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Les clés de France-Portugal
Ça y est, c’est la dernière marche. Mais si elle peut être fière d’avoir sorti l’Allemagne, la France n’a pas encore fait le plus dur. Il va désormais falloir se farcir les Portugais.
Le duel entre Ronaldo et Griezmann
L’un est l’une des deux superstars du football moderne, l’autre est véritablement en train d’éclore au très très haut niveau cette saison. L’un porte son pays à bout de bras depuis près de 10 ans, l’autre en est devenu le leader incontesté depuis six matchs. L’un a déjà trois Ballons d’or, l’autre est en course pour son premier. L’un n’a jamais marqué contre le top 5 européen (Allemagne, Italie, France, Espagne, Angleterre), l’autre sort tout juste d’un doublé contre les Allemands. Même si le match ne se résumera pas au duel en CR7 et Grizou, les deux hommes font clairement partis des footballeurs qui peuvent faire basculer un match à eux seuls. Et sur cette compétition, c’est avantage Griezmann pour l’instant.
La solidité défensive
Les deux équipes ont pour point commun d’avoir deux défenses qui étaient inquiétantes en début de compétition et qui se sont révélées finalement plutôt efficaces. Côté français, la charnière centrale était censée être l’immense point faible. Face à des équipes modestes offensivement, il était difficile de juger de sa santé, mais le test contre l’armada allemande a été très concluant. Umtiti-Koscielny, c’est du costaud, tandis qu’Évra et Sagna se révèlent tout aussi solides. En face, la défense a complètement pris l’eau contre la Hongrie, mais depuis, c’est totalement imperméable. Notamment grâce à Pepe, impressionnant tout au long de la compétition. D’ailleurs, sa présence ou non dans le onze de départ pourrait être essentielle. Laquelle des deux défenses va craquer en premier ?`
La possession de balle
Bien souvent, les deux équipes ont eu à charge de garder le ballon. Les Portugais et les Français ont souvent affronté des équipes qui leur laissaient délibérément la balle. Presque un handicap, surtout que les deux formations semblent finalement beaucoup plus à l’aise lorsqu’il faut évoluer vite en contre. Pas sûr donc qu’une des deux équipes aient forcément envie de prendre le jeu à son compte, surtout que la Belgique, la Croatie, l’Angleterre, l’Espagne et l’Allemagne se sont fait éliminer en ayant la balle. Peut-être va-t-il falloir jouer au plus malin et ne pas s’embarrasser de cette tâche.
L’état de forme de Dimitri Payet
Le meilleur Français de la phase de poules a été le seul à passer au travers de son match contre l’Allemagne. Visiblement émoussée, la star de West Ham n’a pas réussi grand-chose. Pourtant, il est normalement le leader technique des Bleus. Dans un match qui risque d’être très fermé, son habileté balle au pied, et sa précision aussi bien dans la frappe que dans le dribble ou la passe pourrait faire la différence. Les Bleus ont donc plutôt intérêt à retrouver le « Dimi qu’on aime » . Et pourquoi pas le premier coup franc direct de la compétition au meilleur des moments ? Tout le monde l’attend.
Les remplacements
Les deux équipes ont la chance d’avoir un banc plutôt bien fourni. Sachant que le match risque d’être fermé, un changement bien senti au bon moment pourrait faire la différence. Côté français, il serait temps que Coman et Martial jouent pleinement leur rôle de supersub, grâce à leur fraîcheur et leur vitesse. Même APG a une carte à jouer. Sa spéciale va bien rentrer un jour. Côté portugais, Ricardo Quaresma a déjà prouvé qu’il pouvait enfiler le costume de héros à tout moment. Et enfin, les deux équipes sont également capables de verrouiller s’il le faut, avec Kante et Cabaye d’un côté pour harceler, et Moutinho de l’autre pour conserver le ballon. Bref, les remplaçants risquent d’avoir un rôle important.
Le facteur chance
Depuis le début de la compétition, les deux nations semblent pouvoir compter sur leur bonne étoile. Les Portugais se sont hissés en finale en menant au score à peine plus d’une heure au total dans la compétition et en ne remportant qu’un match dans le temps réglementaire, le tout en finissant troisièmes de leur groupe et sans rencontrer une grosse nation. Les Français, quant à eux, ont également été vernis niveau tirage au sort et tableau ouvert jusqu’au demies. Et même quand elle s’est tapée l’Allemagne, elle a pu compter sur les absences de Hummels, Khedira et Gómez, et sur la blessure de Boateng en plein match. Mais en tout cas, côté bonne étoile, la France peut compter sur Deschamps.
Par Kevin Charnay