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Les clés de PSG-Nice
Au début de la saison, peu auraient parié que ce PSG-Nice serait un choc. Pourtant, il s’agit bel et bien d’un match entre le troisième et le leader du championnat. Et comme tous les chocs, le sort de la rencontre va se jouer à des détails.
Les retours de Verratti et Balotelli
D’un côté comme de l’autre, on ne peut pas compter sur son génie italien depuis quelques matchs. Pour le PSG, c’est Marco Verratti qui brille par son absence depuis deux matchs de Ligue 1 à cause d’une blessure à la cuisse. Même s’il est un peu moins impressionnant cette année, le hibou est toujours aussi indispensable à Paris, et devrait être aligné d’entrée ce dimanche. Et pour Nice, c’est Mario Balotelli qui n’a pas joué depuis le 6 novembre en raison d’une gêne au mollet. Mais avec l’absence de Valentin Eysseric, son retour sur les terrains pourrait être avancé. Une bonne nouvelle, quand on connaît sa capacité à pouvoir faire la différence sur un coup de folie. D’ailleurs, « Super Mario » ferait bien de se montrer dans ce genre de match s’il veut remporter le Ballon d’or. Puisque c’est toujours son objectif.
La bataille du milieu de terrain
Depuis le début de la saison, l’OGC Nice est habitué à avoir le contrôle du ballon en Ligue 1, notamment grâce à un jeu court et très précis, globalement de qualité supérieure à celui de ses adversaires. Sauf que ce soir, pour la première fois sans doute, les Aiglons vont devoir s’en sortir sans avoir le contrôle du ballon. Car en face, Verratti, Thiago Motta, Matuidi, Di María and co vont sûrement multiplier les longues périodes de possession. Et même si les Niçois parviennent à rivaliser sur ce terrain-là, ils devront forcément passer par des phases où ils vont subir. Et Nice n’est pas habitué à subir. Il va pourtant falloir s’y faire.
L’efficacité de Cavani
Depuis le début de la saison, la force de frappe offensive du PSG tient surtout en un seul homme : Edinson Cavani. Critiqué en début d’exercice à cause de sa maladresse, l’Uruguayen tourne aujourd’hui à quatorze buts en quatorze matchs de Ligue 1 et a inscrit presque 50% des buts du PSG. De quoi faire taire pas mal de détracteurs. Mais malgré tout, El Matador est encore capable de beaucoup gâcher lorsqu’il est dans un mauvais soir. Ce serait dommage pour le PSG que ce soit le cas ce dimanche, tant le club de la capitale est ultra-dépendant des statistiques de son buteur. En effet, très peu de joueurs parisiens semblent en mesure de suppléer l’Uruguayen quand celui-ci peine à trouver la faille…
Les latéraux niçois
Quel que soit le système mis en place par Lucien Favre (3-5-2 ou 4-3-3), l’OGC Nice a tendance à forcer les combinaisons plein axe. Car beaucoup de ses joueurs sont attirés par le centre du terrain (Belhanda, Pléa, Balotelli, Eysseric, Walter, Seri, Cyprien, Bodmer, Koziello…). Si bien que depuis le début de la saison, Nice est l’une des équipes qui centre le moins en Ligue 1. Mais face à Paris, les Aiglons vont devoir se montrer moins têtus, car le trafic risque d’être dense au milieu de terrain. Et surtout, aller défier la doublette Thiago Silva-Marquinhos ne risque pas d’être une mince affaire. La différence pourrait se faire sur les côtés, dans le dos d’Aurier, trop offensif, ou face à Maxwell, un peu vieillissant. Surtout que le repli défensif de Di María et Lucas n’est pas exemplaire. Et du côté de Nice, les animateurs de couloir sont les latéraux Dalbert Henrique et Ricardo Pereira. Pas mal quand on a envie de mettre le feu.
Les états d’âme de Ben Arfa
Depuis quelques matchs, même si les résultats ne sont pas forcément au rendez-vous, Hatem Ben Arfa obtient de plus en plus de temps de jeu. Et comme par hasard, pile au moment où il semble enfin un peu monter en puissance avec le PSG, il va devoir affronter le club auquel il doit énormément. Le seul club qui a cru en lui à un moment où beaucoup le déclaraient mort pour le football. Le seul club qui a réussi là où beaucoup ont échoué : le relancer. L’année dernière, en lui confiant les clefs du jeu, l’OGC Nice a recréé le monstre Ben Arfa. Si Hatem avait ne serait-ce qu’un tout petit peu de reconnaissance, il essaierait de ne pas trop marcher sur ses anciens potes. Mais l’enjeu risque de reprendre le dessus.
Par Kevin Charnay