- International
- Amical
- France-USA
Les clés de France-États-Unis
Pour sa dernière sortie amicale avant le Mondial russe, la France reçoit les USA, ce samedi à Lyon (21h). Elle aura pour principale tâche de préserver l'amour. Car les relations conjugales entre Adil et Pamela, Macron et Trump, et Didier et son 4-3-3 sont en jeu. Et ce sont les clés du match de ce samedi.
Faire taire Timothy Weah
Le gamin a vécu un sacré début d’année 2018. Son père a été élu président du Liberia en janvier, il a soufflé ses 18 bougies en février, et a fait ses grands débuts avec les pros du PSG en mars. Est-ce que ça lui donne le droit de s’enflammer ? Apparemment, oui. Car Timothy Weah, né et élevé à New York, est citoyen américain et joue avec la sélection des États-Unis. Du coup, il sera sur la pelouse ce samedi soir et il s’est même permis de déclarer : « J’espère marquer contre mes coéquipiers du PSG. Jouer contre Mbappé, Kimpembe et Areola sera une expérience incroyable. Après le match, on se tombera dans les bras, mais pendant la rencontre, ce sera la guerre, j’ai hâte de voir ce que ça va donner. » Spoil pour le petit Timothée : Mbappé va faire la misère à ses défenseurs, Kimpembe jouera 10 minutes maximum, et Areola va rester scotché sur le banc en survêtement. Sa guerre, Weah va la faire contre Umtiti et Hugo Lloris. Et il y a fort à parier qu’aucun des deux n’aura envie de lui tomber dans les bras au coup de sifflet final.
Éviter les blessures idiotes
Alors, oui, il n’y a pas besoin de participer à un match de préparation pour être privé de Mondial avant même qu’il n’ait commencé. Les exemples de Kamil Glik et Manuel Lanzini, tous deux blessés à l’entraînement, l’ont récemment rappelé. Si ce match contre les États-Unis ne sera profitable que s’il est abordé avec le maximum de sérieux, il ne faudra pas oublier de garder les warnings allumés et jouer la sécurité. D’autant plus que les Bleus comptent dans leurs rangs des types qui se sont remis de blessures assez lourdes juste avant le gong. Voir Benjamin Mendy et son acolyte Sidibé se lancer tout insouciants dans de grandes courses le long de la ligne de touche ne sera pas une partie de plaisir pour le staff médical des Bleus. Car quand on s’appelle Djibril et qu’on s’apprête à déborder sur le côté droit, la jurisprudence Cissé ne peut qu’inciter à un minimum de prudence.
Ne pas laisser Adil Rami affronter seul les vagues causées par une victoire face aux USA
Si Adil Rami a profité de son passage sur Téléfoot pour demander à Denis Brogniart de lui filer un collier d’immunité, ce n’est pas uniquement pour s’assurer les faveurs de son sélectionneur Didier Deschamps. C’est aussi qu’il pourra l’utiliser s’il se trouve sur la plage abandonné par sa naïade de Pamela Anderson.
Hey @DenisBrogniart ! Adil Rami recherche un collier d’immunité pour pouvoir faire l’Euro 2020 ! pic.twitter.com/1SbTQbRozY
— Téléfoot (@telefoot_TF1) 3 juin 2018
Car si les Bleus ont besoin de se rassurer une dernière fois face aux États-Unis avant de prendre le large, ils devront aussi laisser une bouée de sauvetage au défenseur central qui risque d’avoir quelques soucis avec sa compagne de nationalité américaine. Une solution pour contenter tout le monde ? Laisser Adil Rami sur le banc, lui qui a déjà pu profiter des deux précédents matchs pour se mettre en jambe. Parce que comme dans Koh-Lanta, ceux qui ne participent pas aux jeux ne peuvent pas être éliminés.
Créer de meilleures relations diplomatiques entre les deux pays
Les dernières rencontres entre Emmanuel Macron et Donald Trump ne se sont pas passées comme prévu. À chaque fois, l’homme de l’Élysée partait à l’assaut avec des grandes idées plein la tête. Faire flancher le président des États-Unis sur la hausse des tarifs douaniers américains par exemple. Ou encore lui faire comprendre que le réchauffement climatique, c’est mal. En vain. Donald est intraitable en affaires, et il l’est encore plus en politique. Espérons que ce soir, les joueurs aideront à adoucir les angles pour que les deux pays repartent sur de bonnes bases. Un gentil match amical qui porte bien son nom, une victoire de l’équipe de France pas trop écrasante pour que la hiérarchie soit respectée sans que les USA aient l’impression d’être humiliés, et tout rentrera dans l’ordre. Car nos présidents, on n’aime pas quand ils s’engueulent par conférences de presse interposées. On préfère de loin quand ils se font des bisous.
Trouver enfin un dispositif
Un dernier match amical avant une Coupe du monde, ça ressemble quand même drôlement à une grande répétition. Alors forcément, peu importent les choix que fera Deschamps, on pourra les interpréter comme autant d’indices de la façon dont les Bleus joueront en Russie. Car dans le fond, on ne sait toujours pas quel est le système préféré du sélectionneur. Trois milieux et trois attaquants ? Un 4-2-3-1 dans lequel Griezmann fait un peu ce qu’il veut derrière Giroud ? Ou un schéma avec deux pointes dont Kylian Mbappé ? Et Tolisso, hein, on en fait quoi de Tolisso ? Contrairement à ce que pensent certains commentateurs, ce flou n’est pas forcément une mauvaise chose. Pouvoir jongler entre plusieurs façons de jouer est un luxe. Surtout quand on a une équipe qui, potentiellement, est capable d’être performante dans chacune d’entre elles. Mais les joueurs ont tout de même besoin de répéter les mêmes gestes pour trouver des automatismes, et ça passe par respecter un minimum de stabilité. Allez Didier, pond-nous un schéma de base solide qui sera modifié en cours de match si besoin, et tous le monde sera satisfait.
Par Alexandre Doskov et Mathieu Rollinger