- C1
- Barrages
- Monaco-Villarreal
Les clés de Monaco-Villarreal
Vainqueur 2-1 au Madrigal lors du match aller, l’AS Monaco doit terminer le travail lors du barrage retour de Ligue des champions ce mardi. Il faudra pour cela un grand Bernardo Silva et une défense solide pour faire face au retour de l’ex-star du football brésilien Alexandre Pato.
La classe de Bernardo
Auteur d’un but magnifique au match aller, Bernardo Silva est clairement le joueur en forme de Monaco. Alors que Leonardo Jardim avait décidé de le mettre sur le banc lors du premier match de Ligue 1 contre Guingamp, son entrée à la 40e minute de jeu a tout changé. Menée deux à zéro, l’AS Monaco a réussi à revenir au score grâce à son génie portugais, auteur d’un penalty provoqué et d’un but. Ce mardi et comme souvent en Ligue des champions avec Jardim, les Monégasques vont vouloir être solides défensivement et tenir jusqu’au bout le score du match nul et leur avantage du match aller. Dans ce schéma de jeu très restrictif, la technique du milieu portugais de vingt-deux ans, sa qualité de passes et sa faculté à provoquer des fautes devraient apporter un peu de bonheur aux téléspectateurs et pourquoi pas un but ou deux aux Monégasques.
Une défense à recomposer
Le carton rouge débile reçu par Benjamin Mendy lors des dernières minutes du match aller, après un combo tacle sur Mario Gaspar + gifle à Castillejo, pose un vrai problème à Jardim au moment de trouver une défense. Avec l’absence de Mendy et l’incertitude Sidibé, l’AS Monaco perd ses deux latéraux. Si Glik et Jemerson devraient à nouveau être titulaires dans l’axe, sur les côtés, Jardim pourrait être tenté de faire revenir Fabinho à droite de la défense et de faire changer d’aile à Raggi en le faisant jouer arrière gauche. À moins que Marcel Tisserand, titulaire face à Nantes ce week-end, soit reconduit au poste d’arrière droit. Bref, plusieurs possibilités sont à la disposition de Jardim qui pourrait même se payer le luxe de faire jouer Echiejile à gauche, lui qui n’a pas encore disputé une minute avec Monaco cette saison.
Casser la spirale négative des clubs français
Zéro sur trois, c’est le bilan des clubs français en barrages de Ligue des champions depuis que le troisième de Ligue 1 doit se taper un tour préliminaire avant ledit barrage. Si Lyon, Lille et Monaco l’an dernier ont toujours réussi à franchir le tour préliminaire, avec plus ou moins de difficultés, tous les trois ont chuté en barrages contre, respectivement, la Real Sociedad, Porto et Valence. L’AS Monaco aura donc la lourde tâche de venger les clubs français et enfin éliminer un club espagnol pour atteindre le Graal que représente la phase de poules. Le problème de cette double confrontation n’est pas tant la difficulté, c’est surtour sa date. Programmée aux alentours du 29 juillet, elle oblige les clubs à réaliser une reprise de l’entraînement rapide et intensive, avec les problèmes de blessures que cela implique. Alors, si l’AS Monaco veut éviter que les clubs français continuent de s’y coller chaque été, ils vont devoir couler le sous-marin jaune pour nous faire gagner des points au coefficient UEFA.
Pato, le retour
Après un premier retour raté à Chelsea la saison dernière, où il n’a disputé que deux rencontres (un but) de janvier à mai, Alexandre Pato a signé cet été à Villarreal. Bien lui en a pris, buteur lors de son premier match officiel lors du barrage aller, Pato a permis au sous-marin jaune de garder un espoir de qualification au tour suivant. Après avoir marché sur l’Europe et sur Barcelone lors de ses débuts à l’AC Milan, l’attaquant, aujourd’hui âgé de vingt-six ans, avait tout pour être le futur crack du football brésilien. Trop inconstant et trop fragile, Pato n’a jamais assumé ce statut de « Nouveau Ronaldo » . Retourné il y a trois ans sur sa terre natale, peut-être en avait-il marre de rester dans l’ombre et souhaitait désormais s’imposer à nouveau en Europe ? Ou est-ce juste un move désespéré pour reconquérir Barbara ?
Reformer une identité de jeu
Villarreal avait tout pour être heureux, une quatrième place en Liga, synonyme de barrages de Ligue des champions, un entraîneur respecté et reconnu, et un directeur sportif toujours aussi performant. Mais, en un été, le sous-marin jaune s’est sabordé tout seul. Après dix-sept ans passés à Villarreal, le directeur sportif, Antonio Cordon, est parti avec son carnet d’adresses exercer sa fonction à… Monaco. Une première galère pour les supporters, à laquelle s’est ajouté le départ du coach Marcelino, brouillé avec les dirigeants et une partie du vestiaire. Un « petit Marcel » remplacé dans la précipitation par Fran Escribá, licencié de Getafe en fin de saison dernière, qui connaît des premiers jours difficiles. Avec trois défaites en amical, une défaite contre Monaco et un nul à Grenade lors de la première journée de Liga, Villarreal n’a toujours pas gagné un match au mois d’août. Pire, les supporters ne reconnaissent pas l’équipe flamboyante qui avait été si agréable à voir jouer la saison dernière. Si on ajoute à cela les blessures de Bakambu, Soldado ou Dos Santos, on se rend compte de la difficulté de la tâche à accomplir pour Escribá. Impossible n’est pas Fran ?
Par Steven Oliveira