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Les cinq Bleuets qu’il faut suivre à l’Euro U19
Du 18 juin au 1er juillet, l’équipe de France U19 compte bien s’inspirer de ses aînés, tout juste vainqueurs du Tournoi Maurice-Revello. Les joueurs de Landry Chauvin ont rendez-vous en Slovaquie pour y disputer la phase finale de l’Euro : au programme, des rencontres contre l’hôte slovaque, la Roumanie et l’Italie... pour commencer. À l'aube du coup d’envoi de la compétition, focus sur cinq Bleuets destinés à un avenir radieux.
Isaak Touré
Auteur d’une saison de très grande qualité, avec 17 matchs de Ligue 2 dont huit en tant que titulaire, le longiligne (2,04 m) et polyvalent défenseur du HAC a démontré sa solidité dans l’axe de la défense et a su imposer son caractère de leader. En constante progression, Touré fait partie de ces jeunes joueurs que Paul Le Guen a fait éclore ces dernières saisons (avec Amir Richardson, Yahia Fofana, Matthis Abline, Saël Kumbedi, etc). Très courtisé déjà l’hiver dernier, le jeune tricolore n’est pas passé inaperçu, au point d’intéresser plusieurs grands clubs européens comme Newcastle, l’Eintracht Francfort, Marseille et Manchester City. Ses bonnes prestations lui ont ouvert les portes de l’équipe de France U19 en septembre 2021, et il compte depuis sept sélections et deux buts avec les Bleuets. Il lui reste cependant quelques preuves à faire, l’Euro sera donc un vrai défi pour Isaak Touré pour confirmer les attentes placées en lui.
Ismaël Doukouré
Transfuge de Valenciennes (où il signe son premier contrat pro à seize ans) à Strasbourg au beau milieu de l’hiver, Ismaël Doukouré manque sa deuxième partie de saison. La faute, d’abord, à un problème au tendon rotulien qui l’éloigne du gazon, puis à une équipe alsacienne qui fonctionne à merveille et une concurrence de qualité. Ses 18 ans et son mètre 83, qui avaient impressionné dans la défense centrale nordiste en Ligue 2, ne prennent part qu’à un quart d’heure de Ligue 1 ; suffisant tout de même pour convaincre Landry Chauvin de l’intégrer à sa liste pour l’Euro. Pas sa première exposition internationale pour autant : Doukouré avait été embarqué au Japon par Sylvain Ripoll l’été dernier, pour y disputer les Jeux olympiques de Tokyo avec la délégation bleue ; un énorme fiasco sportif auquel il ne prendra cependant pas part. Et puis, preuve que le gamin a la tête bien accrochée sur les épaules : il confiait à Onze Mondial l’importance de son bac STMG, qu’il est parvenu à décrocher l’année dernière. « C’est super important pour moi de passer ce diplôme. C’est la fin d’un cycle, même si je peux continuer mes études après », confessait-il.
Warren Bondo
« Je ne viens pas ici pour rien, il faut que je ramène quelque chose à la maison. » Cette phrase reflète parfaitement la mentalité de la jeune pépite de l’AS Nancy Lorraine, aînée des quatre enfants d’un père manutentionnaire et d’une mère qui baigne dans le milieu hospitalier. Auteur d’une saison assez convaincante, avec 21 matchs en Ligue 2 dont huit titularisations, un but et une passe décisive, le jeune milieu voit malheureusement son futur ex-club descendre en National, puisque Bondo a décidé de ne pas rempiler. Le Bleuet de 18 ans, déjà bien installé dans le système de l’équipe de Landry Chauvin – comme l’illustrent ses douze rencontres disputées avec la catégorie U19 cette saison – serait même ciblé par des clubs de Ligue 1 et de Bundesliga.
Florent Da Silva
Loué par ses éducateurs à l’Olympique lyonnais qui lui promettent un avenir brillant, Florent Da Silva s’est encore un peu plus affirmé cette saison. Le milieu de terrain de 18 ans, lancé en pro par Rudi Garcia, brille d’abord avec la réserve de l’OL en National 2 – ses deux buts et quatre caviars en première partie de saison en témoignent. Depuis janvier, FDS faisait le bonheur de Villefranche en National, et une fois encore, sa vista l’a rapidement placé au-dessus du lot. Ses sept offrandes sur la seule deuxième partie de saison contribuent largement à l’excellent exercice des Caladois, une nouvelle fois passés à une phalange de monter en Ligue 2. Se pose alors la question de son avenir à court terme : un nouveau prêt ou une intégration dans la rotation de Peter Bosz ?
Alan Virginius
Habitué de la sélection U19 (2 buts en 10 sélections dans cette catégorie), Alan Virginius est aussi du voyage en Slovaquie. Presque condamné à un rôle de joker de luxe à Sochaux, le virevoltant ailier a su l’utiliser à bon escient. Cette saison, les cinq buts en Ligue 2 de l’attaquant de 19 ans ont été inscrits en tant que remplaçant : c’est simple, personne n’a fait mieux cette saison dans l’antichambre de l’élite française. Lui aussi est passé tout proche d’une accession en fin de saison, mais le FCSM n’a pu résister à la loi du futur promu auxerrois en play-off. Prochaine étape, si tant est que son avenir se situe dans le Doubs (en fin de contrat en 2023) : se débarrasser de la concurrence, puisque Omar Daf lui a souvent préféré, à son poste, Maxime Do Couto, Tony Mauricio, Steve Ambri, ou même un repositionnement d’Aldo Kalulu sur une aile, lorsque Yann Kitala évoluait dans l’axe.
Par Clément Barbier et Matis Le Brocher