans la surface.


Une liberté à sanctionner Actif et redoutable très haut sur le terrain pour contrarier les joueurs de la capitale le plus tôt possible, Benfica a aussi libéré certains espaces dans son dos. Malgré l’intensité et l’agressivité démontrées sans ballon, les Portugais ont peiné au moment d’assurer un bloc compact afin d’empêcher les prises de balle redoutables de Neymar et Messi entre les lignes. Les deux Sud-Américains ont notamment pu profiter de certaines largesses défensives lisboètes grâce au bon positionnement de Kylian Mbappé, peu en réussite personnellement, mais précieux pour fixer les défenseurs centraux adverses. Comme un bon pivot, en somme. Paris n’a toutefois pas transformé cette liberté, malgré quelques situations dangereuses, séquences qu’il faudra à tout prix sanctionner ce mardi en dépit de l’absence de la Pulga

Verratti peut trouver Messi qui se rend disponible entre les lignes. Les deux anciens Barcelonais occupent alors le dos des milieux de Benfica sans être inquiétés par les défenseurs centraux adverses, grâce au travail de Mbappé.

Rebelote, mais cette fois c’est Neymar qui bénéficie de l’espace libéré. Paris a beaucoup joué de la droite vers la gauche face à Benfica.

Les Lisboètes tentent de mettre de la densité côté ballon, mais le PSG s’en échappe et peut trouver Neymar complètement libre à l’opposé. Le Brésilien percute, tandis que l’attaquant « pivot » du PSG fixe les centraux… Cette action amènera la barre transversale du numéro 10 parisien.


Rafa Silva à surveiller Particulièrement exposés face à la mobilité et au jeu rapide, les joueurs de Galtier ont subi bon nombre de vagues à l’Estadio Da Luz. Le long ballon d’Antonio Silva vers Gonçalo Ramos en début de match, l’occasion de Neres (forfait ce mardi) ensuite qui découpe le bloc parisien en trois passes puis la course de Rafa Silva entre Sergio Ramos et Marquinhos pour finir… Une constante demeure à chaque fois : la verticalité et la rapidité. Alors que Paris arbore une charnière composée d’un Ramos dans l’œil du cyclone, d’un Marquinhos controversé et d’un Danilo dominant, mais pas toujours très mobile, Benfica semble avoir les armes adéquates pour faire mal. Et la gâchette principale de Roger Schmidt se nomme Rafa Silva. Ultra mobile, tranchant et vivace, l’attaquant portugais a été une sacrée épine dans le pied des Parisiens. Avec 8 duels remportés sur 11, l’avant-centre a été important pour les siens sur transition dans son style très caractéristique avec une fréquence d’appuis très élevée pour couper la route de ses adversaires et les empêcher d’intervenir.

Transition pour Benfica, Neres est en possession côté droit tandis que Rafa Silva plonge entre Marquinhos et Danilo…

Le Portugais conserve le ballon dos au but et tente de jouer en retrait. Il gagnera un très bon coup franc à la suite d’une faute de Neymar, en retard malgré son bon repli.

Nouvelle contre-attaque possible pour Benfica. Rafa Silva contourne Fabian Ruiz, contraignant l’Espagnol à la faute. Ce dernier sera averti.

Vlachodimos allonge sur 80 mètres vers son attaquant vedette. Rafa arrive en premier sur le ballon face à Nuno Mendes (ce qui n’est pas un mince exploit), mais le piston portugais commettra une charge dans le dos non sanctionnée.

Énième transition pour Benfica, et la mobylette portugaise se met en route. Il élimine facilement Ramos à la course…

Pour s’intercaler ensuite entre l’Espagnol et son capitaine, coupant ainsi leurs courses, ce qui les empêche d’intervenir dans la surface. Donnarumma sortira vainqueur de son troisième face-à-face du match.


Danilo, comme à la maison Aussi étonnant que cela puisse paraître, Danilo Pereira a été le meilleur défenseur parisien face à Benfica. Celui qui a pourtant condamné les siens sur un but contre son camp a à l’inverse arrosé de nombreuses braises qui ne demandaient qu’à s’enflammer. D’abord replacé défenseur central dans une défense à 4 par Thomas Tuchel, puis central droit à 3 par Mauricio Pochettino, le Portugais continue son tour de la défense pour cette fois occuper l’axe gauche sous Galtier. Et comme souvent, le joueur formé à Benfica et révélé à Porto répond présent, permettant à son technicien de combler l’absence de Kimpembe. Pourtant plus grand et plus lourd que ses compères, face à Benfica il a été le joueur le plus à même de défendre la verticalité portugaise grâce à sa supériorité au duel et son anticipation. Précieux pour sortir ou couvrir, Danilo a remporté 4 de ses 6 duels disputés.

Jeu direct de la part de Benfica, Danilo sort parfaitement sur Neres sur le temps de passe et force le Brésilien à laisser passer le ballon. Marquinhos gèrera tranquillement la couverture ensuite.

Transition pour les Aigles, João Mario est à la baguette, tandis que Rafa Silva s’engouffre dans l’espace entre les défenseurs parisiens…

Mais Danilo est bien placé et rend la vie dure à l’attaquant portugais qui manquera sa prise de balle. Le ballon est récupéré.

Situation similaire ici, mais horizontale cette fois. Benfica tente de progresser côté droit avec David Neres dans le dos de Nuno Mendes…

Danilo couvre parfaitement et remporte son duel. Ballon gagné.

D’abord pris par la mobilité et l’explosivité de Neres en un contre un…

Le Portugais se rattrapera grâce à sa domination physique et sa justesse au duel. Neres n’aura jamais trouvé la clé face au défenseur parisien.

Maintenu en vie par un Gigio Donnarumma impérial sur sa ligne, Paris a livré une nouvelle prestation mitigée mercredi dernier. Si les options pour ouvrir le bloc portugais sont claires, les lacunes parisiennes que tentera d’exploiter Roger Schmidt le sont tout autant. Au PSG de ne pas faire pencher le rapport de force du côté obscur pour enfin prendre seul la tête de son groupe de Ligue des champions.

Paris : Pour chasser les nuages
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