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Les clés du week-end fou en Argentine
River Plate-Estudiantes, San Lorenzo-Huracán, Newells-Racing, la neuvième journée du championnat argentin nous offre quelques belles affiches. Et pourrait déjà être décisive.
River Plate affronte le leader sans certitudes
Marcelo Gallardo est entré dans l’histoire de River Plate, avec les cinq titres en à peine deux ans. Sauf que le Muñeco a perdu presque tous les soldats qui ont soulevé la Copa Libertadores en 2015 et la Sudamericana un an plus tôt. Alors qu’on l’annonçait sur le départ, Gallardo est toujours assis sur le banc de River et tente de se rénover. Avec un changement de dispositif tactique. Aujourd’hui, Gallardo s’appuie sur Nacho Fernández, reconverti milieu de terrain central, et sur Leo Ponzio. Son idée d’un River plus vertical, où deux numéro dix – D’Alessandro et Pity Martínez – arrivent à coexister prend doucement forme. Mais ce River-là fait face à un gros problème : une longue et incroyable série de blessures. Récemment, l’infirmerie des Millonarios a accueilli Maidana et Casco, deux titulaires indiscutables en défense. Lors de la dernière journée, face au très faible Arsenal, River menait de deux buts, dont cette merveille de Martínez.
Pity Martínez y su obra maestra pic.twitter.com/K0rHSJs4JL
— VarskySports (@VarskySports) 31 octobre 2016
Mais après un carton rouge et une deuxième mi-temps catastrophique, River est reparti avec un match nul face au dernier du championnat. Comme l’Atlético Rafaela ou Patronato, les petites équipes qui bétonnent (ce n’est pas juste l’apanage de l’OM ou de Lille) arrivent à contrarier River. Face à Estudiantes, le leader, Gallardo va devoir aligner un onze avec Ponzio en défense centrale, Moreira, normalement latéral droit, jouera à gauche, et le polyvalent Mayada prendra le côté droit. River jouera ce match qui pourrait déjà être décisif dans le stade d’Huracán, à cause d’un concert de Guns N’ Roses dans son Monumental.
Le clásico déséquilibré
En crise, Huracán a confié son avenir à Caruso Lombardi, un entraîneur qui a sauvé sept équipes de la descente en cours de saison lors de sa carrière. Problème, l’équipe du quartier de Parque Patricios a Buenos Aires pointe à la 23e place de cette jungle à trente équipes, et le projet de jeu de Lombardi semble inexistant. En face, San Lorenzo joue sur tous les fronts. Et bien. L’équipe de Diego Aguirre est en demi-finales de la Copa Argentina, de la Copa Sudamericana et à la cinquième place du championnat. Emmenés par Belluschi, qui va retrouver la sélection à trente-trois piges, et Blandi, qui enchaîne les pions, San Lorenzo aborde ce clásico face à son rival historique sereinement. Le premier depuis Coloccini depuis son retour. « C’est un match spécial, pour le quartier, pour l’histoire » , a déclaré l’ancien de Newcastle dans Olé. Un match à ne pas rater.
Newell’s et son rêve de titre
Cela faisait huit ans que Newell’s n’avait pas gagné un clásico de Rosario sur le terrain de Central. Lors de la septième journée, c’est Maxi Rodríguez qui a donné la victoire à la Lepra.
Aujourd’hui, Newell’s est à quatre points de la tête. Certes, ce championnat à trente équipes est long, mais l’ancien club de Tata Martino peut légitimement afficher ses envies de titre. L’équipe de Diego Osella, menée par le génial Mauro Formica, affronte Racing lors de cette neuvième journée. Sans son attaquant Mauro Matos, qui vient d’annoncer sa retraite surprise. L’attaquant de trente-quatre piges ne s’est jamais remis de sa blessure au tendon d’Achille après un accident de voiture.
Todo tiene un final, todo termina. Hoy le digo adiós a esta profesión, que me dió las alegrías más grandes de mi vida. Hasta siempre. 👏👏⚽🔚
— Mauro Matos (@matosmauro26) 4 novembre 2016
Pourquoi il ne faut pas regarder Rosario Central-Independiente
Mercredi soir, Central jouait l’un des matchs les plus importants de sa saison. Un quart de finale de la Copa Argentina contre Boca Juniors, revanche de la finale de l’an passé. Les Canallas se sont qualifiés pour les demies, en pourrissant la saison de Boca, qui n’a plus aucune chance de voir la Libertadores en 2017. L’équipe de Coudet, qui a très mal commencé ce championnat, reçoit l’Independiente de Gaby Milito, sixième. Une belle affiche sur le papier. Mais qui ne donnera rien. L’objectif de Central étant clairement la coupe, et le jeu du Rojo étant l’un des plus stériles des grands d’Argentine.
Par Ruben Curiel