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Les clés de la qualif pour Lyon et Monaco
Par Emile Gillet
4 minutes
Une défaite 0-2 pour Monaco ; une victoire 1-0 pour Lyon. La semaine dernière, les deux derniers clubs français engagés en Ligue Europa ne sont pas rentrés de leur voyage au Portugal avec les mêmes valises. Mais rien n'est joué pour le retour, à l'heure de retrouver respectivement Braga et Porto. Alors comment passer ces obstacles ? Mode d’emploi garanti sans mot en suédois.
Attaquer le match pied au plancher
« Ce sont deux duels différents. Mais Monaco doit aller chercher la victoire dès le début, avec une mentalitéwin or win.D’autant qu’au match aller, Braga aurait pu gagner plus largement ». Julio Velázquez, entraîneur espagnol au passeport bien rempli et expert du championnat portugais, n’est pas du genre à jouer la montre. Même si le contexte est différent pour l’OL vainqueur 1-0 au match aller, tout va se jouer dans les premières secondes. C’est sans doute à ce moment-là que le match s’est perdu contre Rennes, et c’est ici qu’il s’est gagné contre Porto, à l’image de Lucas Paquetá, qui tentait une virgule avant de se prendre Pepe en pleine arcade sourcilière. En Ligue 1, l’OL a encaissé huit buts dans les vingt premières minutes, autant qu’en a marqué Porto sur la même séquence. D’ailleurs, le match où les Lyonnais ont été le plus malmenés en C3 était à Prague, quand le Sparta menait 2-0 après 19 minutes. Velázquez prévient : « Porto est très fort pour s’adapter aux différents contextes. Ils feront basculer le match si Lyon n’est pas à son meilleur niveau. » Mieux gérer les espaces
Il suffit de regarder les positions moyennes des joueurs de Lyon et Monaco pour se rendre compte d’un certain déséquilibre. Là où la charnière monégasque est plutôt disciplinée, Thiago Mendes s’aventure parfois en terrain glissant. Comme contre Rennes, où il n’a cessé de monter sur Gaëtan Laborde, laissant Castello Lukeba seul. Une situation à éviter le plus possible selon Julio Velázquez, pour qui les Portistes sont « supérieurs en matière de maturité, exigeants et très inconfortables à jouer ». En Principauté, c’est plutôt le reste de l’organisation qui est à simplifier. À Braga, Caio Henrique montait très haut dans son couloir gauche, sans être compensé derrière lui, Tchouaméni et Matazo ayant plutôt des rôles axiaux. Et devant, même bazar : anormalement haut, Jean Lucas assurait le soutien de Wissam Ben Yedder à côté d’un Kevin Volland qui semble se perdre entre attaque et entrejeu. Finalement, le 4-2-3-1 de Philippe Clement n’en était pas vraiment un. Son organisation semble manquer de clarté, or c’est cette simplicité et cette efficacité qui rendaient l’ASM dangereuse il y a quelques semaines.
Deux chiffres suffisent à résumer la situation. Cette saison, Porto est invaincu en championnat et encaisse moins d’un but par match. De son côté, Braga n’a pris que deux buts lors des six dernières rencontres. Là où l’OL a déjà réuni les ingrédients pour faire chavirer son adversaire, Monaco est moins inspiré. Et ça se comprend. « Braga est une équipe très intéressante au niveau de l’organisation, bien travaillée par Carlos Carvalhal, appuie Julio Velázquez. Avec eux, la pression est différente. » Cette organisation, c’est notamment une ligne arrière qui a tendance à défendre avec le recul frein. Ce week-end, Gil Vicente a trouvé la solution dans les dernières minutes sur une frappe lointaine. Sans dire que forcer le verrou à distance soit la recette miracle, ça aurait au moins le mérite d’offrir quelques bons seconds ballons à Wissam Ben Yedder et Kevin Volland. Quoi qu’il arrive, l’efficacité doit être de mise. Voir plus loin
« Le match entre Porto et Lyon pourrait parfaitement être une affiche de Ligue des champions. » En une phrase, Julio Velázquez a parfaitement résumé l’enjeu. S’il ne semble plus jouer sa tête à chaque match, Peter Bosz a une occasion inouïe de faire coup double : donner un rebond à son équipe qui lui permettra de bien finir la saison en championnat, tout en montrant qu’elle a le niveau pour des rencontres de très haut niveau européen. Si Braga ne fait pas vraiment office de favori à la victoire finale, Philippe Clement joue quand même ici une partie de sa fin de saison. Les mauvaises langues diront qu’enchaîner tous les trois jours n’est pas idéal, mais on parle là de sportifs de haut niveau shootés à l’adrénaline. Cette qualif, c’est un tremplin, de l’essence dans le moteur pour la suite. Par les temps qui courent, ça devient un luxe.
Les notes de Monaco-PSG
« Ce sont deux duels différents. Mais Monaco doit aller chercher la victoire dès le début, avec une mentalitéwin or win.D’autant qu’au match aller, Braga aurait pu gagner plus largement ». Julio Velázquez, entraîneur espagnol au passeport bien rempli et expert du championnat portugais, n’est pas du genre à jouer la montre. Même si le contexte est différent pour l’OL vainqueur 1-0 au match aller, tout va se jouer dans les premières secondes. C’est sans doute à ce moment-là que le match s’est perdu contre Rennes, et c’est ici qu’il s’est gagné contre Porto, à l’image de Lucas Paquetá, qui tentait une virgule avant de se prendre Pepe en pleine arcade sourcilière. En Ligue 1, l’OL a encaissé huit buts dans les vingt premières minutes, autant qu’en a marqué Porto sur la même séquence. D’ailleurs, le match où les Lyonnais ont été le plus malmenés en C3 était à Prague, quand le Sparta menait 2-0 après 19 minutes. Velázquez prévient : « Porto est très fort pour s’adapter aux différents contextes. Ils feront basculer le match si Lyon n’est pas à son meilleur niveau. » Mieux gérer les espaces
Il suffit de regarder les positions moyennes des joueurs de Lyon et Monaco pour se rendre compte d’un certain déséquilibre. Là où la charnière monégasque est plutôt disciplinée, Thiago Mendes s’aventure parfois en terrain glissant. Comme contre Rennes, où il n’a cessé de monter sur Gaëtan Laborde, laissant Castello Lukeba seul. Une situation à éviter le plus possible selon Julio Velázquez, pour qui les Portistes sont « supérieurs en matière de maturité, exigeants et très inconfortables à jouer ». En Principauté, c’est plutôt le reste de l’organisation qui est à simplifier. À Braga, Caio Henrique montait très haut dans son couloir gauche, sans être compensé derrière lui, Tchouaméni et Matazo ayant plutôt des rôles axiaux. Et devant, même bazar : anormalement haut, Jean Lucas assurait le soutien de Wissam Ben Yedder à côté d’un Kevin Volland qui semble se perdre entre attaque et entrejeu. Finalement, le 4-2-3-1 de Philippe Clement n’en était pas vraiment un. Son organisation semble manquer de clarté, or c’est cette simplicité et cette efficacité qui rendaient l’ASM dangereuse il y a quelques semaines.
Philippe Clement, Peter Boss ou les deux.
Saisir les opportunitésDeux chiffres suffisent à résumer la situation. Cette saison, Porto est invaincu en championnat et encaisse moins d’un but par match. De son côté, Braga n’a pris que deux buts lors des six dernières rencontres. Là où l’OL a déjà réuni les ingrédients pour faire chavirer son adversaire, Monaco est moins inspiré. Et ça se comprend. « Braga est une équipe très intéressante au niveau de l’organisation, bien travaillée par Carlos Carvalhal, appuie Julio Velázquez. Avec eux, la pression est différente. » Cette organisation, c’est notamment une ligne arrière qui a tendance à défendre avec le recul frein. Ce week-end, Gil Vicente a trouvé la solution dans les dernières minutes sur une frappe lointaine. Sans dire que forcer le verrou à distance soit la recette miracle, ça aurait au moins le mérite d’offrir quelques bons seconds ballons à Wissam Ben Yedder et Kevin Volland. Quoi qu’il arrive, l’efficacité doit être de mise. Voir plus loin
« Le match entre Porto et Lyon pourrait parfaitement être une affiche de Ligue des champions. » En une phrase, Julio Velázquez a parfaitement résumé l’enjeu. S’il ne semble plus jouer sa tête à chaque match, Peter Bosz a une occasion inouïe de faire coup double : donner un rebond à son équipe qui lui permettra de bien finir la saison en championnat, tout en montrant qu’elle a le niveau pour des rencontres de très haut niveau européen. Si Braga ne fait pas vraiment office de favori à la victoire finale, Philippe Clement joue quand même ici une partie de sa fin de saison. Les mauvaises langues diront qu’enchaîner tous les trois jours n’est pas idéal, mais on parle là de sportifs de haut niveau shootés à l’adrénaline. Cette qualif, c’est un tremplin, de l’essence dans le moteur pour la suite. Par les temps qui courent, ça devient un luxe.
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Par Emile Gillet