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Les boulets d’Arsenal

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Les boulets d’Arsenal

Arsenal s'est une nouvelle fois planté. Et contre Birmingham, en finale de Carling Cup, il n'était pas cette fois-ci l'outsider mais le favori. Six ans que ça dure tout de même et cette défaite pourrait faire tâche d'huile. Place aux excuses.

1. L’absence de Walcott

Pour la Carling, Arsène Wenger avait cette saison décidé d’aligner la majorité de ses cadres plutôt que de puiser dans sa pépinière. Mais pour la finale, il a dû se passer d’un de ses trois meilleurs joueurs du début 2011 : Theo Walcott (Van Persie et Wilshere pour le reste du casting). Ce même Walcott qui s’était montré enfin efficace contre un poids lourd de la Premier League (contre Chelsea le 27 décembre dernier, un but et une passe caviar), ce même Walcott qui n’avait plus quitté son poste de titulaire à droite depuis une victoire 3-0 à… Birmingham. Bref, il manquait à Arsenal une corde à son arc : l’accélérateur du flanc droit de ces deux derniers mois. Et accélérer face à une équipe comme Birmingham, c’est indispensable.

2. La baraka de Ben Foster

Le match avait pourtant bien commencé. Szczesny découpe Zigic dès la deuxième minute dans sa propre surface mais l’arbitre préfère siffler un hors-jeu très douteux et évite ainsi à Arsenal la douleur d’un pénalty précoce et d’une exclusion de son gardien polonais. Si Arsenal n’est pas parvenu à battre Birmingham, ce n’était certainement pas à cause de l’arbitre mais bien de Ben Foster, le gardien des Blues. L’ancien de Man United, comme contre Chelsea en championnat, a tout sorti, ayant juste la classe de s’incliner sur l’égalisation cisaillée de Van Persie et de compter sur sa transversale sur une frappe de Wilshere. Neuf arrêts dans le même match dont deux décisifs face à Bendtner à la 76è et Nasri à la 80è. Du très bon boulot au très bon moment au très bon endroit.

3. Les titres ? Connaît pas ou peu !

Des onze titulaires à Wembley dimanche après-midi, seuls deux avaient connu les joies d’un titre sous les couleurs d’Arsenal : Van Persie (Cup 2005, mais plutôt remplaçant à l’époque) et Clichy (une Premier League en 2004, mais dans l’ombre d’Ashley Cole). Surtout, c’était il y a plus de six ans, lorsqu’Arsenal comptait dans ses rangs des routiers de la victoire comme Vieira, Bergkamp ou Henry pour encadrer les jeunes premiers. Pour les neuf autres joueurs titulaires de dimanche, nada. Ah si, Sagna et Arshavine sont arrivés sur les bords de la Tamise avec, respectivement, une Coupe de France (2005, avec Auxerre) et une C3 (2008, avec le Zénith) dans les poches. Passons sur Rosicky avec ses titres tchèques (Sparta Prague 1999, 2000, 2001) et allemand (Borussia Dortmund, 2002), le Tchèque n’ayant honnêtement que peu d’influence dans le groupe Gunner.

Pour affronter Birmingham, Arsenal avait donc très peu d’habitués heureux des matches couperets. Et quand, contre un outsider seizième de Premier League, vous sentez que la finale est en train de vous échapper, aucun n’a l’expérience pour mener à bien une réaction ou rester lucide jusqu’au bout (Koscielny et Szczesny, au hasard). Comme contre Tottenham en début de saison (défaite 2-3 contre les Spurs) ou contre Newcastle (4-4). Cette saison, Arsenal peut dérailler au moindre grain de sable. Dimanche, il s’agissait même d’une dune, Nikola Zigic, qui malgré des cubes au pied et la vitesse de Frédéric Weis, s’est amusé face à Djourou et Koscielny, incapables de trouver la solution pour le défi proposé. C’est étonnamment contre Barcelone que les Gunners ont réussi à retourner relativement bien une situation mal engagée. Mais ils n’étaient pas favoris. Rien à perdre, tout à gagner.

4. Une équipe toujours pas équilibrée

Depuis la prise en main des Gunners par Wenger, Arsenal avait effectué sa mue, passant d’une des équipes les plus affreuses sur un terrain à une des plus joueuses. Si l’équilibre quasi-parfait fut atteint lors de la saison des “Invincibles”, Arsenal a toujours été bancal dans son rapport attaque/défense. Il y a “longtemps”, Ian Wright était la seule lueur offensive d’une équipe bétonnée comme jamais avec Seaman dans les cages, Keown (Bould) / Adams dans l’axe et les poètes Winterburn et Dixon sur les côtés alors qu’aujourd’hui la force de frappe offensive des Gunners (RVP, Nasri, Arshavine, Walcott et même Chamakh) est d’un bien meilleur niveau que le secteur défensif (Squilacci, Koscielny, Clichy et Sagna, y a-t-il un gardien titulaire au fait ?). Au milieu de terrain, Wenger a toujours su se renouveler, notamment après le départ de Vieira mais il est toujours à la recherche d’un équilibre global. On pensait que cette année serait la bonne. Ce sera l’année prochaine alors ou la suivante. Ou celle d’après…

5. Un héritage de plus en plus lourd à porter

« Pas un grand club » , « des enfants » , « trop de jeunesse » , « de la naïveté » , « problème Emirates » . Les enfants sont devenus un peu plus grands mais pas encore suffisamment pour s’ôter des épaules cette pression médiatique autour de leurs six années de disette. A l’approche d’une finale qui semblait vraiment dans leurs cordes, les Gunners espéraient enfin voir le bout du tunnel des années sans rien, sans goût sportif. Le squattage régulier dans le Big Four et une politique de transferts plus prudente que les concurrents directs suffisent à la satisfaction du board. Mais les joueurs, sur le terrain, voient une nouvelle fois un titre s’échapper. Et une étiquette de revenir inlassablement : celle du loser. Wenger ne pourra pas retenir ce groupe, sans doute frustré, éternellement. Voudra-t-il alors s’octroyer six nouvelles années de laboratoire ?

Ronan Boscher

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