- Euro 2012
Les chiffres de l’Euro
Cinquante-deux ans d'existence, quatorzième édition, seize participants, deux pays organisateurs et une flopée de chiffres qui ne servent qu'à faire croire qu'on s'y connaît…
– Les neuf anciens vainqueurs seront présents à l’Euro 2012 : la Russie et l’Ukraine (pour l’URSS de 1960), l’Espagne (1964, 2008), l’Italie (68), l’Allemagne (RFA 72, 80 + 96), la République tchèque (Tchécoslovaquie 76), la France (84, 2000), les Pays-Bas (88), le Danemark (92) et la Grèce (2004).
– L’Espagne et les Pays-Bas comptent le plus grand nombre de participations : huit. L’Ukraine aucune, sauf à considérer la présence massive de ses joueurs dans les ex-équipes soviétiques. La Pologne a connu son baptême du feu il y a quatre ans et l’Eire n’a plus été à pareille fête depuis 1988. L’équipe de Trapattoni rejoint la France (1960-1984) et la Grèce (1980/2004) pour les disparitions au long cours.
– Les quatre pays les plus présents quand le tournoi ne comptait qu’un carré d’as, entre 1960 et 1976, n’existent plus : l’URSS (cinq participations entre 60 et 88), la RFA (cinq présences entre 1972 et 1988), la Yougoslavie (quatre phases finales entre 1960 et 1984), la Tchécoslovaquie (trois entre 1960 et 1980). Sans compter la CEI en 1992…
– Deuxième organisation dans un pays de l’Est après l’Euro à quatre dans l’ex-Yougoslavie de Tito en 1976, même si le pays du maréchal n’appartenait pas au pacte de Varsovie. Troisième tournoi (sur les quatre derniers) à se dérouler dans deux pays après Pays-Bas-Belgique en 2000 et Suisse-Autriche (2008). Proposition pour 2020 : Andorre-San Marin.
– Après le final four (entre 1960 et 1976), le grand huit (1980-1992) et le top 16 (1996-2012), l’édition française de 2016 comprendra vingt-quatre équipes. Six groupes de quatre et des huitièmes de finale avec les quatre meilleurs troisièmes.
Les Pays-Bas sont l’équipe la plus expérimentée en termes de sélections (42 capes par joueur). La France et la Pologne sont à l’opposé du spectre (21).
– Iker Casillas (129 entailles) est le joueur le plus capé de l’Euro.
– En éliminatoires, les Oranje hollandais ont inscrit le plus de buts (37) tandis que la Grèce est l’équipe la plus frugale (14). Klaas-Jan Huntelaar est le meilleur buteur, avec un total gargantuesque (12).
– Le gardien grec Kostas Chalkias est le joueur le plus âgé (37 ans) de l’édition 2012 et le Néerlandais Jetro Willems deviendra le joueur le plus jeune de l’histoire de l’Euro s’il entre en jeu. Une marque qui appartient à Enzo Scifo (18 ans et 115 jours) depuis l’édition 84. L’Allemagne est l’équipe la plus jeune du tournoi (24 ans sur les vingt-trois) ; l’Italie, la Russie, la Suède et la République d’Irlande sont les doyennes (28 ans).
– L’Italie-Espagne du 10 juin sera le cinquième du nom, le classique absolu.
– Lilian Thuram et Edwin van der Saar sont les deux joueurs à avoir disputé le plus de matchs en phase finale (16 de 1996 à 2008). Lothar Matthäus, sur vingt ans, a également disputé quatre éditions (1980, 1988, 1992, 2000) tout comme Peter Schmeichel (88/00), Aron Winter (88/00) et Alessandro Del Piero (96/08).
– Michel Platini est le meilleur buteur du championnat d’Europe. Sur un tournoi, comme dans l’absolu (9 pions en cinq matchs en 1984). Un record à la Fontaine. Alan Shearer suit avec sept pions en deux tournois. La France des 80’s possède la meilleure attaque sur un tournoi (14) devant la Hollande et les Bleus de l’an 2000 (13) qui avaient un match de plus.
– Huit joueurs ont inscrit trois buts dans le même match depuis 1960 : Dieter Müller (76), Klaus Allofs (80), Platini – deux fois – (84), van Basten (88), Conceição (00), Kluivert (00) et Villa (08).
– Durant les phases finales, ce sont les Pays-Bas (55 buts), la France (46) et l’Espagne (38) qui se sont montrés les plus prolifiques.
– Le France-Yougoslavie (4-5), demi-finale de la Coupe Henri-Delaunay 1960, est la rencontre la plus prolifique de l’histoire des phases finales.
– L’URSS (1964, 1972, 1988) et l’Allemagne (1976, 1992, 1996) sont les deux équipes à avoir perdu trois finales. Sans parler de la demi-finale perdue par les Soviétiques contre l’Italie en 1968 au tirage au sort. L’Allemagne Fédérale est la seule équipe à avoir joué trois finales de suite (72, 76, 80). Rainer Bonhof faisait partie des trois squads, mais il n’a joué que la finale de 1976, celle que la Mannschaft perd…
– Championne d’Europe en titre et championne du monde, l’Espagne jouera pour un troisième sacre consécutif. Une performance approchée par la RFA, vainqueur de l’Euro 72 et du Mondial 76, avant d’échouer aux penalties en finale de l’Euro 76. La faute à Panenka et à ses frères…
– C’est l’édition de 1976 (4,75 buts/rencontre pour quatre matchs) qui est la plus prolifique. Le set infligé par les Néerlandais aux Yougoslaves (6-1), le 25 juin 2000 (quart de finale) est la meilleure raclée de l’Histoire. Pour l’instant.
– Quarante-et-un penalties ont été marqués durant un Euro (11 en première période, 28 en deuxième et deux en prolongation). Seule une finale s’est terminée aux tirs au but (RFA-Tchécoslovaquie 76, la seule défaite des Allemands dans l’exercice dans un tournoi international), contre deux en Coupe du monde (Italie-Brésil 94 et France-Italie 2006). Les Pays-Bas sont allés quatre fois aux pénos, ils n’ont gagné qu’une fois (Suède 2004).
– Le Trophée Henri-Delaunay, du nom du gars qui a créé la compétition, a été façonné en 1960 par la maison Arthus-Bertrand (qui ne vend pas d’hélicoptères par ailleurs). Il a été remodelé par un joaillier anglais en 2008, plus large et sans ce socle qui se barrait tout le temps.
Par Rico Rizzitelli