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- Valladolid-Atlético (1-2)
Les cinq hommes du titre de l’Atlético de Madrid
Au terme d’un scénario fait de discipline collective, souffrance et force mentale, l’Atlético de Madrid est parvenu à conserver son avance en tête de la Liga 2020-2021 pour accrocher un onzième titre de champion d’Espagne à son palmarès. Dans cette équipe de guerriers, cinq individualités se détachent comme des éléments essentiels à ce sacre des Matelassiers.
Forcément, le colosse de 188 centimètres a joué un rôle décisif dans l’acquisition du titre. Un exemple parmi tant d’autres ? Le penalty sorti dans les dernières minutes face à Joselu lors de la victoire acquise à domicile contre le Deportivo Alavés (1-0). « Mon assurance et le fait de garder la tête froide m’aident très souvent, explique l’intéressé dans le numéro 184 de SO FOOT. Et si ça peut intimider mon adversaire, c’est encore mieux. » Et visiblement, cela fonctionne : lors du déplacement à Elche au début du mois, Fidel s’est liquéfié dans les arrêts de jeu face au portier rojiblanco pour envoyer son penalty sur le poteau (0-1). Voilà l’avantage d’être considéré par beaucoup comme le meilleur gardien du monde à l’heure actuelle.
Et le fiston n’a pas tardé à rendre heureux le paternel avec deux buts et une passe décisive pour sa première sous le maillot madrilène, alors qu’il était entré à la… 71e minute (6-1) ! Par la suite, Suárez n’a jamais vraiment levé le pied malgré huit matchs manqués pour blessure (4) ou coronavirus (2). Cela dit, les chiffres parlent d’eux-mêmes, puisque l’attaquant facture 21 pions en 32 rencontres de Liga et a fait gagner 24 points à son équipe au classement grâce à ses buts et passes décisives (trois). De son côté, le Barça n’a plus que ses yeux pour pleurer.
Résultat ? 12 buts et 11 passes décisives en 36 matchs de Liga pour ce milieu de terrain défensif de formation, dont 6 buts et 4 passes décisives en tant qu’attaquant de soutien. C’est d’ailleurs dans cette position préférentielle que le joueur avait éclaté à la face de l’Europe un soir d’exploit à Anfield Road en Ligue des champions, à une période où les stades étaient encore bondés. « Marcos boit de l’eau de mer et peut passer des jours à ne manger que des dattes, évoque son coéquipier José María Giménez dans le numéro 183 de SO FOOT. Il fallait bien que cela paie un jour ! » Si Marcos Llorente n’a absolument rien de français, force est de constater que le jour de gloire est arrivé.
Si Savić peut parfois prendre la mouche, il reste essentiel dans la bataille pour l’obtention du ballon. Avec 324 récupérations depuis le début de la saison dont 46 dans la moitié de terrain adverse, le Monténégrin est le joueur le plus performant dans ce domaine (le second est Felipe Monteiro avec 228 récupérations au total) et le deuxième joueur avec le meilleur pourcentage de duels remportés (72%, juste derrière Felipe et ses 75%). Enfin, la plus-value de Savić se situe également dans son apport offensif avec 33% de réussite sur des tirs au but depuis le début de saison : 6 tirs tentés, 2 marqués et un but validé. Solide derrière et imposant sur phase arrêtée, ne cherchez plus : le Diego Godín 2.0 de l’Atlético a troqué son maté contre un accent des Balkans.
Le 21 novembre 2020, le Diable rouge est l’unique buteur de la victoire contre le FC Barcelone au Wanda Metropolitano après avoir collé un petit pont à Marc-André ter Stegen (1-0). Mieux encore : entre la 30e et la 37e journée, l’international belge a été décisif à 9 reprises (4 buts, 5 passes décisives). Depuis le début du mois d’avril, aucun joueur de Liga ne fait mieux. Voilà de quoi permettre à son équipe de terminer la saison en boulet de canon et maintenir le Real Madrid dans le rétroviseur de l’Atlético. Honnêtement, qui aurait misé sur un retour au premier plan de ce footballeur après sa signature au Dalian Yifang à l’été 2018 ?
Par Antoine Donnarieix