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Les clés de Lyon – Séville
La victoire des Gones sur la pelouse de Zagreb (0-1) combinée à la défaite des Sévillans contre la Juventus (1-3) lors de la dernière journée ont permis d'entretenir l’espoir d’une qualification pour les huitièmes de finale côté lyonnais. Pour valider son ticket pour le tour suivant, l’OL devra taper la belle Andalouse par deux buts d’écart minimum.
Une nouvelle finale au Parc OL
Sept mois jour pour jour après la trente-septième journée de Ligue 1 et la réception de Monaco, annoncée comme la « finale » pour la deuxième place du championnat, le public lyonnais aura droit à un nouveau match à fort enjeu ce mercredi soir sous la toiture du Parc OL. Alors que les joueurs de Bruno Génésio pointaient à six longueurs de Séville au soir de la quatrième journée de cette phase de poules, les voilà aujourd’hui revenus à trois unités de leurs futurs adversaires. En cas de victoire lyonnaise par un but d’écart, les deux écuries afficheraient dix points au classement, avec le même goal average particulier et le même goal average général, mais Séville se qualifierait grâce au nombre de buts inscrits lors des six matchs de poule. L’OL devra donc rééditer l’exploit réalisé contre les joueurs du Rocher en mai dernier (victoire 6-1) et gagner par deux buts d’écart au minimum pour se qualifier pour les huitièmes de finale de C1, une première depuis 2011-2012, et donner du même coup à Séville le droit d’aller batailler en C3 pour soulever sa quatrième Ligue Europa consécutive.
Lopes est-il en état de jouer ?
La question tient en haleine tous les supporters lyonnais. Touché par plusieurs jets de pétard, samedi soir, sur la pelouse de St-Symphorien, le portier lyonnais souffre de surdité traumatique selon le diagnostic du Dr. Giroud qui l’a examiné dans la nuit de samedi à dimanche. Si les dernières nouvelles concernant l’état de santé de l’international portugais se voulaient plutôt rassurantes ces dernières heures, rien n’indique encore qu’Anthony Lopes gardera les cages lyonnaises lors de ce match contre Séville. Si le gardien de vingt-six ans a participé à l’entraînement de veille de match avec ses coéquipiers, Bruno Génésio indiquait ne pas vouloir précipiter son retour, en conférence de presse : « Il récupère doucement du choc. Il va s’entraîner cet après-midi et on fera le point demain matin. » En cas de forfait du champion d’Europe, c’est l’inexpérimenté Mathieu Gorgelin (trois matchs de Ligue 1) qui prendra sa place dans les buts. Le gardien remplaçant connaît toutefois les gros matchs à enjeu, puisqu’il avait été titularisé à Geoffroy-Guichard en novembre 2013 pour pallier une blessure d’Anthony Lopes. L’OL l’avait emporté deux buts à un grâce à Jimmy Briand dans les arrêts de jeu.
Valbuena va-t-il enfin entrer dans le cœur des supporters lyonnais ?
Rien n’a jamais été simple dans la carrière de Mathieu Valbuena. Et depuis son arrivée à l’Olympique lyonnais à l’été 2015, l’ancien Marseillais enchaîne les galères. Retrouvailles musclées avec son ancien public au Vélodrome, affaire de la sextape avec Karim Benzema, blessures à répétition, absent de la sélection pour l’Euro 2016… L’international français peine aussi à trouver sa place dans le onze lyonnais. Utilisé comme meneur de jeu par Hubert Fournier, puis comme ailier par Bruno Génésio, Valbuena cirait le banc de touche ces dernières semaines, barré par Ghezzal, Fekir et Cornet. Mais depuis son entrée en jeu contre le Paris Saint-Germain, Petit Vélo semble retrouver petit à petit ses sensations et son véritable niveau sur un terrain. Buteur contre Paris, puis contre Nantes, il a doublé son nombre de pions inscrits sous le maillot lyonnais (quatre au total). Dans le jeu, Valbuena, qui avait la fâcheuse tendance de ralentir le jeu de l’OL par de trop nombreuses touches de balle, se montre aujourd’hui plus fluide dans ses choix et transmissions. Celui qui avait été le héros de la qualification marseillaise à Dortmund en 2011 devra rééditer le même exploit pour enfin espérer se mettre les supporters lyonnais dans la poche.
Sampaoli va-t-il manger Génésio ?
À ma gauche, un entraîneur argentin, vainqueur de la Copa América 2015 avec le Chili, tacticien minutieux et imprévisible, disciple autoproclamé ou presque de Marcelo Bielsa, qui dispute sa première saison comme entraîneur sur le Vieux Continent. À ma droite, un entraîneur français vivement critiqué pour son manque d’expérience, deuxième de Ligue 1 la saison passée, pouvant compter sur le soutien indéfectible de son président malgré les attaques répétitives et incessantes du « café du commerce » à chacune de ses décisions. Sampaoli contre Génésio, un véritable match dans le match. L’entraîneur lyonnais semble avoir encore du mal à dégager son onze type, alternant depuis le début de saison entre des systèmes en 4-3-3, 4-4-2, 3-5-2, 3-5-1-1 sans ligne directrice. À l’inverse, la patte Jorge Sampoli se fait déjà sentir sur le jeu proposé par les Sévillans en Liga. Troisièmes du championnat devant l’Atlético de Madrid et à seulement un point du Barça, les Andalous réalisent un très bon début de saison. En C1, alors qu’ils pointaient en tête du groupe H au soir de la quatrième journée avec dix points récoltés sur douze possibles, une élimination dès la phase de poules serait vue comme un échec retentissant de l’autre côté des Pyrénées.
Nasri, pleinement épanoui ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, le meneur de jeu de vingt-neuf ans n’a jamais joué sur le territoire français sous le maillot d’une équipe étrangère au cours de sa carrière. Soir de première, donc, pour celui qui a longtemps été catalogué comme l’enfant terrible du football français après ses nombreux dérapages sous le maillot de l’équipe de France. Le milieu de terrain de Manchester City, qui n’entrait pas véritablement dans les plans de Pep Guardiola, est allé chercher du temps de jeu en prêt en Liga à Séville. Un choix payant, puisque l’international français enchaîne les bonnes prestations malgré quelques pépins physiques à la cheville et au tendon d’Achille. Un retour en forme qu’il expliquait en octobre dernier sur RMC, par la confiance que lui accorde son coach Jorge Sampaoli : « Avec le coach, on a une relation de confiance. C’est grâce à lui et son adjoint que je suis là. Ils me responsabilisent beaucoup, ils me donnent beaucoup de confiance. Quand j’ai un petit coup de moins de bien, ils sont toujours là à me parler, à me mettre dans les meilleures conditions. Quand on a un entraîneur comme ça derrière soi, on est obligé de lui rendre sur le terrain et de donner le maximum. » Longtemps donné incertain pour cette rencontre face à l’OL en raison d’une douleur aux ischio-jambiers, l’ancien Marseillais sera bien présent pour aider ses partenaires à accrocher la qualification pour les huitièmes.
Profitez de nos bonus et pariez sur le match Lyon-SévillePar Maxime Feuillet