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Les choses sérieuses

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Les choses sérieuses

Ce soir à San Siro, l'Inter Milan reçoit le tenant du titre et grandissime favori de l'épreuve, le FC Barcelone. Une affaire pliée d'avance pour les Catalans ? Pas sûr... Car avec José Mourinho aux manettes, les champions d'Italie préparent certainement un sale coup aux Blaugranas. Oui, il se dégage de ce double affrontement un drôle de parfum pour le Barça, un truc qui pue l'embrouille.

Ah l’Islande, sa Bjork, son froid quasi polaire et sa banqueroute nationale. Son volcan aussi, celui qui assombrit le ciel européen dans son ensemble et qui pourrait bien redessiner la carte du Vieux Continent. En effet, trafic aérien suspendu oblige, le FC Barcelone a dû troquer la possibilité d’un vol express vers Milan contre un périple en autocar sur deux jours pour atteindre la Lombardie, soit 950 bornes on the road. Pas l’idéal avant d’aller défier l’Inter, même si l’escale du dimanche soir s’est établie à Cannes, point de chute pas dégueu et finalement assez bien vue pour une équipe qui dispense chaque semaine son propre festival.

Conscient qu’à ce stade de la compétition, ce genre de galère peut se révéler décisif, Txiki Begiristain, le secrétaire technique catalan, a fait savoir sa façon de penser. « Je sais qu’il n’y pas beaucoup de dates pour jouer mais il faut quand même faire un effort pour ne pas donner l’avantage à une équipe, dans ce cas celle qui reçoit. Obliger une équipe à faire un voyage en autocar c’est une affaire d’un autre temps, a-t-il ajouté.Il aurait fallu faire quelque chose, et ne pas donner cet avantage à l’équipe locale » . Surtout quand il s’agit de l’Inter. Celui de José Mourinho…

Gare à Sneijder !

Car il faut bien dire les choses comme elles sont : le mage portugais a transformé la plus grosse blague d’Europe en vrai candidat au titre suprême. Jusqu’à l’arrivée du « Special One » , l’Inter n’était rien d’autre qu’un despote dans un royaume italien ravagé depuis cinq ans et tourné en bourrique par la moindre pointure continentale de passage. Une époque révolue. Car depuis une phase de poule laborieuse (qualif lors de la dernière journée), les Nerazzurri ont enfin fait péter une perf majuscule en huitièmes face à Chelsea, chanceux à l’aller à San Siro (2-1), hardi au retour (1-0) avec notamment un inattendu système en 4-2-3-1, soit quatre joueurs à vocation offensive. Et comme la chance sourit aux audacieux, l’Inter a ensuite tiré le quart cadeau avec le CSKA Moscou, une histoire vite pliée évidemment. Et à l’heure du carré final, plus personne ne se marre à l’idée que les quadruples champions d’Italie sortants puissent faire très mal au Barça.

La recette ? Un back four d’une solidité extrême, un milieu qui cuisine à l’étouffé dans les pas d’un Cambiasso dont on se demande comment Maradona peut se passer et une attaque complémentaire Eto’o-Milito bien soutenue par, allez disons-le, le meilleur meneur de jeu actuel, l’indispensable Wesley Sneijder. Du coup, c’est Mourinho qui boit du petit lait à l’idée d’un incroyable triplé Champions’-Serie A-Coupe d’Italie: « L’Inter est dans une position dans laquelle 99% des équipes d’Europe voudraient être. J’espère être dans la même situation l’année prochaine. Je signe tout de suite. Cette saison est jusque-là spectaculaire, mais pour être satisfait, j’ai besoin de plus. On peut gagner trois ou zéro titres, cela fait une grande différence mais c’est une question de détails » .

Et si c’était Xavi le meilleur joueur du monde ?

Le triplé fantasmé par l’Inter fait doucement marrer les Barcelonais. L’an passé, eux ont besogné l’histoire par les annales grâce à un sextuplé unique. Non, ce qui fait vraiment bander les Blaugrana, c’est l’idée d’un doublé : un back to back au palmarès de la C1 qui n’a plus été réussi depuis vingt ans et l’AC Milan. Et encore, on pourrait chipoter en précisant qu’il s’agissait alors de la Coupe des clubs champions, infiniment moins longue et probablement moins relevée. A première vue, l’atout numéro un se nomme bien entendu Lionel Messi. L’homme aux 39 pions cette saison sort d’un pétardant quadruplé face à Arsenal en quart de finale. Sous le charme et même un peu plus, Luis Figo a donné dans le lyrisme : « Regarder jouer Messi, c’est comme avoir un orgasme » .

Mais pour être franc, on doute que le Ballon d’Or désanusse l’arrière-garde italienne avec autant de facilité que celle des gentils Gunners. Et du coup, la tentation est grande de faire de Xavi la véritable clé de la partie, surtout en l’absence de son compère habituel, Iniesta. Au vrai, après sa démonstration absolue face au Real (2-0, deux passes décisives, deux autres caviars et quasi aucun ballon perdu sur une centaine jouée), on n’est pas loin de se demander si le meilleur joueur de l’Euro 2008 n’est pas, en fait, le véritable meilleur joueur du monde. Car à la manière d’un Steven Gerrard des grands jours (dans un style moins physique que l’Anglais de Liverpool), Xavi est celui qui articule toute l’équipe, celui qui lui donne corps : le vrai playmaker. Fort du retour de blessure d’Ibrahimovic et de suspension pour sa charnière centrale Puyol-Pique, Barcelone fait donc figure de favori.

Mais quelque chose incite à la prudence du pronostic, un truc dans l’air quelque part entre l’embrouille et José Mourinho, sûr que ce Barça triomphant n’est pas aussi bien que ça dans ses baskets: « Je pense que c’est du 50-50. On sait que ce sera difficile, mais je doute qu’ils ne soient pas préoccupés de nous affronter… »

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

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