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Les clés de Lille-Marseille
L'absence du magicien Dimitri Payet, la forme et les ambitions de Renato Sanches, les mauvais calculs de Darío Benedetto, les méthodes secrètes du stade Pierre-Mauroy, la bête noire inconnue qui se cache... Entre le LOSC et l'Olympique de Marseille, qui sortira vivant de l'affiche de la 25e journée de Ligue 1 ?
En témoigne le petit bilan de ses réalisations qu’il affiche toutes compétitions confondues, et qu’il peut malheureusement afficher avec ses doigts (sept pions, six rencontres consécutives sans trouver la faille). Avant lui, Valère Germain, Mario Balotelli, Steven Fletcher ou encore Konstantínos Mítroglou n’ont pas eu beaucoup plus de réussite craie aux pieds. Alors, un dauphin de Ligue 1 peut-il vraiment le rester et aller s’imposer dans le Nord sans avant-centre digne de ce nom ? Aux calculettes de parler.
Pas forcément, les locaux ayant encore une fois commandé un maximum de pluie à la météo pour enquiquiner les Sudistes et évoluer dans un environnement qu’ils côtoient bien davantage que leurs ennemis du week-end. Sans parler de la pelouse, qui devrait être trempée et faire glisser les visiteurs dans tous les coins. Car oui, il faut des crampons spéciaux pour performer dans l’ancienne ville de Martine Aubry. Il est là, le secret.
Parce qu’en bon magicien qu’il est, l’international a sans doute trouvé la solution : prendre possession du corps de l’un de ses coéquipiers. Le problème, c’est qu’il va devoir s’adapter à vitesse grand V à son nouvel organisme. Et jouer avec les pieds de Duje Ćaleta-Car ou la vitesse de Kevin Strootman, c’est tout de suite plus difficile qu’avec ses membres inférieurs géniaux habituels. Pas d’étonnement, donc, si Bouna Sarr tente quelques coups francs.
« Quand il était au top à Benfica, j’ai joué contre lui avec le Zénith Saint-Pétersbourg. Après, peut-être est-il parti trop tôt au Bayern… Son prêt à Swansea n’a pas très bien fonctionné. À Lille, il se trouve dans un bon moment avec un bel état de forme. C’est un joueur physique, de contact, mais avec une très belle qualité technique. Il a retrouvé son football » , a reconnu André Villas-Boas, craintif en conférence de presse. Quoi de mieux qu’une affiche française pour se montrer aux autres pays… ou à Paris ?
Les faits racontent, en quelque sorte, cette histoire : Lille représente la troisième équipe contre laquelle Marseille a le plus gagné (32 victoires, en 64 rencontres) après Toulouse et Saint-Étienne, et Marseille constitue logiquement le quatrième club contre lequel Lille a le plus perdu (après les Girondins de Bordeaux, le PSG et Auxerre). Simples chiffres ne signifiant rien, ou constat qui risque de se confirmer ? Une interrogation à laquelle seule la bestiole peut répondre, si elle existe…
Par Florian Cadu