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Les clés de Barcelone-Real Madrid
Initialement prévu le 26 octobre dernier, le Clásico entre le Barça et le Real Madrid a finalement été reporté à ce mercredi 18 décembre. Une bonne chose pour le suspense, puisque les deux clubs sont actuellement assis ensemble sur le trône de leader du championnat avec 35 points au compteur. Malheur au vaincu donc.
Étincelant depuis le début de saison – ou plutôt depuis 2014 et sa signature au Barça -, Marc-André ter Stegen enchaîne les performances de haute volée. À l’image de celle face à l’Atlético (1-0) où l’ancien gardien de Mönchengladbach a écœuré les Colchoneros. Oui, mais voilà, même les portiers robotiques allemands peuvent avoir des failles. Et Ter Stegen l’a rappelé face à la Real Sociedad en offrant l’égalisation aux Basques après un ballon relâché dans les pieds d’Alexander Isak. Dans le même temps, ou plutôt le même week-end, Thibaut Courtois, lui, n’est pas passé loin d’être le héros du match à Valence. Non pas pour ses parades, mais pour son coup de boule dans les derniers instants repoussé par le gardien de Valence dans les pieds de Karim Benzema qui en profite pour arracher l’égalisation (1-1). Nouvelle preuve que le Thibaut Courtois de 2019 n’a rien à voir avec celui de la fin d’année 2018 qui revenait à Madrid avec la tête – et les mains – à l’envers. Alors oui, il lui arrive, lui aussi, de se trouer comme face au PSG – avant que la VAR ne vienne le sauver -, mais il semble être redevenu le gardien qui avait été élu meilleur portier de la Coupe du monde 2018. Heureusement pour le Barça, ils détiennent en Samuel Umtiti une arme pour le détruire.
Si les temps sont durs pour Ernesto Valverde, de plus en plus critiqué du côté de la Catalogne, la donne est tout autre pour Federico. Il faut dire que le gamin de 21 ans est passé de milieu timide qui ne faisait aucune différence lorsqu’il entrait en jeu à titulaire indiscutable qui pousse Luka Modrić sur le banc. Le tout en un été. À l’image de son match face au Paris Saint-Germain en Ligue des champions où il a été étincelant, Federico Valverde enchaîne les prestations de haute volée. Avec à chaque fois la même recette : une débauche d’énergie qui le voit cavaler dans tous les sens pour presser l’adversaire et ainsi récupérer le cuir. Mais aussi des crochets destructeurs, des caviars à n’en plus finir et même quelques pralines une fois que le ballon se pose sur ses pieds soyeux. Ne reste plus qu’à savoir si le milieu uruguayen est capable de réaliser pareille performance face au Barça et son trio Sergio Busquets, Frenkie de Jong et Ivan Rakitić. Et ainsi prouver qu’il est bien le meilleur Valverde de ce Clásico. Un des rares points sur lequel les deux camps peuvent être d’accord.
Après lui avoir fait faux bond à l’été 2018, Antoine Griezmann a finalement rejoint les rangs du Barça un an plus tard. Et le monde entier a commencé à se lécher les babines à l’idée d’un trio composé de Messi, Suárez et Grizou. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. Il y a d’abord eu ce bon début de saison en l’absence de ses deux compères, puis la mise au banc à leur retour. Avant de revenir sur le pré et d’être boudé par Messi et Suárez qui semblaient préférer faire la passe à l’adversaire plutôt qu’à l’attaquant français. Mais ça, c’était avant. Désormais tout semble être rentré dans l’ordre, et Griezmann semble reparti comme en 2018. C’est en tout cas ce que prouvent les cinq dernières sorties du Barça où le champion du monde a inscrit trois buts. Dont deux après une passe décisive de Lionel Messi et de Luis Suárez. Le tout fêté avec un gros câlin collectif. Et Grizou le sait, un but lors d’un Clásico pourrait alors définitivement le faire entrer dans le cœur des supporters du Barça et de ses coéquipiers.
Par Steven Oliveira