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Les bons tuyaux de l’Entente Feignies-Aulnoye pour performer en Coupe de France

Par VictorLamand
6 minutes

L’Entente Feignies-Aulnoye est abonnée depuis quelques années aux émotions que procure la Vieille Dame. Après le PSG en 2021, QRM puis Montpellier en 16es la saison passée, c’est l’OL qui s’invite au stade du Hainaut de Valenciennes (samedi à 18h). Encore un moment dingue pour le club de la Sambre, qui connaît bien la recette désormais.

Les bons tuyaux de l’Entente Feignies-Aulnoye pour performer en Coupe de France

Qui sait placer le Val de Sambre sur une carte ? Coincé contre la frontière belge, à l’est du Valenciennois, le territoire possède comme principal fait d’arme footballistique l’US Maubeuge et son apparition au troisième échelon national dans les années 1980. Pourtant, chaque année, une bonne partie de ses habitants vibrent au rythme de l’Entente Feignies-Aulnoye, qui sort les mèches blondes à la CR7 prime quand il s’agit de jouer la Coupe de France.

La magie de la Coupe, c’est qu’il n’y a pas de recette miracle. On ne peut pas tout maîtriser, mais sur ces matchs-là, il faut être à 200%.

Thomas De Parmentier, milieu de terrain

Au point de parler de compétition fétiche pour ce club de National 2 qui empile les beaux parcours depuis quatre saisons. Le PSG, Quevilly-Rouen, Montpellier et Lyon cette année, l’Entente s’est habituée aux grands frissons de Dame Coupe, capable de batailler sur les terrains galères des clubs hiérarchiquement inférieurs et d’enchaîner les tours pour s’offrir une grosse Ligue 1 avant ou après les fêtes de fin d’année et ainsi mettre un peu de lumière sur un petit coin de France qui ne demande que ça. Si bien que le club s’est récemment démarqué en commercialisant ses maillots version Coupe de France, avec des bénéfices qui iront directement dans les caisses du club. Une grande première pour des amateurs.

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Parmi ceux qui ont écrit cette belle histoire, il y a Thomas De Parmentier, bien connu pour avoir fait valser Marco Verratti sur le pré du Hainaut un soir de décembre 2021, mais surtout pour avoir permis à l’Entente d’atteindre les 16es en janvier en marquant d’un centre tir d’anthologie que le jury du prix Puskás a dû zapper.

« C’est vrai que chaque saison, on est plutôt gâté », affirme le trentenaire. Pour lui, la Coupe de France ne s’arrête pas en octobre ou en novembre, mais au moment où les caméras de télé viennent capturer sa gueule d’ange et sa patte droite bien affûtée. Puisqu’en plus de collectionner des beaux parcours avec l’Entente, le Nordiste compte aussi quelques exploits avec l’Iris Club de Croix, dans la périphérie de Lille. En 2019, alors que le club évoluait en N2, l’aventure s’était stoppée en huitièmes de finale contre Dijon (3-0). « Je m’étais fait le scénario une dizaine de fois dans ma tête. Et pour une fois, même si on affrontait une Ligue 1, j’étais convaincu qu’on pouvait le faire, puis on se prend un rouge et un penalty après trois minutes. Donc si j’ai un conseil, c’est qu’il faut éviter de faire ça ! (Rires.) »

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La Coupe de France, un terrain d’Entente

Le mode d’emploi pour performer en Coupe de France, il ne l’a pas vraiment, mais il peut déjà glisser quelques affirmations. « La Coupe, c’est avant tout un état d’esprit. Si tu n’es pas présent dans les duels, dans l’engagement et dans cette volonté de s’arracher jusqu’au bout, et on en a eu la preuve lors du dernier tour où on marque à la toute dernière seconde contre Lucciana (N3), c’est forcément compliqué. La magie de la Coupe, c’est qu’il n’y a pas de recette miracle. On ne peut pas tout maîtriser, mais sur ces matchs-là, il faut être à 200%. » Effectivement : avant de penser à s’offrir un gros, il faut logiquement faire respecter son statut lors des sept ou huit tours précédents. Ce qui ajoute un aspect mental à ne pas négliger. « Quand tu joues un plus petit, il faut te faire violence pour être déterminé et concentré ou lorsque tu joues un plus gros, mentalement tu sais que tu vas subir et que tu dois t’accrocher. J’ai récemment revu mon geste sur Verratti. Ce qui est fou, c’est qu’après je me replace immédiatement dans le bloc. On est tellement concentré qu’on ne profite même pas assez du moment ! »

Le championnat, c’est pour le club, et la Coupe, c’est pour les joueurs.

Jean Antunes, directeur sportif de l’Entente

Un état d’esprit qui ne vacille jamais, peu importe l’équipe que vous avez en face de vous. « On peut aller jouer au fin fond de la France contre l’équipe la plus faible d’Europe, on va prendre cette équipe le plus sérieusement possible », lâche Yann Kouadio, colosse de la charnière centrale sambrienne et héros du dernier tour en marquant à la toute dernière seconde. « On aborde tous les matchs avec le même sérieux. Il n’y a pas de petit match en fait. Dans notre inconscient, il n’y a jamais de supériorité. Ça, c’est une exigence que le staff et les cadres du vestiaire mettent en place pour aller le plus loin possible. Parce qu’ici, faire des parcours en Coupe de France, c’est quelque chose qui nous tient à cœur. »

C’est jamais Feignies

En même temps, quand on goûte à la ferveur d’un stade plein ou d’un exploit face à une plus grosse cylindrée, forcément, on a souvent envie d’y retourner. Heureusement, c’est monnaie courante ici. « On fait vraiment tout pour faire plaisir à ceux qui nous encouragent. Quand on va loin en Coupe de France, on sait que ça profite à toute une région, tout un département. » Mais ce n’est pas que pour s’offrir de belles cartes postales ou pour renflouer les caisses que Feignies-Aulnoye aime à ce point cette compétition. Ici, elle sert avant tout à forger le mental de l’équipe. « On a coutume de dire que la Coupe de France, c’est la compétition des joueurs, rétorque Jean Antunes, directeur sportif et ancien co-entraîneur du club de l’Entente, mais aussi de Croix. Le championnat, c’est pour le club, et la Coupe, c’est pour les joueurs. Quand je revois d’anciens joueurs, ils me remémorent toujours les moments de Coupe de France, jamais le championnat, parce que ce sont des moments inoubliables. » Samedi, au moment des trois coups de sifflet, peu importe ce qui se sera passé avant, ce « moment inoubliable » aura déjà été consommé. Que la clique de Lacazette et Cherki ait respecté la hiérarchie ou pas au stade du Hainaut, une fois de plus, Noël sera tombé un peu plus tôt qu’ailleurs dans la Sambre.

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