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Les clés de Sénégal-Algérie
Ce vendredi soir, le Sénégal et l'Algérie s'affrontent en finale de la Coupe d'Afrique des nations 2019. Joueuses, les deux équipes auront à cœur de remporter cette première édition continentale à 24. Une rencontre capitale, dont voici les clés.
Le trident offensif sénégalais
Avec cinq buts lors de la phase de poules, le Sénégal avait été séduisant offensivement. Mais depuis les huitièmes, les joueurs d’Aliou Cissé se sont à chaque fois qualifiés sur le score de 1-0. Si Sadio Mané est irréprochable, ses compères d’attaque ne semblent pas avoir totalement pris leurs marques. Titularisé lors des six matchs du Sénégal, M’Baye Niang n’a par exemple inscrit aucun but lors du tournoi. Mané et Niang étant toutefois ineffaçables du onze type, il ne reste donc plus qu’un ticket pour trois dans le trident offensif sénégalais. En regardant de près la première mi-temps de l’Algérie face à la Côte d’Ivoire en quarts de finale, c’est bien là que cette finale pourrait se jouer. Aligné à droite lors du match de poule contre l’Algérie en poules, et peu convaincant malgré un but contre la Tanzanie, Keita Baldé devrait commencer sur le banc, laissant sa place à Krépin Diatta, ou à Ismaïla Sarr. Aliou Cissé a le choix, mais il devra faire le bon, car Ramy Bensebaini est dans la forme de sa vie.
L’entrejeu algérien
Équipe la plus frisson de cette CAN 2019, l’Algérie le doit avant tout à un entrejeu plein de maîtrise. En pointe basse, Adlène Guedioura apporte de nombreuses satisfactions puisqu’il compense parfaitement les envolées offensives de Sofiane Feghouli ou Ismaël Bennacer. Complémentaires, les deux milieux relayeurs ont eux aussi parfaitement intégré les recommandations de leur sélectionneur. Plus complet que Feghouli, Bennacer est une des surprises de cette CAN 2019 tant le futur joueur de l’AC Milan est précieux à la récupération du ballon, mais aussi dans l’animation offensive. Pour Feghouli, cette CAN est une vraie bouffée d’air frais, car il a étalé sa classe et a montré qu’il était le véritable métronome de cette équipe. Avec Riyad Mahrez à ses côtés, l’ancien joueur de Grenoble a enfin pris toute l’envergure que le peuple algérien attendait de lui.
L’absence de Kalidou Koulibaly
Averti deux fois en trois matchs, le colosse Koulibaly sera le grand absent de cette finale. Taulier de la défense du Napoli depuis plusieurs saisons, l’ancien Messin manquera la rencontre à cause d’un carton jaune sévère récolté en demi-finale contre la Tunisie. Entre-temps, la Fédération sénégalaise de football a déposé un recours devant la CAF afin de faire annuler la décision. Mais sans surprise, l’instance n’a pas donné raison aux Lions de la Téranga. En l’absence de Koulibaly, Aliou Cissé optera pour une paire Kouyaté-Sané, charnière inédite qui devra vite se régler pour éviter une déconvenue défensive trop précoce.
L’inefficacité de Bounedjah
Buteur lors du premier match des Fennecs dans cette CAN, Baghdad Bounedjah n’a, depuis, plus trouvé le chemin des filets. Entouré du magnifique Youcef Belaïli et du sublime Mahrez, l’attaquant d’Al Saad s’est révélé comme une des belles surprises de cette compétition. Mais depuis son penalty manqué contre la Côte d’Ivoire, il ne fait plus tout à fait l’unanimité. Maladroit et pas toujours aussi précieux qu’il ne le faudrait sur coup de pied arrêté, l’avant-centre algérien garde malgré tout la confiance de Djamel Belmadi. D’ailleurs, ce dernier ne l’a remplacé que deux fois depuis le début des huitièmes, à la 83e contre la Guinée et à la 78e contre les Éléphants. Pourtant, sur le banc, les solutions ne manquent pas puisque Islam Slimani, dont le profil est presque similaire à celui de Bounedjah, et Andy Delort, que les supporters algériens aimeraient voir davantage, sont deux options plus que viables pour mettre en difficulté le Sénégal ce vendredi.
Les coups de pied de réparation
Avec l’intronisation de la VAR, les penaltys ont été légion lors de cette Coupe d’Afrique des nations. Côté sénégalais, l’exercice s’est avéré périlleux puisque Sadio Mané en a raté deux sur trois et Henri Saivet, qui s’y est collé contre la Tunisie en demi-finales, a lui aussi échoué. Côté algérien, c’est Bounedjah qui est l’artificier en chef, mais l’attaquant n’a pas non plus été en totale réussite. Car après avoir marqué dans cet exercice contre le Kenya, il s’est loupé en quarts contre la Côte d’Ivoire alors que son penalty (qu’il avait lui-même obtenu), envoyé sur la barre, aurait pu permettre à l’Algérie de faire le break. L’exercice du penalty apparaît également important, car c’est lui qui a permis au Nigeria de revenir au score contre l’Algérie en demi-finales. Il s’est également illustré dans l’autre rencontre puisque avant le loupé de Saivet, c’est le Tunisien Ferjani Sassi qui a manqué le sien. Si les deux finalistes sont parvenus à les éviter in extremis en demi-finales, les tirs au but pourraient bien décider de l’issue de cette CAN 2019.
Par Maxime Renaudet