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Les clés de PSG-Monaco
Ce samedi soir à Bordeaux, les deux meilleures équipes françaises s'affrontent en finale de la Coupe de la Ligue. Si les Parisiens partent favoris, voici les clés qui pourront faire basculer le sort de la rencontre d'un côté ou de l'autre.
Les Parisiens ont-ils un bon transit ?
Ça commence à devenir une mauvaise habitude. Depuis maintenant six ans, le parcours européen du PSG s’arrête autour du mois de mars. Comme la Ligue des champions devient de plus en plus le seul véritable objectif du club parisien et comme son hégémonie en championnat est chaque jour un peu plus frappante – exceptée la saison dernière –, les fins de saison ressemblent inlassablement à une longue dépression. Depuis la terrible leçon reçue par le Real Madrid en huitièmes de finale de C1, Paris est en roue libre. Pour l’instant, son immense marge de manœuvre en Ligue 1 lui permet d’enchaîner les succès, malgré les difficultés rencontrées contre Angers et Nice (victoires 2-1). Mais cette fois-ci, c’est une équipe d’une autre qualité, Monaco, et dans un contexte de finale, que le PSG va devoir affronter. L’occasion de voir pour la première fois si les Parisiens ont digéré la déception de la double confrontation frustrante contre le Real Madrid. Et aussi s’ils ne se sont pas laissés entraîner dans une vieille routine, eux qui sont invaincus depuis 41 matchs de coupe au niveau national.
Jardim a-t-il retrouvé la recette ?
Avec l’Olympique lyonnais, l’AS Monaco de Leonardo Jardim semble être la seule équipe française capable de rivaliser avec le PSG sur un match. La saison dernière, en championnat, les Monégasques avaient frappé un grand coup d’entrée de championnat en battant les Parisiens 3-1. Et lors du sprint final, ils avaient tenu bon en accrochant un match nul capital dans les derniers instants du match au Parc. Sauf que depuis, Leonardo Jardim semble avoir perdu la recette contre le PSG. Fini le bloc ultra-solidaire et les contre-attaques incroyables qui glaçaient le sang des Parisiens. Si l’on met de côté le 5-0 encaissé par l’équipe des coiffeurs délibérément alignée en demi-finale de Coupe de France la saison dernière, Monaco reste sur trois défaites. Une démonstration 4-1 lors de la dernière finale de Coupe de la Ligue, une autre 2-1 lors du Trophée des champions, et une dernière en championnat cette saison – 1-2 également, mais le score aurait pu être bien plus lourd. Leonardo Jardim ferait bien de se replonger dans ses vieux livres de cuisine.
Edinson Cavani va-t-il régler la mire ?
Le chemin au PSG a été long pour Edinson Cavani avant de devenir le meilleur buteur de l’histoire du club. Aligné à droite pour faire de la place à Zlatan Ibrahimović pendant trois ans, pointé du doigt pour sa propension à parfois croquer, ce n’est que depuis la saison dernière qu’il a définitivement fait taire tous ceux qui pouvaient douter de lui. Avec 33 buts en 40 matchs sur l’exercice en cours, sans pour autant arrêter de défendre, de presser, et de sprinter comme un dératé, l’Uruguayen sort une saison encore une fois incroyable. Seulement voilà, depuis le match contre le Real, Cavani n’a plus planté un seul pion sous le maillot parisien. Moins en réussite et moins précis qu’en début de saison, il a cependant refait le plein de confiance en sélection en inscrivant deux buts dont un superbe ciseau. Si le chasseur de buts parvient à régler la mire durant cette finale, le PSG n’aura rien à craindre.
?L’incroyable but de Cavani ? pic.twitter.com/noCmNES73S
— Temps Additionnel ⚽️ (@TmpsAdditionnel) 23 mars 2018
Fabinho a-t-il de l’orgueil ?
Courtisé par le PSG l’été dernier, Fabinho était clairement partant pour suivre Kylian Mbappé et rejoindre le club de la capitale. D’ailleurs, les rumeurs sur son départ au PSG ont repris de plus belle depuis quelques jours, Canal+ l’annonçant tout proche de Paris, contrairement aux informations du Parisien. Finalement, un peu contre son gré, Fabinho est resté sur le Rocher. Après quelques semaines à faire la tronche, le milieu de terrain brésilien s’est vite repris pour retrouver son meilleur niveau. Ce samedi soir, en finale de la Coupe de la Ligue, il aura l’occasion de faire regretter aux Parisiens de ne pas avoir fait le forcing cet été. Ou les convaincre de revenir à la charge dans quelques mois.
Par Kevin Charnay