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Les clés du barrage retour entre Saint-Étienne et Auxerre
Présence de la VAR, but à l'extérieur, invincibilité d'Auxerre contre Saint-Étienne depuis dix matchs, réussite de Pascal Dupraz dans les missions maintien et de Jean-Marc Furlan dans les objectifs montée, Harold Moukoudi chat noir des Verts, fatigue de l'AJA... Après la finale de Ligue des champions, c'est le barrage de Ligue 1 qui pourrait se jouer sur des détails.
Surprise : la VAR + la règle du but à l’extérieur sont de la partie !
Décidément, tout est fait pour désorienter l’équipe de Ligue 2 qui compte s’élever d’un niveau, au profit de celle de Ligue 1 qui souhaite sauver sa peau. C’est ce que les supporters d’Auxerre pourront avancer comme excuse, si le barrage ne tourne pas en faveur de leur club. Car après un play-off gagné face à Sochaux, les lois changent : la VAR fait son entrée, comme la règle du but à l’extérieur (qui ne pouvait de toute façon pas s’appliquer lors des oppositions entre deuxièmes divisions, lesquelles se disputaient sur un seul match).
Dès lors, la donne n’est pas la même dans la tête comme dans le potentiel résultat : après le 1-1 de l’aller, l’AJA sera éliminée lorsque le coup d’envoi sera donné sur la pelouse de Saint-Étienne. Et ce, jusqu’à ce que les visiteurs prennent l’avantage ou égalisent. De leur côté, les Verts peuvent donc attendre l’adversaire « sereinement » et piquer en contre. Attention tout de même à ne pas trop subir au sein de sa propre surface de réparation, les caméras veillant à toute éventuelle faute de main ou autres. Avec l’assistance vidéo au tour précédent, les Sochaliens auraient d’ailleurs pu craquer bien avant la séance de pénos.
La fatigue, maillon faible de l’AJA
Ils ne s’avouent pas encore épuisés, mais ils le seront à coup sûr ce dimanche soir aux alentours de 21 heures. Après une longue saison et un épuisant play-off de plus de 120 minutes achevé aux tirs au but contre les Lionceaux, les Auxerrois débarquent à Geoffroy-Guichard avec une batterie dont la jauge est loin d’être pleine. Et ils pourront compter sur le public stéphanois pour la vider à fond, le bruit pompant de l’énergie.
Dotée d’un effectif limité, l’AJA va donc devoir tenir sur la durée devant des Verts regonflés à bloc à la suite de leur fin d’exercice salvatrice et disposant d’un douzième homme dont la réputation n’est plus à faire. À titre de comparaison, Jean-Marc Furlan a utilisé 22 joueurs depuis l’été dernier contre 33 pour Pascal Dupraz et huit ont dépassé les 2600 minutes (Donovan Léon, Jubal Jr, Birama Touré, Théo Pellenard, Gauthier Hein, Quentin Bernard, Gaëtan Charbonnier et Mathias Autret) contre un seul (Mahdi Camara) dans le camp adverse. Encore un effort…
Harold Moukoudi, poissard de l’ASSE
Si jamais Dupraz choisit de ne pas le titulariser, contrairement à la première manche, les fans de l’ASSE ne pourront pas en vouloir à l’entraîneur. Car les statistiques d’Harold Moukoudi avec les Verts s’avèrent désastreuses, cette saison : aucune victoire en 25 rencontres, qu’il soit entré en jeu ou qu’il ait fait partie du onze !
Saint-Étienne n’a gagné aucun de ses 19 matchs disputés en L1 cette saison avec la présence de Harold Moukoudi sur la pelouse (7 nuls, 12 défaites). #FCLASSE
— PokerStars Sports FR (@PSSportsFR) April 8, 2022
Parmi ces 25 sorties sans succès, 15 ont terminé en défaite. Et ne parlons même pas du nombre de réalisations encaissées… Faire jouer le défenseur central, c’est donc l’assurance de ne pas gagner en 2021-2022. Cela dit, les Verts pourraient s’en sortir avec un 0-0. Un score déjà obtenu avec le Camerounais sur le terrain, à Lille. Ça se tente.
Auxerre, invincible contre Saint-Étienne
20 décembre 2008, 19e journée de Ligue 1. Sous la houlette d’Alain Perrin, Saint-Étienne bat l’Auxerre de Jean Fernandez grâce à deux buts de Bafétimbi Gomis et Paulo Machado. À cette période, Dimitri Payet squatte le banc pendant que Moustapha Bayal Sall tient la charnière centrale des Verts, et Daniel Niculae représente l’atout offensif numéro un de l’AJA. Une autre époque, donc.
Sauf que depuis, presque quinze ans ont passé, et l’ASSE n’a plus jamais réussi à s’imposer contre le club de Guy Roux en l’espace de dix parties. Les résultats ? Quatre revers, six défaites et seulement six tremblements de filets. Définitivement, bétonner pour récupérer un 0-0 semble une bonne idée.
Dupraz-Furlan, les spécialistes
D’un côté, un pompier de service habitué aux missions sauvetage après des passages à Toulouse ou au Stade Malherbe de Caen. De l’autre, un adepte des opérations montée qui veut refaire le coup après ses ascensions avec Troyes ou le Stade brestois. De Dupraz ou Furlan, quel coach tiendra donc son rang et continuera d’écrire sa propre légende ?
Dans des styles complètements différents et même si bien plus que cinq ans les séparent, les deux techniciens savent façonner un collectif ou conduire leur groupe vers l’objectif affiché. Reste que cette fois, un seul d’entre eux arrivera au bout du chemin. Quant à l’autre, il perdra assurément du crédit, et sa carrière pourrait en pâtir. Deux chefs, une seule place !
Par Florian Cadu