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Les bonnes questions de la semaine internationale

Par Alexandre Doskov et Florian Lefèvre
Les bonnes questions de la semaine internationale

Entre le diplôme de Lewandowski, la tunique rose des Écossais, le DJ du Stade de France et l'appétit de Salah, beaucoup de larmes ont coulé lors de cette dernière semaine de qualifications pour la Coupe du monde. De joie comme de tristesse.

1. L’Amérique du Sud est-elle la zone la plus dangereuse du monde ?

Certes, l’avenir de la Syrie et le conflit nucléaire entre les États-Unis et la Corée du Nord inquiètent la communauté internationale. Mais les Nations unies ne doivent pas s’exonérer d’ouvrir le dossier sud-américain. Les experts en mousse prétendent que la zone CONMEBOL est la plus facile pour se qualifier au Mondial. Il est vrai que dix nations se disputent quatre tickets et demi vers la plus grande sauterie du football. Mais quelle bataille ! Sur le front, il y a cinq mastodontes qui ont passé la phase de poules lors de la Coupe du monde 2014 (Brésil, Chili, Colombie, Uruguay, Argentine). S’ajoutent aussi des vieux briscards rompus aux joutes internationales (Paraguay, Équateur) et un invité surprise prêt à tout faire péter (Pérou). Et quand ce ne sont pas les adversaires, c’est le terrain de guerre qui effraie : il faut s’équiper de masques à oxygène pour aller jouer à très haute altitude (La Paz, 3600 m ; Quito, 2850 m…). L’Amérique du Sud : il est là le plus gros bourbier du monde. FL


2. Sont-ils ritals et le restent-ils ?

« Je suis rital, et je le reste, et dans le verbe, et dans le geste » , fredonnait le gigantesque Claude Barzotti à une époque où la bonne musique avait encore sa place. Et après avoir envoyé quelques références à « la Joconde » et à « Napoli » et fait rimer « amants de Vérone » avec « minestrone » , le beau brun livrait cette prophétie : « Et par nos brumes silencieuses / J’avais bien l’humeur voyageuse / Mais de raccourci en détour / J’ai toujours fait l’aller-retour. » De la brume épaisse quand elle a perdu 3-0 contre l’Espagne, des voyages en Israël et en Albanie, puis un raccourci direct vers un match de barrage aller-retour : l’équipe d’Italie a rendu un sacré bel hommage au chanteur. Attention, toutefois, dans un autre de ses tubes, Barzotti chante : « Souvent je pense à vous Madame / Souvent, je vous revois Madame / Ne me dites pas de m’en aller. » Et on espère que la « Madame » en question n’est pas la Coupe du monde 2018… AD


3. L’Écosse a-t-elle été punie par son maillot rose ?

N’en déplaise à Gordon Strachan et ses explications douteuses, « la génétique » n’a rien à voir avec l’élimination de l’Écosse. La tactique ? La technique ? Le mental ? Peut-être, mais surtout, les Écossais l’ont bien cherché. Voici leur bilan avant le dernier match : cinq victoires, deux nuls, deux défaites. Le point commun des deux raclées 3-0 reçues en Slovaquie et en Angleterre ? Les Écossais portaient à chaque fois un maillot rose bonbon. A contrario, ils ont disputé tous les autres matchs avec leur maillot bleu marine traditionnel ; bilan : six matchs, zéro défaite. Sauf qu’ils ont eu la mauvaise idée de ressortir leur torchon rose lors de l’avant-dernier match face à la Slovaquie. Pour une fois, c’est passé de justesse à la 89e, mais on sait comment ça s’est terminé en Slovénie : les Pink ont encore foncé dans le mur. FL


4. Le public de Wembley peut-il sauver Ryanair ?

À force de faire n’importe quoi et de prendre les passagers pour du bétail, la compagnie aérienne Ryanair est dans de beaux draps. Il y a quelques semaines, elle a provoqué l’indignation générale en annulant près de 20 000 vols programmés entre septembre et mars à cause d’une organisation interne calamiteuse et de la mauvaise gestion des plannings des pilotes. Autant dire qu’avec cette histoire, Ryanair ne s’était pas fait que des amis. Et une nouvelle mauvaise nouvelle vient de toucher la compagnie low cost, puisque son directeur des opérations, Michael Hickey, vient de poser sa démission. Pour sortir la tête de l’eau, la direction de Ryanair ferait bien de demander conseil aux supporters de Wembley, qui ont réussi à envoyer un avion en papier directement dans les buts depuis les tribunes. Trajectoire parfaite, atterrissage en douceur, aucun retard à l’arrivée, joie du public, tout y est. À méditer. AD


5. Fernando Gago a-t-il ringardisé Phèdre, de Racine ?

Deux ans qu’on ne l’avait plus vu sous le maillot de l’Argentine. Deux ans qu’il se trimbalait une rupture du tendon d’Achille, puis une autre. Deux ans qu’il attendait ça. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Fernando Gago, la figure de Boca Juniors, a foulé la pelouse de la Bombonera, avec pour mission d’envoyer l’Argentine au Mondial. Écrire l’histoire, l’histoire aurait été belle… À peine a-t-il sorti sa plume que la page s’est arrachée. Rupture des ligaments croisés. Les larmes. La détresse. Presque la folie : « Allez, Dani laisse-moi jouer ! Mais laisse-moi jouer, putain ! Je m’en fous ! » Tous les éléments d’une grande tragédie à mettre en scène au théâtre. FL


6. Pourquoi diable Robert Lewandowski a-t-il choisi la précarité ?

Niveau ballon rond, Lewandowski est plutôt du genre à assurer. Il vient de boucler les éliminatoires pour la Coupe du monde en enfilant 16 buts en dix matchs et a un peu (beaucoup) aidé la Pologne à terminer en tête de son groupe. Le grand Robert semble avoir un bel avenir dans le football, mais ce nigaud a décidé de poursuivre des études et vient d’obtenir un diplôme de l’École supérieure de l’éducation dans le sport de Varsovie, une licence en entraînement et management du sport pour être très exact. Quelle mauvaise idée. Avec son bout de papier qui ne sert à rien et son chapeau carré ridicule, Lewandowski vient tout simplement de s’offrir un aller simple vers la précarité et la galère, comme tous les autres jeunes travailleurs. Quel sot ! AD


7. Est-ce que Mohamed Salah avait plus d’appétit qu’un barracuda ?

La dernière fois que les Pharaons ont disputé le Mondial (en 1990), il n’était pas né. Au stade Borg Al Arab, dans la banlieue d’Alexandrie, Mohamed Salah est passé par toutes les émotions dimanche soir : la joie d’ouvrir le score face au Congo, la déception au moment de l’égalisation à la 88e, l’adrénaline des dernières minutes, la pression de tirer le penalty de la gagne, l’extase ultime de faire trembler les filets à la 94e et l’euphorie qui s’est prolongée toute la nuit. « Alexandrie où tout commence et tout finit. » Quarante ans exactement après l’enregistrement du tube de Claude François, le numéro 10 égyptien avait assurément une sacrée dalle. L’été prochain, il aura dix Claudette à ses côtés pour faire danser la Russie. FL

Vidéo

8. Les clichés ont-ils la peau dure ?

C’est la fête, les Bleus sont qualifiés directement pour la Coupe du monde, le champagne, les cotillons, les chapeaux pointus, tout ça. Sauf que pour être sûr de bien marquer le coup, le DJ du stade de France avait réservé une très mauvaise surprise aux supporters présents. À peine le coup de sifflet final envoyé, il a envoyé l’infernal Kalinka moya à fond dans la sono. Un cliché aussi facile que prévisible, mais surtout une chanson épouvantable qui reste dans la tête toute la soirée. Encore un qui a passé son adolescence à écouter les horribles chansons du groupe t.A.T.u. Si jamais ce disc jockey aux idées courtes fait un tour en Russie l’été prochain pour le Mondial, on espère que les chœurs de l’Armée rouge lui offriront un stage pour qu’il rattrape son retard et découvre toutes les subtilités des chants russes. AD

https://www.youtube.com/watch?v=kJb3HZHSMg8

https://www.youtube.com/watch?v=kJb3HZHSMg8


9. Les Gabonais auraient-il dû ramener leurs packs de jus d’orange au Maroc ?

La première participation du Gabon pour la Coupe du monde ne sera pas pour 2018. Aubameyang et sa bande ont perdu la « finale » de leur groupe au Maroc, réduisant à néant leur chance de rallier la Russie l’été prochain. Au-delà de la déception, cette défaite 3-0 à Casablanca a laissé un goût amer aux Panthères. L’amertume d’un jus d’orange suspect, comme l’a balancé la star gabonaise sur Twitter.

Vraie infection ou fausse excuse ? Pour éviter tout risque d’empoisonnement, les Gabonais auraient pu suivre l’exemple des Péruviens – qui ont ramené leurs propres bouteilles d’eau en Argentine – en embarquant avec eux des packs de bouteilles Tropicana ou Granini sans pulpe. Par précaution. En plus, tout le monde sait que les nectars d’orange servis à l’hôtel n’ont rien à voir avec un jus d’orange de qualité. FL


10. Que va-t-on trouver à dire sur l’Islande qui n’a pas déjà été dit ?

C’était il y a un an et des brouettes. L’Islande tombait les armes à la main en quarts de finale de l’Euro contre les Bleus, et le monde entier s’émerveillait devant ces Vikings venus de nulle part. Fascinée par sa nouvelle coqueluche, la France venait de passer un mois à ingurgiter des infos sur les Islandais, matin, midi et soir. Grâce à – ou à cause de – ce matraquage, tout le monde sait désormais combien d’habitants il y a en Islande, que leur nom terminent en « son » parce que ça veut dire « fils de » , que leur entraîneur est dentiste dans le civil, et tout un tas de choses qui encombrent nos cerveaux. Maintenant que l’Islande est qualifiée pour le Mondial, que reste-t-il à apprendre sur ce petit pays ? Le taux d’imposition des PME ? La couleur préférée de leur Premier ministre ? L’actualité de la scène jazz locale ? Allons, cessons un peu d’embêter ces pauvres Islandais. Et cessons d’imiter leur clapping, aussi. AD

Dans cet article :
Pronostic Turquie Islande : Analyse, cotes et prono du match de Ligue des nations
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Par Alexandre Doskov et Florian Lefèvre

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