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Les clés d’Italie-Espagne

Par Ugo Bocchi
Les clés d’Italie-Espagne

Voilà certainement la plus grosse affiche de cet Euro. Italie-Espagne, ou la revanche de 2012, la MSN espagnole face à la BBC italienne, la rigueur face à la possession... Bref, une opposition de styles qui a souvent donné lieu à d’intenses rencontres.

La nostalgie et la fatigue italienne

Il y a quatre ans, en finale de l’Euro, l’Italie arrivait remplie d’espoirs, après une demi-finale de porc contre l’Allemagne, avec notamment un Super Mario Balotelli. Et puis, ils se sont complètement écroulés sur la dernière marche face à une équipe d’Espagne qui semblaient bien plus fraîche. Avec le recul, c’est le physique qui semble avoir fait la différence. Et beaucoup aurait aimé voir ce que ça aurait pu donner à jauge d’énergie égale. Aujourd’hui, c’est un huitième de finale. Les jambes sont forcément moins lourdes, mais la méthode Conte, imposante et fastidieuse, pose question. Les Italiens, même si certains titulaires ont pu se reposer face à l’Irlande, se sont déjà pas mal dépensés, avant le début de la compétition et pendant, et on est en droit de se demander si c’est un détail qui ne risque pas de compter dans le Payet time.


Le retour à droite de Florenzi

Non pas qu’il soit mauvais au milieu de terrain, ni que Candreva, de toute manière blessé, ne soit pas à la hauteur pour jouer sur le côté droit dans le 3-5-2, mais Alessandro Florenzi est clairement meilleur sur l’aile. Il l’a prouvé avec l’Italie, et encore plus avec la Roma. Rien qu’au match aller de Ligue des champions face au Barça, son lob complètement fou de 50m sur André Ter Stegen pourrait plaider en sa faveur. Mais on se souvient aussi de son abnégation et de sa dépense d’énergie. Même moins en jambes, même moins rayonnante, même moins talentueuse, la Roma avait résisté au siège des Espagnols grâce notamment à la foi d’Alessandro Florenzi. L’homme qui embrasse sa grand-mère après un but, l’homme qui lâche des mines de n’importe où, mais avant tout l’homme qui peut et qui sait tout faire sur un côté. Attaquer, défendre, centrer, tacler. Bref, ce retour probable à son meilleur poste ne devrait pas forcément faire plaisir aux quelques Catalans présents sur la pelouse.


Le verbe de Conte

On le dit, on le répète, c’est l’homme fort de cette Squadra. Mais il faut dire qu’il a aussi un sens de la formule assez raffiné. Voilà ce qu’il a pu dire en conférence de presse dimanche concernant l’Espagne et ce que ses joueurs devront produire pour réaliser l’exploit : « Rien n’est impossible, sinon tout serait trop simple. Si à chaque prévision, pour toute situation d’inégalité, le contraire ne se produisait pas, selon moi, ce serait moche. Ça retirait le sel de la vie. L’incertitude, le fait de travailler pour essayer de battre les meilleurs, c’est ce que nous avons fait. » Ces mots, à n’en pas douter, seront certainement une des variables à prendre en compte pour cette rencontre au sommet.


Une opposition de styles

Leur point commun ? Ce sera pour l’un, ou pour l’autre, le perdant quoi, la dernière en sélection. Sinon, Del Bosque et Conte s’opposent sur de nombreux points de vue, et notamment dans l’approche tactique. Le premier attaque pour défendre le moins possible. Depuis le début de l’Euro, si l’Espagne ne marque pas des masses, au moins elle prend peu de buts, comme le confirme Vicente à l’AFP : « L’important, c’est de se créer des occasions de créer, d’avoir dominé cette rencontre en ayant le contrôle du match à tout moment. Notre style de jeu ne nous a pas si mal réussi ces dernières années. Il est certain que nous voulons tous marquer plus de buts, que nous souhaitons tous être déterminants dans les derniers mètres. Mais nous sommes satisfaits de Nolito et de Morata et de tout le monde. » Alors que l’Italie cherche à défendre pour mieux attaquer, comme l’explique Antonio en conférence de presse : « Avoir une certitude comme la défense de la Juventus permet d’espérer. » C’est un peu réducteur, mais on risque bien d’avoir deux équipes totalement différentes aujourd’hui.


La forme d’Iniesta

En trois matchs, on a vu deux Espagne. La première semble inarrêtable, pas toujours très réaliste, mais presque impossible à mettre en danger. C’était le cas face à la Tchéquie et encore plus face à la Turquie. La seconde est laborieuse, sans trop d’idées et stérile. C’était le cas face à la Croatie. Entre les deux, il y a un détail clef : la forme de l’albinos. Il a multiplié les contrôles de grande classe, les sombreros, les cassages de ligne en ouverture d’Euro. Et puis, il s’est un peu relâché face à la Croatie, également bien pris par le milieu Badelj, Rog, Rakitić. Aujourd’hui, il n’aura pas d’excuses, puisque Parolo, Giaccherini et De Rossi ont prévu de passer la soirée avec lui. Quand on sait que – même si ce n’est pas médicalement prouvé – le rayonnement de l’Espagne passe en grande partie par lui, sa capacité à trouver des espaces aura forcément son importance.


La couleur du maillot espagnol

Dit comme ça, ça peut paraître tout à fait con, mais c’est une réelle malédiction qui dure depuis 22 ans. La Roja ( « rouge » en VF, pour les LV2 allemand) enregistre ses plus grandes et significatives défaites quand elle porte le maillot blanc. C’était le cas contre la Croatie cette année, contre les Pays-Bas en 2014, contre le Portugal en 2004, contre le Nigeria en 1998 et puis surtout contre l’Italie en 1994, année où cette mauvaise série a commencé. En conférence de presse, Thiago Alcántara a préféré ne pas en parler : « Ce n’est qu’un maillot ! Le plus important, c’est le pays que nous représentons, pas la couleur du maillot. » Mais la statistique existe et elle fait peur. Et puis, il faut dire aussi qu’il est particulièrement dégueulasse cette année, ce maillot blanc.

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Par Ugo Bocchi

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